Cheick A. Camara, Président de la Fédération Nationale des Cinéastes de Guinée : « Vivement, plus de collaboration entre la Guinée et Burkina »
Entretiens

Cheick A. Camara, Président de la Fédération Nationale des Cinéastes de Guinée : « Vivement, plus de collaboration entre la Guinée et Burkina »

La Fédération Nationale des Cinéastes de Guinée a pour objet l’organisation et la promotion des professionnels des métiers du cinéma, de l’audiovisuel et de la photographie. 

Composée entre autres des associations de divers corps de métier du cinéma et de l’audiovisuel, d’entreprises de production, diffusion, distribution et structures organisatrices d’événements cinématographique ; Elle œuvre pour la liberté de création et l’amélioration des conditions de vie et de travail des professionnels du domaine.

 

 

Cheick Abdoulaye Camara Président de la Fédération Nationale des cinéastes de Guinée, réalisateur scénariste et producteur présent à la 28e édition du FESPACO nous a accordé une interview ce 03 Mars 2023 au siège du FESPACO dans le stand de la Guinée au MICA.

Parlez-nous de votre parcours 

J’ai commencé le cinéma dans un cadre académique à travers ma formation à l’institut supérieur des Arts de Guinée. En 2013 j’ai eu ma première participation au Fespaco avec mon film ” Et si l’on s’unissait “un court métrage de 06 mn qui a été sélectionné dans la catégorie court métrage au FESPACO. En 2016, j’ai réalisé mon deuxième film qui est un long métrage édition spéciale qui a été sélectionné au FESPACO en 2017 dans la catégorie panorama. Dernièrement je viens de faire un court métrage qui est en cours de finalisation. J’ai également fait plusieurs collaborations sur des projets de documentaires et au niveau de la production audiovisuelle.

Quel est le regard que vous portez sur le FESPACO ? 

Le FESPACO est vraiment un espace unique surtout en termes de qualité de participation. Je ne connais pas un seul où on peut rencontrer et avoir toute cette diversité de publics de professionnels qui viennent dans un seul endroit pendant une semaine. C’est une occasion de visibilité pour nous jeunes réalisateurs. Je dirais que le FESPACO est la vitrine de la culture africaine. Disons que la culture africaine se vit à travers les films projetés au FESPACO. La 28e édition du FESPACO est une grande réussite selon moi. Le seul fait d’avoir tenu cette édition est une réussite car nous connaissons tout le contexte actuel que vit le pays des hommes intègres. Le Burkina Faso est vraiment résiliant car il a pu relever le défi malgré L’insécurité et cela est à féliciter. Pour moi c’est un vrai SUCCÈS. FÉLICITATIONS AU BURKINA FASO !

De quoi parle votre dernier film ? Quel est le synopsis de ce film ?

Mon dernier film parle de l’amitié. Je pose le dilemme de la fidélité dans les relations amicales à la redevabilité à la famille. C’est une histoire de violence sexuelle dont est victime une fille dans la famille de son amie. Son amie doit choisir en principe entre le camp de sa copine qui est victime et son grand frère qui est le bourreau mais qui s’occupe de la famille.

Généralement beaucoup de violences sexuelles basées sur le genre sont régulières dans le cadre familial. Parce qu’on veut tout le temps préserver un rapport social, du coup on met plus de pression sur les victimes qui subissent doublement, puisqu’ils sont appelés à garder le silence vis à vis de la société. Donc à travers ce film aucune circonstance ne doit excuser cette violence. Elle doit être dénoncé.

Si l’occasion se présente avec quel cinéaste burkinabè aimeriez-vous collaborer ? 

Il y a des discussions qui ont commencé et dans mon rôle de Président de la Fédération Nationale des Cinéastes de Guinée, j’ai rencontré la présidente de la fédération nationale du cinéma et de l’audiovisuel du Burkina Faso avec qui nous avons échangé sur les possibilités de coproduction. L’idée principale c’est de mettre en avant nos différents professionnels afin d’encourager la collaboration entre eux. Je suis certain que dans les années à venir, on verra plus de collaboration entre la Guinée et le Burkina Faso. J’encourage beaucoup mes patriotes à faire de même parce qu’ensemble on est plus fort.

Ndouonmou AÏDA

 

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