Queenzy : « Mon conjoint doit devoir accepter ma profession »
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Queenzy : « Mon conjoint doit devoir accepter ma profession »

Votre magazine OXYGENE MAG est allé à la rencontre le 20 septembre dernier, d’une jeune artiste burkinabè dont sa voix et sa musique portent en ce moment. En effet Mariam KABORE dite QUEENZY, auteure de 7 singles dont “la Sauce” qui a fait couler beaucoup d’encre et salive et d’un maxi avec le tube “A la vie à la muerte”, écume de nombreuses scènes sur le plan national ; Lauréate du dernier Trophée du Rap tant convoitée, cette férue du rap et de l’Afrotrap fait aujourd’hui partie des fleurons de la musique urbaine florissante du Burkina Faso. Lisez plutôt !

Qui est Queenzy ? 

A l’état civil, je me nomme Mariam Kabore. Je suis une jeune artiste musicienne burkinabè qui fait son petit chemin dans la musique. C’est ma première passion depuis ma tendre enfance toute petite quand je vivais dans le Centre-est du pays.

Quel bilan de parcours, peux-tu nous dresser de nos jours ? 

Depuis les trois dernières années jusqu’à nos jours, je ne peux dire que du positif dans mon parcours. J’ai toujours eu la chance de rencontrer que de bons conseillers qui m’ont toujours bien orienté vers ma passion qu’est la musique. Je profite de vos colonnes pour remercier chaleureusement toutes ces personnes qui m’ont soutenu et me soutiennent toujours. J’ai espoir que je ferai davantage et que je ne les décevrai pas en chemin.

Meilleure artiste féminine du RAP 2023

 

Quelles ont été tes motivations à vouloir t’installer à Ouagadougou ? 

C’est la passion pour la musique qui m’a conduit à Ouagadougou dans le but de faire carrière. J’avais suivi auparavant une formation en Santé animale assorti d’un brevet plus tard, j’ai décidé de vivre ma passion en me lançant définitivement dans la musique en 2020.

Pourquoi tu as opté pour la musique rap ?  

Dans le rap je me sens dans ma peau. Mais j’essaie de faire à peu près du tous les genres musicaux pour plaire au public. Je n’ai pas de cible particulière pour le moment. Je voudrais à la fois plaire au public jeune ainsi qu’aux plus âgés et à ceux qui ont plus d’expérience.

“J’essaye de faire tous les genres musicaux”

 

De 2020 à 2023, quel a été ton plus grand succès à nos jours ?

Que de succès ! (Rires). Notamment, en passant par les concerts, aux festivals et surtout des distinctions qui commencent à venir. L’essentiel pour moi, c’est de donner le meilleur de moi-même.

En termes de revenu ; peut-on affirmer que Queenzy vit de sa musique ?

Je travaille ailleurs, j’ai un boulot réénuméré par mois. En plus d’être soutenu, je me sacrifie pour trouver mon gagne-pain et être indépendante pour pouvoir subvenir à mes besoins en plus de la musique. C’est l’essentiel pour moi pour le moment et je ne plaints pas.

 Comment arrives-tu à gérer ses deux casquettes ?   

En aucun cas mon boulot et mes spectacles ne se coïncident. En effet ; mes heures de travail sont pratiquement espacées à mes heures de prestation qui sont pour la plupart en nocturne. Dans mon boulot, j’ai également des temps libres, qui me donnent le privilège de me concentrer à ma carrière artistique.

“je décline les offres qui ne m’arrangent pas.”

 

Dans un milieu du showbiz où les propositions indécentes sont récurrentes. Comment tu arrives à y faire face ?

Déjà dans un milieu dont le genre féminin se fait rare, nous devons être solidaire, s’unir et nous soutenir mutuellement pour vivre notre passion. Je reste toujours focus à ma musique et gentiment ; je décline les offres qui ne m’arrangent pas.

Comment arrives-tu à travailler à la fois dans le showbiz amateur et professionnel ? 

Juste la compréhension. Car ayant été jeune, c’est-à-dire dans l’underground, j’essaie de me mettre à la place de ces jeunes pour déterminer ce qui leur fera plaisir. C’est avec ces jeunes que je tire mon inspiration et ma motivation. C’est comme des scènes d’apprentissage pour affronter les professionnels. Quand je me retrouve sur des spectacles de haut niveau, j’adapte ma musique à cette cible plus critique et plus avertie. Pour le moment, ça se passe plutôt bien, mais j’avoue que j’ai encore du chemin (Rires)

“Nous sommes en studio pour concocter quelque chose d’original”

 

Qui dit artiste musicien, parle de live. Est-ce que tu en fais souvent ? 

Oui ! Nous essayons de travailler dessus en faisant des répétitions hebdomadaires. Nous sommes d’ailleurs en ce moment en studio pour concocter quelque chose d’original.

Combien de spectacles tu donnes par mois ou par semaines ? 

Tout dépend de la saison. Car il y a des périodes de vaches maigres où les spectacles se font rares. Il y a aussi des moments où je suis surbookée. Je suis aussi plus sollicitée dans les festivals.

“j’adapte ma musique à cette cible plus critique et plus avertie”.

 

Quels sont tes projets à court terme ? 

Je prépare un album de huit titres qui sera accompagné des concerts dans les grandes métropoles du pays. Bref ; nous sommes en plein travail ! Je n’en dirais pas plus (Rires).

Est-ce que tu seras prêtes à abandonner la musique une fois mariée ? 

Il faut juste la compréhension ; car la musique, c’est ma passion. Tout dépendra de la capacité de mon conjoint à savoir faire ce discernement. Il doit devoir accepter de me soutenir dans ce que je fais et vice-versa, peu importe nos moyens.

Floriane OUEDRAOGO (Stagiaire)

 

 

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