De plus en plus, les rôles associés aux sexes veulent que ce soient les femmes qui prennent soin des plus faibles (enfants, personnes âgées etc.) durant les crises humanitaires. Ce qui, par conséquent, augmente leur charge de travail alors qu’elles ne disposent que de peu de soutient et ressources.
La Sixième édition de la prestigieuse cérémonie de magnificence de la Femme Africaine, AFRICA MOUSSO qui se déroulera sous le thème : « Apports et rôles des Femmes dans leurs communautés face à une crise humanitaire », connaîtra une attention toute particulière.
Il est indéniable que la Femme en Afrique joue un rôle important dans le soutien à la famille une fois qu’elles obtiennent de l’aide des services d’assistance ; elles subviennent aux besoins vitaux de la famille et elles s’occupent à trouver un abri temporaire pour les siens.

Beaucoup des femmes, dans les pays en voie de développement, comme celui du Burkina Faso, continuent d’exercer leurs rôles traditionnels de pourvoyeuses principales de la famille.

La promotrice d’AFRICA MOUSSO, Sandrine OUEDRAOGO a donc fait un périple au pays de l’Oncle Sam (USA) pour présenter à la fois le projet AFRICA MOUSSO qui bat son plein en Afrique, mais également plaider pour la cause des femmes entreprenantes. La plupart de femmes n’ont aucun salaire et celles qui en reçoivent gagnent moins que les hommes. Il est estimé que les femmes effectuent 70% du travail non rémunéré. Compte tenu de leurs rôles traditionnels, les femmes sont souvent les principaux utilisateurs des ressources naturelles telle que rassembler du bois et chercher l’eau. Leur dépendance de la terre, ajoutée à l’effort non rémunéré font d’elles des personnes vulnérables lorsqu’un changement survient dans leur environnement.
En axant sa thématique sur la question humanitaire, AFRICA MOUSSO, estime que la Femme est apte à développer une réelle culture de la négociation et de la diplomatie. Loin d’être des revanchardes, elles sont pourtant, les premières victimes des crises humanitaires. Elles paient toujours un lourd tribut, notamment dans les situations de conflits et continuent d’être marginalisées dans les processus de réhabilitation post-crise.
Lors de la conférence, les Femmes les plus aguerries vont s’appesantir su ce thème pour mieux édifier l’opinion nationale et internationale. Une formation en guise de Master Class sera également à l’ordre du jour durant cette 6è édition qui s’annonce panafricaine avec la participation des illustres Femmes de la Diaspora africaine.
S’il paraît quelque peu exagéré de prétendre que la femme est l’avenir de l’humanitaire, il n’est pas inutile de rappeler que la contribution qu’elle peut y apporter est primordiale. A fortiori lorsque l’on sait que les bénéficiaires de l’aide humanitaire sont pour une grande partie des femmes. Malheureusement, pour des raisons culturelles, ont du mal à s’adresser à des hommes. Veillons toutefois à leur accorder la place qu’elles méritent pleinement en ne pas les cantonner dans des rôles subalternes. Car elles ne manquent ni de savoir-faire, ni de bonne volonté.
Hervé David HONLA