Bilan FESPACO 2021 : L’exemple du pragmatisme
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Bilan FESPACO 2021 : L’exemple du pragmatisme

Le Festival Panafricain du Film et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) est le plus grand festival de cinéma africain et de la diaspora dans le monde. Créé en 1969, il vient de baisser les rideaux de sa 27è édition le 23 octobre 2021. Cette biennale a été organisé à une date décalée en raison de la crise sanitaire (Du 16 au 23 octobre 2021). Après huit jours d’intenses activités qui gravitaient autour du 7è Art, qui d’autres qu’un éminent journaliste culturel burkinabè spécialiste à la critique, Hervé D. HONLA dit LECHAT, pour dresser ce bilan exhaustif ?

 

Le contexte

Le FESPACO n’est pas le festival de Cannes ni les César, la Berlinale ou encore la Mostra de Venise. Le FESPACO c’est FESPACO ! Le double lauréat de l’Etalon d’Or de Yennenga (2013 et 2017) Alain Gomis et membre du Jury de la 27è édition disait ceci devant les deux chefs d’Etats sénégalais et burkinabè ; « Le FESPACO est la dignité du cinéma africain et de sa diaspora » et Abderrahmane Sissako de renchérir ; « L’Etalon d’Or de Yennenga est le plus prestigieux prix qu’un cinéaste africain convoite dans sa carrière ». Cela dénote o’combien cet évènement représente pour les professionnels dans le monde. Il doit sa notoriété, non seulement grâce à sa longévité, mais aussi grâce à son statut diamétralement opposé aux autres festivals. Son siège inamovible basé à Ouagadougou au Burkina Faso, est l’un des atouts majeurs. Mais le plus important est qu’il bénéficie d’une reconnaissance et d’une confiance sans faille des Etats africains. C’est la raison pour laquelle, les Chefs d’Etats réaménagent leur emploi du temps pour être présent soit à l’ouverture ou à la clôture de ce Festival. L’appui financier, technique et humain des différents pays africains et même des pays des autres continents, témoigne la crédibilité de cette biennale. Contrairement à d’autres ; le FESPACO est un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle du Ministère de la Culture des Arts et du Tourisme, qui aujourd’hui est assuré par Dr Elise Foniyama Ilboudo/Thiombiano. Ce n’est donc pas une institution privée qui gère le FESPACO. Vous comprendriez la nuance plus tard, en parcourant ce bilan. Contribuer à l’essor, au développement et à la sauvegarde du cinéma africain, c’est pour moi, l’objectif majeur du FESPACO. Raison pour laquelle, je me joins parfaitement au dicton d’Alain Gomis. Tenter d’apporter une réforme institutionnelle du FESPACO serait un suicide collectif du cinéma africain ! Des évènements culturels majeurs à travers le monde, ont disparu plus tard, à cause des enjeux à la fois conjoncturels et structurels. Des exemples sont légions. Si le FESPACO connaît une telle renommée et un s’il y a un grand intérêt de la part des professionnels, c’est parce qu’il est porté par un établissement public et soutenu par les Etats. C’est la raison pour laquelle, l’Etat doit être très regardant dans le contenu et l’organisation de ce festival. Il faudrait toujours trouver une homogénéité d’actions entre les professionnels du cinéma et l’Etat.  Nous allons beau nous plaindre des aléas organisationnels, des problèmes techniques ou logistiques, mais au final ; participer d’une manière ou d’une autre à ce festival, est un paragraphe important qui embelli votre CV. Surtout les nominés et les lauréats.

 

Moussa Alex Sawadogo, Délégué Général du FESPACO

Des réformes approximativement abouties

Le Délégué Général du FESPACO, Moussa Alex Sawadogo qui faisait également son baptême de feu, aura fait une entrée salutaire. Surtout grâce à son expérience et son juteux carnet d’adresse. C’est le « chouchou » des professionnels du cinéma africain et de la diaspora dans le monde. Tous les professionnels du 7è Art le connaissent en témoigne sa moindre apparition en public ou la prononciation de son nom. Il est largement ovationné. Lorsqu’il a prononcé son tout premier discours officiel, l’applaudimètre a battu le record des deux chefs d’Etat réunis. Il incarne, à ne point douter, la nouvelle vision du cinéma africain à la fois dans la création, la formation, la diffusion et la collaboration. En scrutant sa politique de réformes, je suis persuadé que Moussa voudrait amener le cinéma africain dans ce marché international très concurrentiel. D’où cette mutualisation des compétences et également, les différentes réformes qu’il a institué cette année au FESPACO. Le programme artistique de cette biennale était costaud. Des grandes premières de longs métrages fiction et documentaire à Yennenga Academy en passant par la section Perspectives, Section Burkina, les hors compétition avec FESPACO Classic, FESPACO Sukabè, FESPACO Pro etc. il y avait une panoplie d’activités liées au cinéma. Certaines ont connu un engouement significatif et d’autres par contre, étaient confus. Contrairement aux éditions précédentes, les débats forums et les colloques internationaux ont connu, non seulement une participation fructueuse des professionnels, mais le contenu des débats étaient enrichissants. Par exemple le colloque sur les recommandations stratégiques du rapport de l’UNESCO sur l’industrie du film en Afrique était rationaliste. Les Ministres Burkinabè, Gabonais, Tchadien, Togolais, ivoirien etc. étaient présents. De telles rencontres doivent nécessairement engendrer des actions fédératrices pour positionner notre industrie du cinéma au panthéon du 7è Art de la planète. Plus de 64 pays africains y compris ceux d’Europe ; des Caraïbes et Pacifique étaient présents à cette édition. Plus de 239 films projetés. Pratiquement, tous les Ministres de la Culture africains invités étaient présents. Il serait judicieux d’ouvrir les nouvelles activités ou section progressivement tout au long des éditions. Cela permettrait de mieux s’appesantir sur chaque secteur et d’envisager des reformes substantielles. Renforcer davantage les ateliers ; YENNEGA LEBOONI, YENNEGA CONNEXION, YENNENGA POST-PRODUCTION ou encore YENNENGA ACADEMY. Certaines activités peuvent être mené dans les intervalles de la biennale comme la JCFA le fait depuis belle lurette. Je pense à la Section Burkina et des ateliers YENNENGA qui doivent se réaliser sur une période beaucoup plus longue. Le YENNENGA ACADEMY qui se définit comme une plateforme destinée aux jeunes talents du cinéma africain, leurs Maters class peuvent aussi se dérouler pendant les intervalles de cette biennale.

Le FESPACO PRO, grande réussite !

En dehors du succès sur le plan technique lors des projections des films dans les différentes salles, l’évènement majeur a été le couronnement sans exception du volet FESPACO PRO qui était supporté par le Marché International du Cinéma et de la Télévision Africaine (MICA). Lors des éditions précédentes, ce secteur avait toujours connu de grandes déceptions. Pourtant, dans tous les festivals de films au monde, en dehors de la compétition, projection de films, le Marché du cinéma est souvent le plus convoité. Le comité d’organisation a enfin eu la bonne astuce pour rehausser cette activité. Le FESPACO PRO a eu lieu eu sein même du siège du FESPACO ; Quoi de plus normal, qu’il soit basé là-bas ! C’est un lieu de rencontre des professionnels. C’est aussi le lieu de partage et surtout de présentation de projets. C’est un lieu de business avec des espaces de visionnage et de présentation de catalogue. C’était l’espace professionnel le plus sollicité du festival par les cinéastes. Auparavant, le MICA était excentré de la ville au SIAO ou pratiquement personne n’y allait pour des raisons diverses. Pendant ce temps, on occupait tout un somptueux siège du FESPACO par des brochettes, des boissons alcoolisées, des prestations d’artistes. Bref, tout sauf l’industrie du cinéma était présent au siège du FESPACO, hors mis l’administration bien sûr. Cette année, ce siège s’est transformé en un lieu de professionnels digne d’un festival. Dans la journée, une modeste restauration y était installée pour permettre aux spécialistes et au comité d’organisation de se désaltérer en toute convivialité. Et après 18h, ce site était ouvert au public.

L’épineux problème des invités

Comment sincèrement gérer cette affaire ? Peut-on se poser la question. Qui devrait être invité et ne le devrait pas ? difficile de répondre à ces questions. Pas un FESPACO ne s’écoule sans que certains professionnels ne se plaignent.  Une chose est certaine ; un lauréat du FESPACO peut importe sa catégorie devrait être invité. Faudrait-il créer une sous-commission spéciale pour recenser tous les lauréats des éditions précédentes pour étudier et suivre au cas par cas leur disponibilité ? Personnellement j’ai été choqué que bons nombres de lauréats des précédentes éditions n’ont même pas été invité. Certains sont venus à leurs frais par avion et payer leur séjour. Ils n’ont pas bénéficié des badges INVITE SPECIAL. Pis même, au Palais des Sports de Ouaga 2000, ils n’ont pas de siège.  Au même titre le politique est choyé dans ce festival, les professionnels du 7è Art devraient aussi avoir les mêmes commodités, sinon plus.

Les commissions sacrées « Etalon d’Or »

L’honneur reviendra à la sécurité (FDS et tous les auxiliaires). Aucun incident majeur enregistré durant les huit jours du festival. Sans vouloir être un daubeur ; ceux qui ne sont pas venus à cette édition, ont malheureusement perdu l’un des FESPACO les mieux réussit en termes d’organisation technique, sanitaire et sécuritaire. Pourtant, aucun sondage ne prédisait un tel succès. Surtout que l’édition ne se déroulait pas aux dates habituelles. La question de déblocage des finances pour l’organisation des évènements majeurs par l’Etat burkinabè, fait souvent couler beaucoup d’encre et de salive. Comment un tel évènement est obligé de se plier aux exigences du département des finances ? Certaines autorités et hauts responsables n’ont même pas de mots à dire aux financiers. Des budgets sont hachés sans tenir compte de l’économie de la Culture. Même pour mettre à la disposition des organisateurs cette modique somme, c’est à 72h voire 120h du lancement du festival que les sous ont été disponibles. Il a été malheureusement relevé que le FESPACO doit beaucoup d’argent à l’Etat à cause des dettes engrangées lors de la célébration du cinquantenaire en 2019. Une répercussion qui aurait fortement fait rugir les financiers qui n’auraient pas du tout été clément lors de cette édition. Des aspects qu’il faudrait intérieurement revoir tout en définissant exactement les prérogatives de chaque acteur ou actrice intervenant directement dans le processus de déblocage des finances d’un tel évènement. La communication et publication du FESPACO 2021 aura fait fi des difficultés techniques et financières pour mettre la main à la patte à 48h du lancement du Festival. Piloté par Pascal Thiombiano, cette commission a déployé sa quarantaine de membres sur le terrain (la ville, la toile, l’édition et les médias) pour inoculer le germe du FESPACO dans le quotidien des burkinabè en un temps record. Sans ressources financières conséquentes, l’opinion a été dompté et pendant une semaine, le pays ne respirait que FESPACO. La preuve ; les cérémonies d’ouverture et de clôture ont refusé du monde au Palais des Sports de Ouaga 2000. La police municipale et nationale a malheureusement eu du fil à retorde dans les grandes artères de la capitale. Notamment, aux alentours du siège. Le trafic était épouvantable ! C’est la raison pour laquelle, depuis trois ans, j’avais suggéré que l’on viabilise de toute urgence les voies enclavées du théâtre populaire, longeant le Centre de Développement Chorégraphique La Termitière (CBC). Si elles étaient goudronnées, la fluidité du trafic allait désengorger les voies.

En dehors du Jury officiel des différentes catégories qui ont fait preuve de professionnalisme, il faut aussi relever le travail méthodique et cérébral de la commission des jurys spéciaux. Des prix sans complaisance qui reflétaient l’originalité et la pertinence des œuvres lauréates.

 

Revoir la formule Soirée-Gala du PF

Après la cérémonie « Celebrities day » de la célèbre Georgette Paré, c’est surtout la Soirée Gala offerte par le Président du Faso qui captive les cinéastes au FESPACO. Mais malheureusement, les professionnels dans le vrai sens du terme ne s’y intéressent plus. Une telle soirée devrait être une occasion pour l’ensemble des cinéastes africains et de sa diaspora, d’échanger de façon passive avec le Chef de l’Etat. Le plus idéal serait d’organiser un cocktail en présence du PF où il se baladera entre les cinéastes soit pour les passer un bonsoir, échanger avec certains, regarder et écouter de temps à autres un orchestre qui entonnerait en filigrane, les tubes africains. En 1h30 avec le Chef de l’Etat, dans une convivialité et des petits pas de danse avec les professionnels du cinéma, il n’y a rien de plus festif. La formule actuelle est très protocolaire et conformiste. La formule spectacle, prestation des artistes et diner gala parait inappropriée dans ce contexte. On a besoin d’un PF proche des cinéastes qui dit un mot, mais pas un discours. On a besoin d’une animation live exécutée par un orchestre, pas des artistes en prestation. On a besoin d’un cocktail digeste, pas d’une soirée gastronomique. On a besoin plus que vous invitiez les cinéastes et professionnels de la culture que des amis et collègues.

Ouverture et clôture ; surfer sur ce triomphe

La mention spéciale est accordée à toute l’équipe qui a goupillé ce spectacle avec à sa tête, son directeur, Serge Aimé Coulibaly. C’est surtout grâce à un travail d’équipe en mettant les personnes qu’il faut à la place qu’il faut. Le conducteur des deux soirées avec la complicité de son régisseur général, a été le vrai bâtisseur de ces cérémonies. Timing respecté, aucun temps mort, belle synchronisation entre la télévision Nationale du Burkina et les autres chaînes, excellente régularité entre les donateurs des prix et les lauréats et enfin prestation digeste des artistes sur scène. Néanmoins, il faudrait surfer sur ce triomphe pour améliorer le contenu d’une telle cérémonie.

Le Burkina Faso est immensément riche en matière de potentialités culturelles. J’aurai souhaité que l’on privilégie le folklore local qui gravite autour de la danse contemporaine et traditionnelle avec des incrustations des contes, humour et comédie musicale. Odile Sankara ou encore Philo Nanema peuvent être des pistes similaires à multiplier dans ce genre d’évènement. Pourquoi avoir rétrograder les troupes traditionnelles en première partie sans la présence d’un moindre Chef d’Etat ? J’aurai préféré qu’elles fassent partie intégrante du spectacle. On aurait pu voir exécuter de façon alterner, une panoplie de rythmes de chez nous et nos chorégraphes sur scène. De la même manière, les artistes modernes ont réadapté leur prestation, il fallait plutôt purement et simplement les confier aux troupes traditionnelles de nos régions. La beauté des costumes, de la danse, du folklore et de la langue allait davantage éblouir les deux cérémonies.

 

 Où sont passées nos superbes présentatrices ?

La cérémonie de clôture aussi bien celle d’ouverture a vu la participation exclusive des MC Hommes. Pourtant, la question genre est un programme très important dans  la politique du gouvernement. Dans cet exercice également, les femmes excellent de plus en plus, majestueusement dans ce domaine. Pourquoi elles n’ont pas bénéficié aussi de ce plateau ? Ailleurs par contre, les cérémonies d’ouvertures des festivals de films sont présentées par des Femmes. D’autres arrivent avec éloquence, à présenter toutes seules une cérémonie de deux heures d’horloge. Pourtant, ce FESPACO pouvait être une opportunité et une lucarne pour mieux mettre en lumière, nos excellentes présentatrices. Mais malheureusement en plus des Hommes, il y a eu trois! La femme à mon avis, a été relégué dans son univers habituel ; le pot de fleur. C’est à elle qu’on a confié l’arrivée du Trophée. La faisant peiner en marchant lentement pendant plus 20 mn dans cette grande cuvette du Palais. La pauvre jeune fille transpirait à grosses gouttes à la fin.

Animations musicales ; vers une réduction des prestations

Plus d’une soixantaine d’artistes musiciens sur scène en 7 jours d’un festival de film. Si on projetait 60 films gratuitement dans les grandes artères de la ville pendant le FESPACO, l’industrie du cinéma prendrait une bouée d’oxygène. Il serait souhaitable de confier le volet animations musicales aux promoteurs privés, tant au niveau de la sélection et des prestations. Le FESPACO devrait davantage se consacrer au cinéma. Dans la moindre mesure, projeter des films sur ces différents sites avant la prestation des artistes musiciens.

Kayawoto

Kayawoto et Tanya ont parfaitement joué leur partition

Il est souvent regrettable de constater que, ce sont les mêmes professionnels de notre musique qui ironisent sur la prestation de leurs jeunes collègues. Tout simplement parce qu’ils n’ont pas été convié sur un tel plateau. Les artistes qui sont les mieux côtés arpentent les grandes scènes nationales internationales. Le style musical qu’ils pratiquent en ce moment est transversal dans le monde. Normal donc qu’ils soient présents aux ouvertures et clôtures du festival. Ces artistes musiciens ne sont pas venus dans ce projet pour exécuter leur propre prestation. Ils devraient participer à une création artistique édictée par le directeur des deux cérémonies. Par conséquent, ils n’étaient ni muni de leurs musiciens au complet, ni de leurs choristes ou danseurs. Même le timing habituel de leur prestation était recadré. Ce qui était d’ailleurs normal. C’est toute la nuance de ces cérémonies d’ouverture et clôture. Les prestations de Kayawoto ou encore de Tanya ainsi que les autres d’ailleurs, ont été des adaptations. Tous ont su parfaitement se muer aux exigences du spectacle. La différence s’est plutôt ressentie grâce à l’expertise des ainés. Les mêmes problèmes techniques ont été relevé chez les autres. Smarty a eu des mêmes problèmes de micro, car sa voix balbutiait lors de sa prestation. Mais il a su corriger admirablement bien le tir. En faisant un cheik off avant, il a parfaitement su rebondir.

Tanya

Mais brailler sur la prestation des deux fleurons de notre musique ou leur incapacité à faire du live, c’est faire preuve de roublardise pour certains. On critique la prestation d’un artiste musicien en prenant en compte tous les aspects techniques et les conditions du rendu de son spectacle. Kayawoto et Tanya pour ceux que j’ai cité, ont fait preuve de justesse dans leur voix et ils ont parfaitement agencé leurs notes en suivant certaines règles précises fondamentales. L’essentiel n’est pas de jouer textuellement ce qu’il y a dans un CD, mais de bien déclamer son tube dans un autre style et avec d’autres musiciens. Dans ce FESPACO, notamment, lors soirées VIP, les artistes musiciens ont été confronté à d’énormes difficultés : non-respect de leurs fiches techniques, réduction de leur temps de prestation et de leur équipe de musicien. Parfois, c’est le même pianiste qui jouait avec tous les artistes. Ou encore, leur orchestre était réduit à quatre voire trois musiciens etc.

Dr Elise Foniyama Ilboudo/Thiombiano. Ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme

L’esprit patriotique a prévalu

Le grand gagnant de cette 27è édition du FESPACO, c’est l’Etat burkinabè. Organisé aux dates inappropriées dans des conditions sécuritaires et sanitaires délétères, le FESPACO a su garder et même au mieux, son hégémonie et son prestige aux yeux du monde. Tout ceci, surtout diligenté par une femme dont le caractère ne court pas les rues. Obnubilée par un devoir de résultat, Dr Elise Foniyama Ilboudo/Thiombiano Ministre de la Culture des Arts et du Tourisme, puisqu’il s’agit d’elle, a su mobiliser tous les acteurs de son département privés comme publics, y compris ses collègues du gouvernement pour les embarquer volontairement dans son navire. Tout ceci dans un esprit patriotique en mettant les hommes et femmes dans leurs tâches respectives, afin que ce FESPACO 2021 aux grands enjeux, connaisse un tel succès.

Hervé D. HONLA  

 

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