Le Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC-GC), agit dans trois filières éligibles que sont : Les Arts de la scène, le cinéma et l’audio-visuel, l’Artisanat d’Art et le Design. Dans la filière Mode et stylisme, le projet de la structure KORO DK STYLE a séduit les financiers dans le fond et la forme. Les experts se sont rendus au siège le 24 février pour dresser un bilan.
Le projet de « Renforcement de capacités techniques et de spécialisation des jeunes couturières dans les métiers de al mode et du stylisme » initié par KORO DK Style est apparu très pertinente aux yeux du FDCT et de l’Union Européenne.
Lors de la visite des experts financiers du projet PAIC-GC du FDCT/UE conduite par Djebal KONATE, ils ont noté un satisfecit général dans la conduite de ce projet qui est arrivé à son terme. C’est l’étape du suivi qui reste et que, d’ailleurs les experts FDCT recommandent à l’ensemble des promoteurs qui œuvrent dans le renforcement des capacités.
La structure KORO DK STYLE est réputée pour son homogénéité vestimentaire tradimoderne, elle habille à la fois sombre et classique, les hommes et femmes dans un mélange de tissage Faso Dan Fani, lin, organza ou encore de la soie. Ce projet de renforcement des capacités de KORO DK STYLE était initialement prévu pour vingt (20) personnes. Mais compte tenu de la demande de plus en plus grandissante, la structure a elle-même accepté de retenir vingt-deux (22) autres apprenants. Donc 30 femmes et 12 hommes.

En parcourant chaque projet financé par le FDCT et l’UE, notamment celui de KORO DK STYLE, la question pertinente de création d’emploi est régulièrement étudiée avec acuité dans le déroulement des activités. Djebal KONATE s’explique : « Quand on lançait le PAIC-GC, De concert avec l’Union Européenne, il était question d’arrimer ce projet avec les objectifs globaux de développement qui avaient été énoncés au Burkina Faso. Notamment ; le programme national de développement économique et social, concomitamment avec la stratégie nationale de la culture et du tourisme, y compris la stratégie nationale de développement des industries culturelles et créatives. Il est donc mentionné en lettres capitales, que la culture doit être un secteur pourvoyeur d’emploi. C’est de façon légitime et naturelle que les subventions que nous donnons aux différents grands promoteurs, qui présentent des projets pertinents, que ce volet soit pris en compte. Que l’on sache qu’à chaque projet, il y a un certain nombre d’emploi qui sont créés au niveau national. Ainsi grâce à nos statistiques, on pourrait montrer que la Culture est un domaine qui génère de l’emploi et des revenus pour les familles »
Le projet de la structure KORO DK STYLE avait initialement bénéficié d’un financement du FDCT/UE de trente millions (30 millions) F CFA. Après arbitrage, l’enveloppe est repassée à seize millions (16 millions) avec une contribution de KORO DK TYLE.

La promotrice Korotimi Dao de la structure KORO DK STYLE, est une professionnelle aguerrie de la mode africaine dans toute sa dimension. Fondatrice de l’évènement « MOD’Afrique », elle a pris part à de nombreux défilés à travers le monde. « …Si aujourd’hui, nous voulons que la mode burkinabè aille de l’avant, il faudra que l’on se forme. C’est ce qui va nous permettre d’aller vers le Prêt à Porter et surtout de conquérir le marché international. Il y a beaucoup de couturiers qui sont surplace, mais qui n’ont pas l’opportunité de se former et d’avoir d’autres ouvertures. C’est la raison pour laquelle, nous avons monté ce projet pour renforcer leurs capacités dans plusieurs domaines. » Affirme Kororimi DAO.
Le projet s’est déroulé pendant deux mois sur plusieurs modules avec une quarantaine d’apprenants. Parmi les modules, il y a eu le perfectionnement et la spécialisation, la commercialisation digitale. Pour les formateurs, KORO DK STYLE a fait appel à l’expertise locale. Notamment, François 1er (Coupe industrielle), Georges DUA (Prêt à porter). Un volet échange et partages d’expériences entre les icones de la mode burkinabè et les apprenants a également fait l’objet d’un module important. Des stylistes comme Zek Styl, Pathé O’, Ide Mava ou encore Prince Dessuti sont venus présenter leur parcours avec les apprenants.
Certes le projet est arrivé à son termes et selon les initiateurs du projet et les partenaires financiers, la collaboration a été au beau fixe et les bénéficiaires seront suivis tout au long de leur spécialisation via le réseautage et les échanges. Au regard de la demande qui se fait de plus en plus grandissante, la promotrice souhaiterait introduire d’autres projets similaires pour en profiter au maximum.
Hervé David HONLA