Les cinéphiles burkinabè ont découvert le vendredi 8 octobre 2021, le film ‘’Massoud’’. Une fiction long métrage écrite et réalisée par Emmanuel Rotoubam Mbaïdé. Cette projection a eu lieu à Canal Olympia Ouaga 2000. L’objectif était de présenter le film à la presse dans le but de le promouvoir davantage.
L’auteur, a voulu à travers ce film, évoquer des sujets préoccupants que connaissent le Burkina, il y a de cela quelques années. Ceux du terrorisme et de l’extrémisme violent. Il dépeint les conséquences de l’insécurité, les injustices que certaines personnes ont connues de la part des FDS, et de ceux qui soutiennent ce combat. L’objectif de ce film est de promouvoir la cohésion sociale, le vivre ensemble, et de lutter contre l’extrémisme violent.

En effet, Massoud, l’acteur principal de ce film avait pour père un Imam tolérant respecté dans le village. La sécurité dans son village étant dégradée et les injustices autour de lui, vont le radicaliser. Il décidera donc de rejoindre le camp des terroristes. Le chef du camp faisait ses exactions sous couvert de l’islam et l’accomplissement de la volonté d’Allah. Il trompait ainsi la vigilance des jeunes pour les recruter, avec des discours radicaux et violents. Cependant, Massoud se rendra compte qu’il était sur le mauvais chemin, lorsque le chef terroriste lui demandera de tuer l’iman, son père. A la fin du film, on voit clairement que la religion ne promeut en aucun cas la violence, mais plutôt l’amour et l’acceptation de l’autre. Le réalisateur s’est inspiré de l’histoire du terrorisme en Afghanistan, depuis Ben Laden et le commandant Massoud, qu’il a adapté avec le contexte burkinabè. Le commandant Massoud lui ne cessait de prévenir les occidentaux de la menace internationale constituée par la présence Al-Qaïda sur le sol Afghan.

En outre, Emmanuel Rotoubam Mbaïdé veut à travers ce film, faire une documentation de cette crise qui se déroule dans certaines régions du Burkina Faso. « Une crise qui se déroule sans images, sans témoignages est comme une crise presque abstraite » renchérit-il. Il a fait 4 ans de recherche jusqu’à l’écriture et la réalisation avec des Français et Burkinabè, lui-même tchadien. Le film a été tourné dans les villes telles que Boromo, Koudougou, Réo, Saponé, Ouagadougou, etc.

Les cinéphiles ont aimé, surtout la qualité des images et les décors. Rappelons que ce film, produit par Semfilms, Lombar Barry et Gédéon Vink, est en compétition officielle pour le FESPACO 2021.
Yenntéma Priscille