Les rideaux sont tombés hier 28 mai 2022 du côté de la Croisette au Palais des Festivals, dans la salle du Grand théâtre Lumière. Un 75è Festival International de Film à Cannes qui a vu le sacre pour la deuxième du réalisateur suédois Ruben Östlund dans son film « Sans Filtre »
Quand les cinéphiles africains verront ce film « Sans Filtre », le phénomène de « DUBAI » resurgira dans la tête. Le réalisateur Ruben Östlund a abordé de façon satirique le comportement des bourgeois dans les sociétés occidentales face aux prolétaires ou aux pauvres. C’est pratiquement le seul film qui aura été le plus distrayant de cette édition dans la sélection officielle.
En effet, « Sans Filtre » met en exergue un couple de mannequins influenceurs Carl et Yaya en vacances sur une somptueuse croisière narguant au passage les moins nantis. Ce périple plus tard vire à la débâcle. Paradoxalement, ce sont les pauvres remportent cette « guerre » de classe sociale. Notamment, les hommes noirs contre les hommes blancs et Femmes contre les hommes. L’exubérance et l’oligarchie sont lamentablement décriés ici par le réalisateur.
Le film de Ruben Östlund succède donc à « Titane » de la réalisatrice Julia Ducournau. Il s’agit surtout de son deuxième sacre en tant PALME D’OR après « The Square » en 2017. Ce réalisateur de 48 ans, entre du même coup, dans ce cercle très fermé des doubles détenteurs de cette prestigieuse distinction. On peut citer entre autres ; les frères Dardenne et Ken Loach. “Quand nous avons commencé ce film, nous n’avions qu’un seul objectif : c’était de faire un film qui intéresse le public et qui le fasse réfléchir dans un angle provocateur“, a déclaré le Suédois, en recevant son prix.
Après donc 11 jours de cinéma et de rencontres professionnelles intenses, le 75è Festival de Cannes ferme ses portes avec de nombreux récipiendaires très heureux. La compétition officielle présidée par l’acteur français Vincent Lindon, était composé comme suit : le réalisateur iranien Asghar Farhadi, l’actrice et réalisatrice britannico-américaine Rebecca Hall, le réalisateur français Ladj Ly, le réalisateur américain Jeff Nichols, l’actrice indienne Deepika Padukone, l’actrice suédoise Noomi Rapace, le réalisateur norvégien Joachim Trier et l’actrice et réalisatrice italienne Jasmine Trinca. 21 films étaient présentés en Compétition cette année.
Palme d’or
« TRIANGLE OF SADNESS » (Sans Filtre) de Ruben ÖSTLUND
Le prix a été remis par le réalisateur mexicain Alfonso CUARÓN et l’acteur français Vincent LINDON, président du Jury des Longs Métrages.
Grand Prix ex-æquo
« CLOSE » de Lukas DHONT
« STARS AT NOON » de Claire DENIS
Les prix ont été remis par l’acteur espagnol Javier BARDEM, le réalisateur iranien Asghar FARHADI et le réalisateur et scénariste norvégien Joachim TRIER
Prix du Scénario
« WALAD MIN AL JANNA (BOY FROM HEAVEN)» de Tarik SALEH
Le prix a été remis par l’acteur vénézuélien Édgar RAMÍREZ et l’actrice et productrice indienne Deepika PADUKONE
Prix du Jury ex-æquo
« EO » de Jerzy SKOLIMOWSKI
« LE OTTO MONTAGNE » de Charlotte VANDERMEERSCH & Felix VAN GROENINGEN
Les prix ont été remis par l’actrice et la réalisatrice italiennes Alice et Alba ROHRWACHER et par l’actrice et réalisatrice italienne Jasmine TRINCA
Prix du 75e
« TORI ET LOKITA » de Jean-Pierre & Luc DARDENNE
Le prix a été remis par l’actrice française Carole BOUQUET et le réalisateur français Ladj LY
Prix d’interprétation Féminine
Zar Amir EBRAHIMI dans « HOLY SPIDER » de Ali ABBASI
Le prix a été remis par l’acteur et réalisateur français Guillaume CANET et l’actrice suédoise Noomi RAPACE
Prix d’interprétation Masculine
SONG Kang-ho dans « BROKER» de KORE-EDA Hirokazu
Le prix a été remis par l’actrice allemande Diane KRUGER et le réalisateur et scénariste américain Jeff NICHOLS.
Hervé David HONLA