« Le secteur culturel pleure beaucoup » affirme PIZARORO
Entretiens Oxygene TV Point de vue Regards

« Le secteur culturel pleure beaucoup » affirme PIZARORO

L’artiste humoriste Sidibé Ibrahim dit PIZARORO, est dans les préparatifs de son One Man show Act 3, prévu ce tenir ce 05 février 2022 au CENASA à 20h. Au regard de la situation socio-politique qui prévaut actuellement au Burkina, Oxygène Mag s’est entretenu avec lui ce jeudi 27 janvier 2021. C’est un humoriste que nous avons trouvé optimiste, homme de foi.

En effet, suit au coup d’Etat perpétré ce 24 janvier 2021, un couvre-feu avait été instauré allant de 21h à 5h du matin. Cette situation a mis au arrêt pas mal d’activités culturelles, d’autres ont annoncé le report de leurs évènements.

La date de votre One man show est-elle maintenue ou sera reporté ?

Mon évènement n’est pas reporté, je maintiens la date et l’activité aura belle et bien lieu le 5 février 2022.

Qu’en est-il si la situation ne change pas en parlant du couvre-feu instauré ?

La situation changera au nom de Jésus.


Néanmoins quelles sont les dispositions prises?

C’est simplement repousser un peu l’heure, puisse qu’on avait mis l’heure à 20h, le couvre-feu c’est à 21h, on ramènera à 17h pour finir plus tôt. Mais j’ai foi et je suis sûr et certain que le couvre-feu sera levé au nom de Jésus. Parce que mon Dieu n’est pas un homme, s’il a permis à ce que je tienne la date du 05 février, inchalla l’activité aura lieu.

Avez-vous déjà engagé des dépenses et quels sont les désagréments que vous avez subis jusqu’à l’heure ?

Beaucoup, je ne peux pas estimer, mais j’ai beaucoup dépensé. Les affiches, les flyers, etc. Je remercie tous ceux qui jusque-là m’accompagnent, me poussent. Je rends grâce à Dieu car tout est grâce. Je suis également animateur humanitaire, professeur d’EPS et d’art plastique, je travaille avec des enfants réfugiés du Mali et des enfants déplacés. Il faut vraiment vivre la situation pour comprendre. Voir les enfants qui sont privés de leurs villages où ils sont nés, pleurer, vouloir aller à l’école. Surtout quand les femmes déplacées se confiées à vous, vous aurez des larmes aux yeux.

Selon vous, quelles peuvent être les conséquences de cette situation politique sur le secteur culturel ?

Le secteur culturel subit beaucoup de désagréments. Par exemple l’activité des 12 PCA de mon grand frère Hervé Honla, ce sont des millions injectés dans l’activité. Imaginez s’il faut reporter l’activité ? Les activités culturelles, nous le savons tous, vont de 21h en allant. Si tout doit être reporté, il faut tout reprendre, le monteur des vidéos et spot, les infographes, ils ne le feront pas gratuit à cause de la situation. Or au Burkina, on n’est pas habitué aux spectacles de 17h. Le secteur culturel pleure beaucoup.

Yenntéma Priscille

X