Hier la journée du Festival International BABA Village a été riche en rebondissement. Pour un samedi, les 9 000 âmes présents sur le site ont été servi en spectacle.
Trois artistes ont particulièrement brillé. Il s’agit par ordre de mérite : Ella NIKIEMA, Sofiano et Barack La Voix d’Or.
La première Ella NIKIEMA annoncée pour clore la journée, ce chantre a été héroïque. Elle a littéralement évangélisé la foule qui est restée danser et chanter jusqu’à 2h45m avec comme choriste le Noom-Naaba au micro sur la scène aux côtés du guitariste émérite Max Solo.
Le deuxième SOFIANO a étonné plus d’un. Beaucoup n’entendaient pas une telle performance de sa part. Lui qui était plus connu dans les scandales que dans ses œuvres musicales qu’il maîtrise pourtant bien. Hier, Sofiano aurait remis les pendules à l’heure en démontrant son immense talent, tant dans le live que dans la discipline scénique.
Le troisième Barack La Voix d’Or venu tout droit de la capitale économique et culturelle Bobo-Dioulasso, a démontré son immense talent et sa grande expérience en matière de live. Annoncé juste après la débâcle de Elty, Barack n’a pas raté cette occasion rêvée. Bien au contraire, il s’est montré convaincant et, il a surtout engrangé des points auprès des nombreux directeurs de festivals présents ce soir-là.
La grosse déception fut la prestation de Elty qui a manqué sa première sortie dans un tel festival aussi réputé où la moindre erreur se paie cash ! Annoncé par le MC Freddy Lino, l’homme du « pain » n’était pas prêt surtout son orchestre en l’occurrence son informaticien qui n’a pas pu allumer son ordinateur sur la scène. Dommage pour les jeunes artistes d’aujourd’hui ; sans ordinateur, ils ne peuvent plus jouer en live. Sa seconde sortie fut acceptable d’autant plus que ses fans voulaient surtout entonner avec lui, son tube préféré.
Les nouvelles donnes du live avec l’instauration des ordinateurs, des claviers samplés ou encore des platines de DJ sur des prestations lives nécessitent plus de tact et de dextérité. Quand on ne sait pas s’en servir, autant apprendre à répéter avec son orchestre tous les soirs de façon classique. L’utilisation des ordinateurs samplés sur des scènes lives ne remplace pas les performances des musiciens, mais ils améliorent ; Ce n’est pas l’ordinateur qui jouera à la place des instrumentistes ou encore un micro harmonisé et régler à la voix de l’auteur. Les musiciens doivent s’exercer et prouver leur savoir-faire sur une scène qui leur est dévouée.
Depuis le début de ce festival, beaucoup de jeunes artistes (3 à 4 ans de carrière) montent sur scène avec des ordinateurs samplés, mais, il faut s’avoir s’en servir tout en donnant aux instrumentistes leurs places prépondérantes.
Donc ne pensez pas que les journalistes critiques que nous sommes, ne voyons pas votre mascarade.
LECHAT !
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