Le Burkina Faso, plus précisément les filles en situation difficile a fait l’objet le 31 mai 2022 à Winterthur d’une attention particulière dans l’un des cantons les plus riches de la Suisse. La somptueuse salle CASINOTHEATER a été justement le théâtre d’une impressionnante soirée de collecte de fonds au profit des filles vulnérables.
Considérée comme la plus grande zone piétonne d’Europe, la sixième ville de Suisse est surtout réputée par sa culture. Une ville qui jouit d’une longue tradition. Pas moins de 17 musées avec ses chefs-d’œuvre d’art européen du XIVe au XXe siècle y sont bâti. Une tradition qui perdure grâce à l’illustre Centre pour la photographie, le Casinotheater, un rendez-vous privilégié de la scène des artistes du monde qui y jouent chaque semaine. Aussi riche que diversifié, l’agenda culturel propose un impressionnant éventail de festivals. On peut citer entre autres ; Afro-Pfingsten qui débute le 1er Juin. Le Festival international du court-métrage, les Winterthurer Musikfestwochen, ou encor les représentations du célèbre Winterthur Musikkollegium.

Cette ville Suisse-Allemande regorge des personnalités très soucieuses et sensibles sur les questions humanitaires. Depuis donc 14 ans, Bea Petri, une Suisse-Allemande, Femme entreprenante et dotée d’un charisme très réputée de toute la Suisse, fait la connaissance d’une autre femme burkinabè dévouée, en l’occurrence Safi Ouattara DIALLO Fondatrice de NAS MODE. La fondation Bea Petri décide alors de soutenir les jeunes femmes au Burkina Faso, par l’entremise de NAS MODE. Ce partenariat très étroit a engrangé de nombreux résultats palpables au Burkina Faso. Plus de 1000 filles ont été formées et possèdent de nombreuses entreprises de beauté, mode et autres. Aujourd’hui, le siège du Centre de Formation de NAS MODE est une véritable forteresse luxueuse qui accueille chaque année plus de 200 filles.
Très sensible sur les questions de femmes et notamment de jeunes filles en situation difficile, Bea Petri en compagnie de tous les volontaires du canton de Zurich, s’est lancée dans une assistance sans faille des filles au Burkina Faso. C’est ainsi que depuis quatorze ans, des nombreux partenaires suisses mènent plusieurs activités au Burkina Faso.

L’activité principale qui a réunit plus de 300 dignitaires Suisse ce 31 mai au CASINOTHEATER, était une collecte de fonds destinées à soutenir les élèves de NAS MODE et les filles dépourvues. Présentes côte-à-côte ; Bea Petri et Safi Diallo ont accueilli leurs convives par un cocktail. Puis ensuite, ils ont été invités dans la salle pour évaluer ; documentaires, témoignages à l’appui, les réalisations qui sont faites à Ouagadougou. Des images émouvantes de Bea Petri dans les tréfonds des familles éprouvées par la pauvreté où les filles sont privées de l’école par manque de moyens. Bea, sans aucune restriction ni appréhension a réussi à insérer de nombreuses jeunes filles dans la société. Des témoignages émouvants, laissaient pantois le public, notamment celui de Sylvie qui a bénéficié d’un accompagnement de Béa, non seulement à NAS MOE, mais également dans le confort de sa famille. Sa curiosité a poussé la suissesse à étendre sa générosité auprès des jeunes « tailleuses de pierres » de Ouagadougou. Elle a extirpé l’une d’elle pour la faire bénéficier d’une formation à NAS MODE.
La soirée a surtout connu des moments d’émotions avec la grande cérémonie de collecte de fonds sous forme de propositions aux enchères. Plus d’une quinzaine de millions ont été collectés pour la fondation qui poursuivra ses activités. Prestations d’artistes venus des quatre coins d’Europe, tombola, jeux concours etc. ont fait l’objet de contributions en dehors des apports personnels des uns et des autres. Tout en déplorant la situation sécuritaire du Burkina Faso gangrénée par les attaques terroristes répétées, les déplacées internes sont essentiellement composées de femmes et de filles. Bons nombres d’entre-elles sont orientées vers NAS MODE pour des formations et études. La demande devient de plus en plus forte et couteuse affirme Safi Ouattara DIALLO.

Le nom et les images du Burkina Faso étaient sur toutes les lèvres dans la salle et hors du CASINOTHEATER. Heureuses de contribuer massivement pour la réinsertion socioprofessionnelle des filles au Burkina Faso malgré quelques insuffisances financières, Bea et Safi ne veulent pas s’arrêter-là !

Un projet est en court sur la réalisation d’une unité de production de nombreux hectares de jardin potager au Burkina Faso, exclusivement géré par les filles. Elles seront formées pour la circonstance. Produire et consommer Burkinabè !
Au sortir de cette soirée de collecte de fonds, Béa et Safi étaient visiblement émues de constater, qu’après autant d’années, leur apport pour l’émancipation de la femme au Burkina Faso, porte déjà des fruits.
Hervé David HONLA