Dans le but de promouvoir les talents Burkinabé dans le domaine de la culture, l’artiste musicien DudenJ a été reçu en interview par une équipe de Oxygène Mag ce Mercredi 27 Octobre dernier. Cet entretien a tourné autour de la carrière et de l’album de l’artiste.
Pour commencer, nous allons vous demander de vous présenter
Doris Niodgo à l’état civil, je suis plus connu sous le nom de DudenJ, un homme qui travaille dans son domaine qui est la musique.
Qu’est-ce qui a prévalu ce long silence ?
Plusieurs raisons. Mais en réalité je n’ai jamais quitté la musique. J’étais occupé dans la composition, l’arrangement. J’ai travaillé pour plusieurs personnes et cela prend énormément de temps quand on veut bien faire. Quand on parle de silence, c’est parce que les gens ne me voyaient pas, mais ils m’entendaient sans savoir que c’était moi à travers les musiques de publicités.
Pour un artiste de ta côte, ton retour a fait coulé beaucoup d’encre et de salive. Pourquoi tant de suspens?
Chacun a son opinion. Il y a deux cas. Je recevais des messages en inbox . Il y a ceux qui m’attendaient parce qu’ils m’aimaient, ils aiment ma musique. Il y a ceux aussi qui pensaient que j’ai peur. Dans tous les domaines, il y a toujours des gens qui ont peur de toi et cela crée des polémiques. J’ai toujours été serein, je savais où aller depuis le début. Chaque chose à son temps. A ceux qui aiment ma musique, je m’excuse auprès d’eux. À ceux qui pensent que je ne suis pas là, qu’ils sachent que je suis de retour. J’ai pris le temps qu’il fallait mais je suis prêt.
Tu es même allé en France dans les grands studios, notamment au Broadcast avec des musiciens de renoms tels que Emelyne Chirol, le violoniste de Johnny Halliday. Peut-on dire que tu as cassé la tirelire, pourquoi ce choix ?
J’ai aussi travaillé avec plusieurs grands musiciens du Burkina. Il a fallu que je me retire pour économiser et grâce à Dieu la musique me nourrit parfaitement aujourd’hui. Parce qu’on a voulu travailler avec des musiciens de grande renommée et cela a dû coûter cher.
Certe c’est un clip « le retour du brave » l’album est aussi pour bientôt pourquoi l’avoir baptisé ainsi ?
C’est un retour car mon dernier album au Burkina date de 11 ans
Nouvel album , nouvelle maison de production, Focus Pasrod peut on aussi dire nouveau DudenJ ?
Le patron de Focus Prod qui est aussi un ami, est un homme aimable et généreux qui me suis depuis longtemps. C’est une coproduction. J’ai travaillé sur ce album à fond propre pendant 8 ans et il a finalement décidé d’accompagner le projet
Qu’est-ce qui te manque concrètement et que Focus Prod viendrai compléter ?
Rien ne me manque. Sauf que beaucoup ne m’ont pas compris. Je suis dans la logique où le musicien doit savoir où aller en fonction de sa musique. Il faut savoir se projeter.
Certains activistes sur les réseaux sociaux estiment que tu as fait un recul parce que les jeunes sont en vogue en ce moment. Est-ce le cas?
Ce n’est pas le cas.
Tu aime le rap, et le pratique comme métier, en même temps le Slam, l’Afro trap, la Ragga, et surtout le chant. Comment définit on alors ton style ?
La première fois que j’ai chanté, c’était à l’église. J’ai donc été très tôt impacté par la musique chrétienne. Je n’ai donc pas de style, je suis un amoureux du rap, et la belle mélodie.
Le tube le retour du brave sorti le 25 octobre dernier , quelle sera la suite ?
Le retour du brave est le titre de l’album et c’est un titre que j’ai écrit il y’a très longtemps. Je l’avait déjà joué au FESPACO il y a très longtemps. Je l’ai déjà joué au street house. La suite c’est l’album qui sort le 25 Novembre prochain et il n’a rien à voir avec les tendances jeunes.
Peut on affirmer que nous avons désormais en face de nous un DudenJ organisé artistiquement et administrativement ?
J’ai toujours été organisé artistiquement et administrativement. Mais administrativement c’était compliqué car je travaillais seul, mais j’ai toujours su où je voulais aller.
Micaëlle SAM (stagiaire)