« Bangin Zabdin » FLOBY
- Faiblesse :
Présent dans son dernier album « Wend’so » le titre « Bangin Zabdin » n’a bizarrement pas encore bénéficié d’un clip à la dimension de son folklore. Pourtant, FLOBY a toujours priorisé les musiques d’inspirations traditionnelles dans ses clips. Pour l’écouter, il faut se procurer l’album ou aller sur sa chaîne You tube. C’est également peu jouer dans les médias par manque de promotion.
- Force :
Une des rares fois où le rythme « tchègba » a été aussi parfaitement modernisé. Un rythme très spectaculaire mais qui n’est pas donné à tout artiste de le moderniser jusqu’à ce qu’il soit aussi dansant dans toutes ses formes. Chanté entièrement en mooré, sans aucun ajout linguistique étranger. En plus, il se termine comme il a commencé. A 100 km/heure. Animation et secousses tous azimuts tout au long de la prestation. Une sorte de bal poussière à la moaga !
- Avantage :
Originale dans le fond et dans la forme. Il est à 90% chanté et joué avec les instruments purement traditionnels. « Bangin Zabdin » peut aussi se jouer exclusivement en acoustique
« Lebga toogo » Hamed SMANI
- Faiblesse :
Aucune mise en scène, aucun costume traditionnel, aucun décor traditionnel, aucune chorégraphie puisée du folklore moaga. Pourtant, le tube est purement traditionnel. Le clip contraste avec le contenu de la chanson. Une parenthèse ou une symbiose d’une scène traditionnelle pouvait rehausser l’éclat du vidéogramme
- Force :
C’est un tube qui est chanté et dansé sur l’ensemble du territoire national. Preuve, Hamed bourlingue chaque semaine dans toutes les contrées, car les mélomanes réclament exclusivement cette chanson. Il a également su certes la rendre traditionnellement mélodieuse mais aussi élégament dansante.
- Avantage :
« Lebga toogo » est un classique traditionnel qui reste fort apprécié de tous. Ce tube a surtout permis de consolider son identité musicale si bien que l’ensemble du Burkina Faso est fier de le présenter à l’extérieur.
« Molai » Marie GAYERI
- Faiblesse :
Tube linéaire et monotone du début jusqu’à la fin. Pas de break ni de performances de certains instruments à l’image du kundé qui pouvait être mieux exploité. Des pas de danse à la fois moderne et traditionnel
- Force :
Voix et rythmes purement puisés des tréfonds de la musique gourmantché. Coiffures et costumes issus de la région. « Molai » a permis un tant soit peu de relancer sa carrière grâce aussi au clip qui bénéficie des vues assez flatteuses
- Avantage :
Son choix musical purement traditionnel peut être un atout. Ce sont les dernières sorties, qu’elle fait quelques efforts pour se moderniser. Elle a toujours été traditionnelle à la base.
« Nissala » NATOU
- Faiblesse :
Elle se détache inexorablement de la musique traditionnelle. « Nissala » reste plus moderne que traditionnelle. Le vidéogramme le prouve dans toute sa dimension. Look, costume, chorégraphie, scénario…Du pure arrangement studio K-Music facilement détectable.
- Force :
« Nissala » est riche en message, séduisant au niveau du vidéogramme et agréable à écouter. La terminologie « Meilleure chanson moderne d’inspiration traditionnelle » rempli parfaitement les critères de cette catégorie tant dans la forme que dans le paraitre.
- Avantage :
« Nissala » s’apparente plus à une chanson moderne d’inspiration traditionnelle, qu’à une chanson traditionnelle d’inspiration moderne.
« Wobr » DOUNDOSSY
- Faiblesse :
Un tube qui a connu malheureusement de nombreux succès médiatique dans une période de gestation politique. L’auteur de cette chanson de retour sur la scène en grande force, serait en train de perdre espoir au moment où « Wobr » devrait être inscrit au panthéon de l’identité musicale burkinabè.
- Force :
C’est le tube qui remplit parfaitement et dans tous compartiments possible cette catégorie. Chanson moderne d’inspiration traditionnelle, de part son genre, son enregistrement moderne, son look, sa chorégraphie associée aux instruments à la fois modernes mais aussi, une forte présence du folklore bissa, tant dans le rythme que dans la chorégraphie. Chanté exclusivement en langue bissa et exécuté à la fois traditionnellement et avec une dose d’originalité contemporaine.
- Avantage :
Doundosy grâce à « Wobr », fait partie des rares artistes qui a su parfaitement faire ressortir l’identité musicale burkinabè dans un rythme moderne. « Wobr » a bénéficié de toutes les formes de promotion médiatique du monde qu’un tube peut avoir. Il a eu même le privilège d’avoir été un label d’identité musicale « Djecka » aujourd’hui enseigné dans des écoles et universités. Il bât d’ailleurs le record de vues dans cette catégorie.
Hervé David HONLA