Votre magazine s’est entretenu le mardi 9 Août 2022 dans les locaux du journal, avec l’artiste musicien Burkinabè Emile Ilboudo dit “IMILO Le Chanceux “KUNDE D’OR et PCA 2017. Le PDG de la nouvelle Maison de Production LECHANCEUX GROUPE s’est prêté donc à une série de questions réponses.
Comment tu te sens artistiquement ?
Je me sens bien. Je suis content de mon métier, c’est un choix et je suis ravie d’être artiste.
Tu es réputé pour faire sortir des singles. Pourquoi ce choix ?
Les singles rapportent beaucoup, c’est plus rentable financièrement. Pour ce qui est du temps on gagne dans la promotion de l’œuvre et après on peut passer à autre chose. Par contre l’album, il y’a beaucoup de titres et ça joue sur la promotion.

En moyenne tu fais combien de spectacles par semaine ?
Avant je pouvais faire minimum 5 spectacles par semaine, mais avec la crise sécuritaire cela n’est plus possible. On peut faire une semaine sans avoir des prestations. Sauf les mariages et anniversaire etc.

Tu as séjourné en Europe, il y’a quelques jours nous n’avons pas eu d’échos. Quel était l’objet de ton séjour ?
L’objectif c’était de tourner dans les différents événements. J’ai été en Italie en Suisse et en France. J’ai posté uniquement les photos sur ma page. Nous avons fait quatre à cinq dates. C’était spécifiquement des shows-cases, et donc je n’ai pas médiatisé.

Concernant ton dernier single « Fitness », quelle est la philosophie qui se cache derrière ce projet ?
Le titre « Fitness » est un concept. Et ce concept, c’est pour motiver les gens à faire le sport, car cela est un atout pour la santé. Également l’inspiration est venue en salle de gym, vu que je fais le sport régulièrement. Ça pourrait peut-être aboutir à une salle de gym.
Imilo Lechanceux possède-t-il un staff et comment ça fonctionne ?
Oui je possède un staff, avec une maison de production Lechanceux Groupe. C’est en fait une autoproduction parce que c’est moi qui suis le seul artiste qu’on produit pour le moment. On travaille à notre manière. Par exemple ; quand j’ai un single à lancer, du studio à la promotion en passant par l’enregistrement, je discute avec mon staff sur la stratégie. Chacun donne son avis, et on essaie de s’accorder sur un plan. Je ne prends pas de décision tout seul.
Parallèlement, J’arrive de par mon studio à aider les jeunes. Je fais ce que je peux, soit par un clip vidéo, soit par un single. C’est ce que je peux leur donner. Mais en même temps, je n’aime pas en parler.

Certains acteurs de bobo Dioulasso ne sont pas satisfaits de ton précédent séjour. Que comptes-tu faire ?
En vrai, il n’y a pas de problème. Pas à ma connaissance. Mais si toute fois il y’a un problème, mon staff se chargeras de le régler. Et c’est d’ailleurs le staff qui serait plus habilité à répondre à cette question. Toutefois, il faut que je me renseigne pour en savoir davantage.
Quelle sont tes relations avec tes deux danseurs, Zikette et Obam’s ?
Zikette : elle et moi sommes en communication très souvent. Quand je suis en Côte-d’Ivoire, je ne manque pas de la voir. Son bébé se porte bien également. Il en est de même pour Obam’s. On est en contact. En gros je garde toujours de bonnes relations avec les personnes avec qui je travaille.

Quelle appréciation fais-tu de la musique burkinabè en ce moment ?
La musique burkinabè évolue à grande échelle. Dernièrement, quand j’étais en Europe, j’ai vu pas mal d’artistes en prestation. Bien qu’on vive une crise, on essaie tant bien que mal de tenir le coup. On ne baisse pas les bras. Je crois que dans les années à venir on parlera des artistes musiciens burkinabè si vraiment on reste unis et fort.
En tant qu’artiste, quel peut être ta contribution pour la paix et la sécurité au Burkina Faso ?
La première des choses, c’est de sensibiliser la population. Il faut ensuite, se pardonner mutuellement afin de garantir une cohésion sociale. Au-delà de tout cela, il faut s’en remettre à Dieu. En outre la contribution passe par les dons aux personnes déplacées internes. Et comme le mois prochain c’est mon anniversaire, je vais profiter de cela pour faire d’autres dons. Enfin, comme je suis artiste musicien, la sensibilisation pourrait passer par des chansons. C’est d’ailleurs ce que je peux faire de mieux. Et à ce sujet, avec d’autres artistes, nous préparons un son pour justement sensibiliser plus.

Quel est ton mot de fin ?
Je ne pourrai finir cet entretien sans remercier les mélomanes. Ils ne cessent de me soutenir et c’est important de les remercier. Merci particulièrement aux médias qui eux aussi font de leur mieux pour soutenir nous les artistes.
COMPAORE Ejechiel (stagiaire)