Gabin DABIRE : Dommage que ce soit à titre posthume
Edito

Gabin DABIRE : Dommage que ce soit à titre posthume

L’artiste chanteur/auteur-compositeur burkinabè Gabin DABIRE a tiré sa révérence le samedi 10 juin 2023 en Italie. Ce grand chef-d ’orchestre était presque méconnu du public burkinabè mais très sollicité en Europe et ailleurs notamment dans des conservatoires et auditorium de Jazz et de musiques contemporaines.

 

Né à Bobo-Dioulasso, il avait découvert l’univers de la musique dans un environnement traditionnel sain. Notamment auprès des grands maîtres de la musique traditionnels dans sa région natale, le Sud-Ouest. C’est en 1975 qu’il rentre en Europe à partir du Danemark et fait la connaissance de la musique contemporaine européenne. De passage en Italie un an plus tard, il prit la décision d’approfondir l’apprentissage des instruments à corde en symbiose avec les instruments traditionnels de son village. Il réussira à se perfectionner même aux percussions indiennes. Fort de cette expérience, en 1979, il publiera sa collection de musique ethnique ouest-africaine avec le groupe Futuro Antico. C’est une structure associative qu’il fondera avec les italiens Walter Maioli et Ricardo Sinigaglia.

Gabin DABIRE restera le précurseur et l’un des pionniers musiciens à intégrer les musiques traditionnelles dans les sons de musique modernes et électroniques dans le monde.

« Empathie », « Rima gli Italiani », « Tieru », « Afriki Djamana » « Kontome » sont entre autres les albums et les collaborations auxquelles il a fondé et mis en lumière. Des tubes comme « Sénégal », « Kjima », « Mamidi », « Siza », « Sankara », « Pene eru », « Yorou Woulou » « Mana Mana », « E Dagara » « Mousso » ou encore « Bibilé » ont été chanté, dansé et fredonné dans ls grands festivals de Jazz dans le monde.

Il s’en va au moment où la jeunesse burkinabè commençait à le découvrir.

Hervé David Honla

 

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