En prélude de la prochaine édition du FESPACO, le Délégué Général du FESPACO, Moussa Alex Sawadogo a tenu une conférence de presse au festival de CANNES. Etaient présents, les cinéastes et professionnels africains du monde du 7è Art. Surtout la jeune réalisatrice burkinabè Kady Traoré.
A l’issue du point de presse, elle nous a accordé une interview.
Qu’est ce qui nous vaut ta présence ici à Cannes ?
Je représente ma structure de production qui a été sélectionné dans un projet appelé DEENTAL, financé par la Cinématographie Nationale de France. C’est un projet qui accompagne les producteurs africains qui possédant des idées d’auteurs à rencontrer d’autres structures pour des coproductions. Tout à l’heure, j’ai fait un pitch avec des producteurs de plusieurs nationalité. Ça s’est très bien passé. J’ai présenté quatre projets donc deux avec ATHENA Films avec une réalisatrice nigérienne Halima Mamadou qui a été produit par ATHENA Films Grace à Jean-Marc Dindané. Le second projet est de Floriane Zoundi, qui est une cadreuse de l’ISIS. Ce sont entre autres ce genre de projet que je suis en train de défendre ici à CANNES. Personnellement, j’ai deux projets qui sont en phase de préproduction. Notamment, des projets documentaires. J’ai eu un très bon retour des belges, des producteurs français. Ce matin, j’étais dans une rencontre de coproducteurs venus de l’Amérique du Nord car ils veulent s’ouvrir à l’Afrique. Ils souhaitent d’ailleurs inviter les projets africains chez eux, mais ils n’ont pas l’occasion d’en croiser.
Selon vous, il est donc important de se déplacer dans ce genre de festival pour rencontrer des producteurs…
S’ils viennent chez nous, c’est aussi une opportunité à l’image de ce que Ouaga Film Lab fait. C’est aussi important de se déplacer car, tu auras l’occasion de rencontrer des gens que tu ne pouvais jamais imaginer voir. Ça te permet de te faire guider, conseiller et même accompagner dans tes projets par eux. Autant, ils viennent chez nous, autant également, nous devons aller à leur rencontre. Les deux options sont les mêmes. Moi je suis venue, parce que j’ai postulé à un appel et j’ai été sélectionné. J’espère que les autres auront également les mêmes chances comme ceux qui étaient avant moi.
A L’issue des échanges du DG du FESPACO avec les professionnels du cinéma ici à Cannes, quelle est votre réaction ?
Je trouve que c’est important de l’avoir fait ici à CANNES. Car c’est ici qu’il y a tous les partenaires et c’est important que ceux qui financent le festival sachent où leur argent va. Il a parlé des innovations pour la prochaine édition et j’ai trouvé ça super ! Et la salle était bondée de monde.
Peut-on affirmer que Kady sera présente au FESPACO avec un film ?
Je ne sais quoi vous répondre. Nous avons des projets qui ne sont pas finis, parce qu’on n’a pas d’argent. L’Etat n’a pas donné d’argent depuis pas mal d’années. Honnêtement, je ne sais pas ! Je ne sais aussi s’il y a des réalisateurs burkinabè avec des films déjà prêts. Nous n’avons pas eu de financement, donc on va essayer de finir des choses avec nos propres fonds.
Donc votre structure fonctionne à fonds propres ?
Partenaires burkinabè non ! A ATHENA Films, nous avons développé un modèle économique qui nous permet de travailler en dehors des financements classiques. Il s’agit aussi de faire des films à petits budget pour alimenter les salles de cinéma et gagner un peu d’argent pour financer les gros projets. Ça nous permet de financer nos sociétés également en attendant de postuler pour d’autres financements extérieurs.
Hervé David HONLA