Vernissage : Les « cris » de Makamssa
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Vernissage : Les « cris » de Makamssa

Dans la soirée du 11 Décembre 2021 à Ouagadougou, Makamssa Yago, Personnalité culturelle de l’année en art plastique, (12 PCA) cette femme Burkinabè aux multiples casquettes a procédé à l’ouverture d’une exposition dans les locaux de l’espace Napam Beogo.

 

Makamssa Yago, Personnalité culturelle de l’année en art plastique, (12 PCA)

Sous le thème « Koulekan » en langue nationale Dioula qui veut dire les cris, 17 tableaux chacun accompagné d’un poème sur le même thème pour faire marcher la plume au pinceau, ont été présentés lors du vernissage.

Selon l’artiste, « Koulekan » est un cri de cœur, une somme de cris de la femme pillée dans son être et sa dignité ; celui de l’enfant pris à la gorge, celui d’un monde qui cherche sa tête et qui crie fatigue. «  Koulekan » est une suite logique des combats de l’artiste qui depuis des années, donne de la voix et du pinceau pour les causes de la femme et de l’enfant pour un monde juste et tolérant.

Ses œuvres visent à participer à l’éveil des consciences

Ses œuvres visent à participer à l’éveil des consciences à appeler à l’action et surtout à donner de l’espoir. Elles visent également à défendre les droits de l’homme et participe à une liberté d’expression.

Elle crie à travers ces tableaux et voudrait bien être entendu

L’artiste-peintre, chanteuse, animatrice en accueil de mineurs Burkinabè, Makamssa est une somme d’énergies qui mène son combat autour de la défense des valeurs de la Femme, de l’Enfant et de l’Humain en général. Comme distinctions, cette année elle a participé à plusieurs expositions telles que ; la Biennale Internationale de Sculpture de Ouagadougou (BISO) , celle au centre Taba Taba de Bobo, celle du collectif Wekré/ éclosion, ….. Elle a aussi formé en peinture des comédiens à Tenkodogo, sous la houlette de RECREATRALES, des enfants autistes dans certaines écoles maternelles.

Comme matériaux, , elle utilise du papier, du bois, du tissu, de la ficelle, des objets de récupération au quotidien…

Comme support, elle utilise du papier, du bois, du tissu, de la ficelle, des objets de récupération au quotidien… sur quoi avec sa peinture au couteau, elle s’exprime à base de peinture acrylique, à huile, des pigments, pour repenser le monde et panser ses plaies.

Elle crie à travers ces tableaux et voudrait bien être entendu par tous. Elle met en valeur la couleur rouge sur ses œuvres car pour elle cette couleur symbolise le pouvoir, le sang, la douleur, la souffrance, et exprime la douleur de la création.

Micaëlle SAM (stagiaire)

 

 

 

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