Le 23 janvier dernier, Ouagadougou se réveillait sous des crépitements de balles, entrainant ainsi un arrêt de certaines activités culturelles en cours. C’est le cas du “Festival Le Poids Des Traditions “. Pour son promoteur Abdoul Sanfo, le couvre-feu instauré et la destitution du gouvernement sont des éléments qui ne sont pas favorables à la tenue d’un festival du moment même où les festivaliers ne sont pas prêts à ignorer les règles pour se retrouver dehors et à festoyer pendant une telle situation .
Le Festival se tiendra exactement du 11 au 13 février, si cette situation continue quelles sont les dispositions que vous allez prendre ?
A Sanfo de répondre :« On aura vraiment pas le choix que de reporter l’évènement pour une date ultérieure, car nous ne voulons pas prendre de risques. Dans un contexte pareil, il est toujours mieux de prévenir que de guérir ».
Quand est-il des dépenses déjà engendrées ?
«Beaucoup de dépenses ont été déjà effectuées. Il faut noter qu’en matière d’organisation événementiel, la communication est obligatoire à l’avance et nous avons déjà beaucoup communiqué. On a même eu à faire des flyers, des spots audio et vidéo, confectionné des t-shirt et autres gadgets sans oublier la communication digitale sur les réseaux sociaux, qui nous a coûté très cher et ça serait vraiment dommage si cette situation perdure ».
De cette situation de conflit politique, pensez-vous que le secteur culturel subit des désagréments ?
« La plupart des événements culturels se tiennent la nuit et avec le couvre-feu, c’est carrément impossible de les tenir. Aussi ce sont des activités plus souvent de réjouissances, pourtant dans un contexte pareil on ne peut pas se réjouir donc convenez avec moi que ce secteur est vraiment touché du fait de cette situation et subit énormément de désagréments ».
Sada Go