Pour les puristes du showbiz et ceux qui fouinent dans la vie des artistes et notamment ceux qui cherchent à se frayer une place au soleil, ne peuvent pas ignorer l’existence de cet artiste. Taïta Issa dit Mecou est un artiste atypique qui possède plusieurs cordes à son arc. Il est le fruit d’une alliance de communauté burkinabè, symbole de cohésion sociale.
Né et grandi à Dori, originaire de la province du Zoundwéogo à Manga, MECOU n’a d’yeux que pour les Arts de la musique. DJ, Animation, MC, Danse, il excelle parfaitement dans toutes ses filières. Véritable baroudeur dans le milieu du showbiz, son humilité a fait de lui, un artiste patient et obéissant. D’où la sortie de son EP « Lentement mais surement ». Le titre en lui-même en dit long. Les studios Divine Touch Beat et Deborde sont les deux maisons qui ont goupillé cet EP de quatre titres qui tirent son fondement musical dans les rythmes du terroir tels que le wennenga, le liwaga, le denke-denke, l’afro-urbain.

Chanté principalement en mooré et en français avec des plages d’animation discothèques notamment avec le titre « Wend na kond sassa » qui est déjà très prisé par les fêtards.
Certes, la programmation occupe une place prépondérante dan le contenu de ses tubes, mais Mecou a fait appel aux musiciens tels que les pianistes Abdias Minoungou e Soari Ludovic Naaba. En faisant un clin d’œil aux peulhs avec son tube « Yopouya », Issa se sent profondément rattaché à cette riche communauté. Lors de la présentation de son opus, cette communauté a été fortement représenté et les témoignages de l’auteur ont davantage consolidé cet esprit de partage et d’intégration qu’il véhicule dans « Lentement mais surement ».
En écoutant consciencieusement l’ensemble de cet EP, l’on peut constater que Mecou serait à la recherche d’un registre musical qui corrobore à son timbre vocal. L’assistance des auto tunes l’atteste. Il gagnerait à identifier son véritable registre vocal et à s’attacher d’un moniteur spécialisé dans la voix. Cela semble anodin, mais, il est très important de maîtriser cet instrument qu’est la voix. Introduire également beaucoup plus de richesses et de recherches dans la composition des rythmes. L’animation y est, il reste l’identité artistique. Mais lentement et surement, ça ira.
Hervé David HONLA