Des associations traditionnelles de part le monde à l’instar de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Burkina Faso, du Gabon, Togo, France … ont organisé la 4è édition du Djibôn ce dimanche 4 juin 2023 sur les berges du barrage de Tanghin sous le parrainage de Konomba Traoré, Trésor humain vivant.
Le DJIBÔN est le Rituel Symbolique de ” Verser l’Eau“, en guise de libation afin de se connecter à nos Ancêtres Méritants. La libation (DJIBÔN) est un acte sacré qui consiste à répandre un liquide (eau pure, eau enfarinée, alcool, vin, huile, miel, boisson sucrée, bière, lait …) en offrande à une Divinité ou aux Ancêtres.
Le DJIBÔN INTERNATIONAL (libation collective) est le seul culte Ancestral, authentiquement africain, de portée mondiale. Il est particulièrement connu dans tous les pays africains et dont le rituel de célébration peut légèrement différer selon les contrées, leurs peuples et leurs coutumes. Le DJIBON se fait en simultané partout sur le continent et dans la diaspora, le premier dimanche du mois de juin de chaque année, à 9h30 GMT. Cette année, c’est le dimanche 4 juin 2023, à 9h30 TU. Le but du DJIBON est la matérialisation de notre renaissance culturelle et spirituelle. Ils affirment que leurs invocations mettent en branle des courants d’énergie chargés par les Esprits de l’Eau, de la Terre, de l’Air et du Feu. « La Cérémonie de la Libation collective peut se faire au bord des cours d’eaux, au cœur d’une forêt, d’un parc ou d’un bois sacré. Le lieu de célébration du rituel doit être neutre, public, naturel et paisible (Marigot, Fleuve, Lac, autres Cours d’Eau stagnants ou coulants, Colline, Montagne, Grotte, Termitière, Source mystique, autres sites de vénération des ancêtres, autel et lieux de culte de nos ancêtres). Évitez les lieux artificiels, ils bloquent l’énergie cosmique. Ceux qui ne pourront pas rejoindre la masse pourront, à défaut, le faire là où ils sont. » a expliqué Koussé DRABO

Pour le parrain Konomba TRAORE, « Les solutions au terrorisme, ce n’est pas seulement l’arsenal de guerres, les fusils, les bombes et puis les grenades. C’est surtout la tradition. Si chaque village est bien gardé traditionnellement, il n’y a pas le feu au village ». Le matériel et le cadre des rituels sont entre autres : les animaux sacrificiels (uniquement, là où c’est possible), les boissons fermentées, lait, la calebasse et l’eau. L’interprétation de la position finale des animaux d’offrandes est importante à faire pour le suivi.
Pour les conditions de participation à ce rite, il faut simplement être : Un adepte de la Tradition spirituelle Africaine, avoir une âme, un Esprit et un cœur pur. Il faut aussi être de bon cœur, authentiquement africain dans l’habillement et dans les libations, les offrandes et sacrifices. Surtout respectez les particularités locales sans se disperser. C’est une occasion unique pour que chacun puisse formuler des vœux pour soi-même pour l’année en cours. Il s’agit d’intégrer les préoccupations personnelles ou d’autres vœux qui préoccupent chaque participant. Une Libation tout comme une prière est une requête. Ainsi donc Dieu, les génies et les ancêtres exhausseront d’office les requêtes des gens de biens. C’est pourquoi n’importe qui ne fait pas l’officiant (le rituelliste) lors du DJIBÔN. L’officiant Rituellique doit être une personne vertueuse, quelqu’un qui fait partie de ces gens bien, probe, respecté qui sera dans un bon état d’esprit ce jour-là. Il fait la Libation, présente les offrandes, les sacrifices et déclame les vœux publics (surtout) à haute voix.

Pour le président de Faso Koudumde, les règles de cette édition ont été minutieusement respectées et les résultats sont concluants au regard des observations. Pour terminer, le parrain Konomba TRAORE invite les autorités à œuvrer pour la revalorisation des traditions aux Burkina Faso et à la jeunesse de se ressourcer avant qu’il ne soit trop tard.
Gisèle BELEM