Y-a-t-il une recrudescence d’un sentiment de persécution entre les deux pays ?
Se battre pour le même objet ou le même but qu’un autre, fait jaillir un sentiment de rivalité. Cette sensation d’antagonisme dans le milieu du showbiz entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso qui se dessine, trouve son fondement dans la proximité et surtout dans le brassage.
Ces deux pays sont tellement liés culturellement, qu’il faille comprendre que leurs fils et filles jaugent mutuellement leur compétente. Dans la majorité des cas, les acteurs culturels ou hommes et femmes du showbiz burkinabè, ont passé leur petite enfance en Côte d’Ivoire. Beaucoup également, par la force de caractère ou par désir de se réapproprier son identité, ont décidé de bâtir des projets artistiques dans leur pays d’origine. D’où le retour ou l’arrivé massif des burkinabè résidents en Côte d’Ivoire sur la terre de leurs ancêtres.
Le showbiz, notamment l’industrie musicale ou culturelle burkinabè étant jeune ; beaucoup ont judicieusement choisit de rentrer au Faso pour construire selon leur méthode, un Burkina showbiz nouveau, reflétant leurs aspirations.
Mais, ils n’ont pas fait une rupture complète avec les méthodes ivoiriennes. Bien au contraire, l’inspiration vient de là, mais le mode opératoire diffère. D’où parfois cette rivalité sous-jacente qui se glisse dans les débats, les médias par artistes et communicateurs interposés. Les moindres déclarations en public d’un acteur ivoirien sur les questions culturelles burkinabè et vice-versa, suscitent toujours des commentaires parfois houleux. Chaque phrase, mots ou comportement est décrypté voire décodé.
Le sentiment d’infériorité ou de supériorité entre acteurs du showbiz est diversement apprécié par les deux « camps ». La montée vertigineuse de la fougue patriotique a été surtout l’élément déclencheur. Chacun est tout simplement fier aujourd’hui d’appartenir à une Nation et prêt à la défendre becs et ongles quel que soit le prix.
LECHAT !