Organisé à une période décalée à la demande surtout des professionnels du 7è Art, car ils estimaient qu’une biennale aussi réputée ne devrait pas passer une saison morte. De Février à Octobre en fonction du climat sanitaire.
De tous les FESPACO des quatre dernières éditions, c’est celui qui aura connu une gestion parcimonieuse des dépenses. Aucune extrapolation budgétaire dans les différentes commissions. Dans un environnement où la crise sanitaire et sécuritaire est au centre des préoccupations, le comité d’organisation s’est greffé aux restrictions budgétaires tout en déployant plus d’énergie de volontaires possible. D’où la création de certaines sous-commissions au niveau de la Communication. A 120h du démarrage de la biennale, il a fallu mobiliser des influenceurs et communicateurs volontaires pour faire le job afin que la capitale et la Nation entière, vibre cinéma. Ce qui a été parfaitement coordonné. Des plus jeunes aux plus expérimentés, chacun s’est mis à la patte.
Le Délégué Général du FESPACO et la Ministre de la Culture des Arts et du Tourisme faisaient tous les deux leur baptême de feu dans un tel évènement d’envergure internationale surtout dans des postes de responsabilités sensibles. En accordant leurs violons, ils ont pu être présents et disponibles dans chaque secteur, dans le but d’apporter des réformes.
L’expérience des membres du comité d’organisation associée aux jeunes férus du cinéma, a apporté une plus-value à cette édition, qui, désormais sera tournée vers l’avenir. Donc plus jamais de léthargie et de routine. Ce sang neuf inculqué par le DG du FESPACO à travers les nouvelles sections et surtout l’appel de madame la Ministre à plus d’implication des membres du gouvernement, ont permis de mieux cerner l’économie de la Culture et surtout les problèmes fondamentaux du cinéma burkinabè.

Dans la transparence et surtout le dialogue, Dr Elise Foniyama Ilboudo/Thiombiano (Ministre de la Culture des Arts et du Tourisme) a su mobiliser toutes ses troupes y compris les prestataires afin, qu’en un temps record, tout soit ficelé aux normes internationales.
Pour avoir fait certains festivals de cinéma en Europe, le FESPACO 2021, n’avait rien à envier aux cérémonies d’ouverture et de clôture des autres. Bonne coordination, bon timing et surtout forte participation.
La gestion d’un département comme la Culture, les Arts et le Tourisme au Burkina Faso, demande à la fois du caractère, de la souplesse, de l’abnégation et du dialogue. C’est exactement ce que Dr Elise Foniyama Ilboudo/Thiombiano serait en train d’opter comme option. Lors de ce FESPACO, j’ai pu voir une femme très curieuse et attentionnée aux moindres détails. Du prestataire des cérémonies d’ouverture et de clôture aux exposants de la Maison du Peuple et dans d’autres sites, elle était à leur écoute. Dans les colloques où les décisions du financement du cinéma se tenaient, elle donnait son point de vue. Lors des débats TV, elle n’hésitait pas à prendre position sur les conditions de financement du cinéma burkinabè. Notamment en se positionnant en faveur d’un fonds spécial pour notre cinéma. Raison pour laquelle, on n’a pas besoin d’un technocrate dans ce département. Mais plutôt d’un rassembleur, d’un idéologue, d’un meneur Hommes et d’un gestionnaire. L’experte en Archéologie serait en train d’emboiter sereinement ce chemin, loin des discours des partisans du moindre efforts.
En confiant le FESPACO au département en charge de la Culture, des Arts et du Tourisme, le Président du Faso renforce davantage la crédibilité de cette biennale à l’extérieur. Le FESPACO est le baromètre du cinéma africain et sa diaspora. Si cet évènement est devenu « une dignité pour les cinéastes africains » comme le dit Abderrahmane Sissako, c’est parce qu’il est soutenu et encadré par le Gouvernement burkinabè. Que cela en soit ainsi.
Tout en saluant les professionnels invités qui ont fait preuve d’indulgence lors des cérémonies d’ouverture et de clôture, y compris lors de certains manquements, reconnaissant que le FESPACO aura relevé un grand défi. Malgré qu’ils n’eussent pas de places, ont accepté travailler dans les conditions les plus restreintes. Tout comme les journalistes nationaux et internationaux qui ont finalement accepté bosser dans des conditions parfois rudes, uniquement pour l’amour du travail. Certains journalistes internationaux ont même refusé de s’assoir à certains lieux feutrés pour se morfondre à la masse. Selon le président de la Commission Communication, Pascal Thiombiano. Ce dernier ; au regard de son expérience dans ce genre d’évènement, affirme que ce FESPACO a enregistré un nombre impressionnant de journalistes internationaux qui, ont accepté travailler selon les exigences sécuritaires.
Saluons donc unanimement le travail de l’ensemble de l’équipe de coordination de ce FESPACO qui aura su faire preuve de résilience, en associant surtout d’autres professionnels de bonne volonté dans l’organisation. Le résultat est sans appel : Succès total !
Hervé David HONLA