Ce vendredi 5 novembre 2021,l’université Joseph Ki-Zerbo a abrité une conférence particulière de par son caractère mais aussi de par ses présentateurs. Mwazulu DIYABANZA s’est entretenue avec les étudiants pendant près de 3 heures d’échanges sur les questions de cultes, de luttes panafricaines et de projets culturels africains d’une manière générale et burkinabé en particulier.

Il était 15h lorsque Serge Bayala Imothepe prend la parole pour acceuillir le conférencier du jour dans les locaux de l’université nationale du pays des hommes intègres. Ecrivain, promoteur agricole, homme de lutte panafricaniste, c’est sur cette nomenclature que le responsable du mémorial Thomas Sankara a présente l’hôte des lieux en lui laissant la parole.
Mwazulu DIYABANZA est un congolais qui s’est lancé dans le panafricanisme pour se voir restituer ses biens ancestraux. En effet, son orientation panafricaniste est de prôner le retour des fétiches et objets de cultes, que les colons ont soustrait de l’Afrique, soit disant pour mieux les conserver. Selon le conférencier, la lutte panafricaniste n’a de sens qu’au niveau culturel, car l’Afrique c’est la culture, c’est l’art, c’est les ancêtres, c’est les divinités.
Par ailleurs, Mwazulu DIYABANZA a réussit à faire rapatrier 3000 fétiches et objets de culte appartenant aux Etats d’Afrique. Parmi lesquels figure le Burkina Faso. Son passage donc au Faso c’est de discuter avec les autorités burkinabè. Déjà sur comment restituer ces biens et dans quelle autre mesure restaurer les relations entre le Burkina et les ancêtres.
Il affirme aussi que la majorité des objets appartiennent aux peuples burkinabé. Il parait donc évident pour lui d’installer une association de veille mais aussi un mouvement culturel et politique pour africaniser le Burkina d’aujourd’hui, à l’image de la vision de Sankara Isidore Noël.
Des échanges ,des compléments et des questions débats ont jonché la conférence, entre les initiateurs, le collectif 2h pour nous 2h pour kamita, les étudiants, venus d’ici et d’ailleurs, notamment du Mali et de la Côte d’Ivoire.
S’en est suivi, la dédicace de son dernier livre de culture africaine dénommé “Le tambour de la révolution africaine achevée“. Dans cet ouvrage il est question de partages d’expérience, de relations avec les divinités, de stratégies économiques et politiques, pour une gestion évidente et efficiente des africains par les africains et pour les africains.
Mwazulu DIYABANZA est à OUAGADOUGOU pour un long séjour.
Hugues fabrice (stagiaire)