Ousmane Sembène, né le 1ᵉʳ janvier 1923 à Ziguinchor, Sénégal et mort le 9 juin 2007 à Dakar, est un écrivain, réalisateur et scénariste sénégalais, personnalité majeure de l’Afrique contemporaine.
Invité par la FEPACI et le FESPACO à l’occasion des 100 ans de son père Sembène Ousmane lors de la 28e édition de cette biennale, votre journal en ligne OXYGENE MAG a tendu son micro à Alain Sembène, premier fils de Sembène Ousmane ce 03 mars 2023 au siège du FESPACO.
Votre père nous a quitté le 9 juin 2007. En tant que son fils, quelle image retenez-vous de lui ?
C’est difficile à dire parce que le cinéma c’est aussi de l’émotion. J’ai connu mon papa depuis tout petit et il a réussi à créer une Univers du cinéma. L’image que je retiens de mon père, c’est beaucoup de respect et de combativité. Parce qu’il n’a reçu aucune éducation scolaire. Il s’est formé lui-même et je suis fière de lui grâce au travail qu’il a abattu de son vivant.
Son premier court métrage BOROM SARRET en 1962 reste le premier film de l’histoire du cinéma africain. Que représente-t-il au Sénégal ?
Avec ce film il est devenu le pionnier du cinéma, puisque ça remonte à la naissance du cinéma africain. À l’époque avec Senghor, le Sénégal accordait beaucoup d’importance à la Culture pour qui l’art était très important. Il faut dire que c’est un film très important pour l’ensemble des sénégalais.
Vous êtes présent à ce FESPACO qui célèbre les 100 ans de votre père. Quel message souhaitez-vous lancer auprès des responsables du FESPACO et des cinéastes ?
Je sais que les responsables du FESPACO connaissent très bien mon père parce que le combat de Sembène Ousmane et les cinéastes Burkinabè et africains étaient pratiquement les mêmes. Celui de rehausser l’image du cinéma Africain par le développement du FESPACO. Ils sont sur la bonne voie et je les remercie énormément d’avoir rendu un vibrant hommage à mon défunt père.
En tant que son fils, comment arrivez-vous à pérenniser son image ? quelles sont vos principales activités ?
Sembène Ousmane a réalisé une dizaine de livres, et en ce qui concerne les films, nous devons conserver sa mémoire à travers la numérisation. Faire en sorte que nombreux de ses films soient numérisé et rendre accessible à tout le monde car les messages véhiculés sont très importants. Je suis très content du fait que quelques-uns ont été numérisés. Si j’ai un message à lancer aux responsables du FESPACO, c’est dire de ne pas lâcher parce que le FESPACO est le festival africain commun à tous les africains. C’est une vitrine de valorisation des œuvres cinématographiques africaines.
Ndouonmou AÏDA