Dans le cadre du festival FEMME DE SINYIRI, Oxygène Mag s’est entretenu avec son promoteur PATRICE YAMÉOGO.
Présentez vous aux lecteurs de OXYGENE MAG
Mr YAMEOGO PATRICE, animateur et promoteur du festival FEMME DE SINYIRI.
Pourquoi avoir créé le festival SIN YIRI?
Tout d’abord j’ai une structure de communication qui s’appelle ALINE COMMUNICATION, et c’est de là que tout est parti. En étant manager général de cette structure, j’ai crée ce festival pour que la jeunesse de SINYIRI, mon quartier ne s’ennuient pas, vu que à SINYIRI les femmes ont du potentiel et donc elles savent valoriser notre culture.
Quelles sont les particularités de ce festival?
D’abord, SINYIRI n’est pas un quartier connu. Les gens pensent que SINYIRI c’est kalgonden d’autres croient que c’est dagnoen. À la première édition on a eu à inviter les plus anciens de SINYIRI afin qu’ils nous expliquent l’histoire de SINYIRI qui est un quartier vraiment vaste ( c’est à dire de la ZAD au Camp BABA SY).
Quel bilan faites vous de la première édition?
Toute première édition n’a jamais été facile, je rends grâce à Dieu. Je n’ai ni gagné ni fait faillite. Puisque l’essentiel était de lancer cette première édition.
Quelles seront les prochaines dates et le thème principal?
Cette année également c’est du 05 au 08 Mars 2022, pour que ça coïncide avec la fête du 08 Mars 2022, fête de la femme.
Le thème de la deuxième édition est : FEMME ET VALORISATION DU MADE IN BURKINA.
Musique, animation, gastronomie jalonnent ce genre de festival, qu’est ce que vous allez apporter de mieux pour refléter le sens d’un festival?
C’est vrai qu’ici au Burkina Faso tous les festivals se ressemblent. Moi la particularité de mon festival est que chaque soir, il y aura des anciens qui vont toujours expliquer l’histoire de SINYIRI depuis sa création jusqu’à aujourd’hui. Ça se fera autour d’un feu de camp et autour de ça nous racontons l’histoire de SINYIRI comme si on était au village. En réalité SINYIRI c’est un village et son nom c’est NAMISIRI. SINYIRI qui signifie” village des forgerons”.
Nous traversons une période sécuritaire délicate. Le festival fera-t-il une halte particulière dans ce sens?
C’est vrai que le pays traverse des moments difficiles et pour cette deuxième édition nous avons pensé aux enfants des soldats tombés face aux balles des terroristes à travers un repas collectif et des kits scolaires.
Comment arrivez vous financièrement à organiser ce festival?
D’abord financièrement c’est un peu coincé. Habituellement au Burkina Faso nous savons tous que les partenaires répondent en retard.
Pour la deuxième édition tout comme à la première édition, je vais démarrer sous fond propre d’abord. Avec le premier ministre actuel, il est dit que aucun ministre ne va parrainer un évènement.
Je compte sur mon propre fonds tout en espérant que quelques partenaires vont réagir très bientôt.
Avez vous un appel à lancer?
J’appelle les partenaires et sponsors à soutenir mon activité. C’est une activité qui donne de la valeur ajoutée à nos femmes et qui valorise la culture Burkinabè dans son ensemble.
Chaque Burkinabè doit soutenir sa culture !
Aïda N’Douonmou