La cinquième édition du Festival des Arts du Sud-Ouest bât son plein dans le chef-lieu de la région à Gaoua. Commencé le 31 octobre dernier, il est prévu s’achever le 4 novembre. Après deux jours d’activités, la population tire d’énormes bénéfices sur tous les aspects.
« Culture de la paix et de la citoyenneté » tel a été le thème qui a réunit les fils et filles du Sud-Ouest le 1er novembre à la faveur d’une conférence publique animée par le formateur Daniel Da Hien (Expert en cohésion sociale) du côté de la salle polyvalente de Gaoua. Preuve que le F.A.S.O n’est pas que musique, festif ou boissons et brochettes.
Les deux facteurs importants du F.A.S.O sont ; la diversité culturelle et l’essor de l’économie locale. Ce festival se distingue par sa programmation artistique qui participe à cette diversité culturelle. Il protège les formes artistiques existantes et aide à l’émergence de nouveaux artistes et à leur reconnaissance par le public. Sur un même podium savamment maîtrisé par la structure AFRIQUE EVENEMENTIEL de Cyril YEYE, les artistes de la région et ceux qui sont plus célèbres venus des grandes métropoles et hors du Burkina, partagent les mêmes vibrations tous les soirs à la place de la Nation. Des talets sortent même du lot à savoir : Alphonse SOME, Dah Yéri ou encore Odette DABIRE.
La tenue du FASO devient plus que nécessaire dans la région car il met en œuvre des actions culturelles pour permettre l’accès au spectacle d’un public le plus large possible et cela contribue à l’épanouissement culturel de chaque ethnie de la région. En adoptant une politique tarifaire accessible au plus grand nombre, le promoteur Romuald Pascal PODA dit Petit Jesus voudrait mettre ainsi en place des conditions simplifiées d’accessibilité du public en rapport avec l’économie de la musique au regard des plateaux artistiques.

Compétition de tir à l’arc, concours d’Art oratoire ou encore des émissions télés, les activités F.A.S.O sont hétéroclites et captivantes les unes que les autres. C’est dans cette posture que le comité d’organisation promeut l’économie locale. En intégrant les spectacles d’artistes locaux, dans sa programmation, il collabore avec des équipes locales, contribuant ainsi à l’économie culturelle locale. Les directeurs de spectacles présents dans ce festival, en profitent pour peaufiner leurs prochains spectacles à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso ou Koudougou.
L’animation des plateaux IN est assurée par le virevoltant maître de cérémonie Issa Guiro dit ISPOLO venu de Bobo-Dioulasso, apportant une autre coloration plus captivante, festive avec une dose de parenté à plaisanterie.
Hervé David HONLA