« C’est une femme que le Burkina Faso doit préserver jalousement, car elle possède des compétences dans les deux domaines les plus importants de la société ». Témoigne un journaliste très averti du monde politique lors des « CELEBRITIES DAYS » hier à l’Hôtel de ville de Ouagadougou.
En effet, l’ancienne Ministre de la Communication, de la Culture, de Arts et du Tourisme, Valérie Kaboré a reçu au cours de cette prestigieuse cérémonie. Le FESPACO avait déroulé le 26 février, son tapis rouge aux actrices et personnalités du monde du cinéma et de l’audiovisuel.
L’hôtel de ville de Ouagadougou a donc été le théâtre d’un défilé éloquent et majestueux des professionnelles qui font la fierté du cinéma africain. Une belle brochette de stars du cinéma, de la musique, du théâtre, de l’humour, de la mode, de la danse…
Plusieurs trophées de mérite ont été décernés aux actrices, mais aussi aux éminentes figures qui ne sont pas toujours sous les feux des projecteurs, pourtant, elles sont à l’origine du développement culturelle du contient. Sous les yeux de velours de l’invitée d’honneur, la Malienne Aïchata Haïdara /Cissé et de sa compatriote, l’élégante artiste musicienne/comédienne Fatoumata Diawara, la très entreprenante femme de Culture, de Cinéma et de Communication, Valérie KABORE a été honorée, au regard de son immense parcours dans la sphère de l’industrie cinématographique africain.
Cette Dame née un 31 décembre à Bouaké en Côte d’Ivoire et une bibliothèque cinématographique dont son nom est gravé en lettres capitales au Conservatoire National des Arts et Métiers en France. Docteur des Médias et Développement en Afrique, cette réalisatrice chevronnée est également une experte en communication. Sa structure Média 2000 qui existe depuis 1991 fait aujourd’hui la fierté de tout un Continent. En tant que réalisatrice burkinabè, elle possède à son actif près d’une vingtaine de films réalisés au Faso.

Valérie Kaboré a toujours placé l’éducation, le droit des femmes et le combat des jeunes filles au centre de ses préoccupations, tant dans la fiction que dans ses tâches professionnelles. Présidente Directrice Générale des Studios ABS (Africa Broadcast Studios) et promotrice de radio DIVA FM 88.1 et télés citoyennes Ouagadougou et Tenkodogo, c’est une dame érudite dans le milieu culturel. Normal donc qu’en 2016, elle sera élue Membre Consulaire au compte des Entreprises Culturelles et Créatives à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF). Son mandat avait même été renouvelé en décembre 2021 comme Secrétaire Général du bureau national.
Que dire de sa filmographie ? Nous retiendrons surtout que la lauréate 2007 du Prix FESPACO 2007 pour Ina (saison 1), a fait sa première apparition dans le 7è Art avec « Regard sur l’ONEA » en 1992. C’est surtout en fin des années 90 qu’elle se fera véritablement connaître avec sa série triptyque de court métrage de 26 minutes intitulée « Naître fille en Afrique », série triptyque de court-métrages de 26 minutes. Ensuite respectivement en 1996, 1997 et 2001, elle sortira : “Kado, la bonne à tout faire“, “Les vrais faux jumeaux », et « C’est qui le père ?”
Des films comme ; « Scolariser la fille, une priorité », « Voix unique… Pour Beijing » en 1995, « Citoyens du monde » en 1997, un court-métrage tourné en Belgique, au Burkina Faso et au Vietnam connaîtra des succès panafricains. Très attachée aux films thématiques qui ont attrait aux enfants et à la femme, cette officière de l’Ordre du mérite des Lettres, Arts et Communication avec agrafe Cinéma s’illustrera en 1998 avec un documentaire et un court métrage. Notamment « Le parlement des enfants » et « Mariage forcé ».

Elle montera sur le toit de l’industrie cinématographique africain avec sa série à succès « Ina ». C’est une comédie dramatique de deux saisons tournées en 2005 et 2012 au Burkina Faso. Elle est composée de 15 épisodes de 26 minutes dans sa première saison, puis de 40 épisodes du même format. Grâce à cette série, l’ancienne Ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme a été primée plusieurs fois à l’international. Avec des prix UEMOA, prix Union Nationale des Journalistes Culturels du Burkina (UJCB), mention spéciale UNICEF.
Cette distinction que Valérie a reçu lors des « Célébrities days » confirme le rôle o’combien important qu’elle mène pour surmonter les plus grands défis auxquels l’industrie cinématographique africain confrontée aujourd’hui. Son expertise doit être entendue, valorisée et appréciée dans l’ensemble de la société, afin que les générations s’abreuvent de la sève de son savoir.
Hervé David HONLA