La première édition de YENNENGA DE L’ANNEE a connu son épilogue le 9 septembre 2021 du côté de la salle CANAL OLYMPIA YENNENGA OUAGA 2000. Débutée il y a mars dernier, la compétition dédiée à la femme entreprenante a connu le sacre de Régina KADIOGO.
Le rôle joué par la femme Burkinabè est indéniable, étant donné sa fonction traditionnelle de ménage et son apport dans le développement de la société. Depuis des temps, nous vivons l’apport des femmes dans les différents travaux champêtres, dans la formation, l’éducation des enfants et aujourd’hui de plus en plus dans la gestion de la société, des entreprises, de la magistrature et dans plusieurs autres domaines de la vie. Reléguée à l’arrière-plan par les traditions et les coutumes en faisant valoir la supériorité ou les ambitions démesurées de l’homme, la femme burkinabè était réduite de ses forces et de ses capacités créatives.
En effet, cette discrimination dont était victime la femme avait enlevé à celle-ci, l’esprit d’initiative et a crée plutôt un esprit d’attentisme où tout devait venir de l’homme, paralysant toutes les facultés créatives de la femme, facultés pourtant nécessaires pour son développement en particulier et celui de sa société en général.
Le célèbre groupe audiovisuel Canal+ BURKINA a porté une analyse objective avant de lancer ce « concours » premier du genre dédié à la femme burkinabè entreprenante. Dénommé YENNENGA DE L’ANNEE, en hommage à cette figure emblématique du Burkina Faso, mère de Ouédraogo, premier chef Moaga et fondateur des dynasties des chefs moose. Elle était la fille du Roi de Gambaga.
La dynamique Sara Maiga recoit un prix spécial
Quatre sept femmes étaient inscrites au départ en mars 2021. Huit sont arrivées en finale et le sacre suprême est revenue à l’entreprenante Regina Kadiogo, PDG de CFP SEDUCTION (Centre de Formation Professionnelle COIFFURE) à Ziniaré. Elle possède aujourd’hui deux salons et deux centres de formations en séduction et coiffure avec plus d’une centaine d’apprenantes. Les candidates venaient toutes les contrées du Burkina, des métiers et professions diverses.

Lors de la finale, chacune des huit candidates ont fait preuve d’éloquence, de bravoure et d’esprit d’entreprenariat lors de leur passage devant l’auditoire qui était principalement constitué d’hommes et femmes issus du milieu politique, culturel, économique et social. A tour de rôle, elles déclinaient leur entreprise et faisaient surtout ressortir le développement endogène de la femme dans la société burkinabè.

Depuis donc l’appel à candidature lancé le 21 mars 2021 sur la plateforme CANAL+ BURKINA, la première édition du concours YENNENGA DE L’ANNEE a connu une floraison de messages à l’endroit des candidates. Ce qui faisait également partie des critères du concours. Néanmoins, un jury était composé de cinq membres professionnels présidé par Amina Diallo Glez dite Kadie Jolie. Ils ont donc revisité les parcours des candidates dans une ambiance transparente et conviviale. La pertinence du parcours de la candidate, l’impact de l’activité dans la société, la qualité de la description de la candidate…Tels étaient les éléments fondamentaux des critères. Maiga Sara, Kadiogo Régina, Francine Guigma, Amina Diemé, Safiata Sawadogo, Elise Traoré, Mariam Bonkoungou et Justine Nana étaient les huit finalistes.

Ainsi donc c’est la candidate N*8 Régina Kadiogo qui a été sacré lauréate de ce premier concours. Elle est repartie avec 1 Trophée, 1 bon d’abonnement CANAL+ à la formule Tout CANAL, 1 an de visibilité dans les médias, 1 an de promotion de ses activités, Ambassadrice de marque CANAL+ BURKINA pour les causes de la femme et en plus elle reçoit une contribution financière d’Un million cinq cent F CFA (1 500 000 F CFA). Les sept autres finalistes ont également reçu des lots et surtout toutes des abonnements CANAL+.
Présidé par le Ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, orateur infatigable devant l’assistance, il s’est régulièrement emparé du micro pour saluer les Femmes burkinabè, leur esprit d’entreprenariat plus dévouée que les hommes et il n’a pas omis surtout de magnifier à juste titre l’initiative de CANAL+ BURKINA à travers son Directeur Génénéral Lett Jonathan. « …Les femmes ne sont souvent devant. Elles sont derrière, à côté, dans l’ombre…malheureusement, on n’a pas toujours l’occasion de les voir et de les mettre en valeur. Parce qu’elles sont cachées. Elles ne demandent pas très souvent qu’on les mette devant les projecteurs, mais elles veulent qu’on sache ce qu’elles font. Et que, très souvent qu’on reconnaisse qu’il n’y a pas de construction de ce pays sans les femmes » déclare le Ministre Harouna Kabore en remettant le trophée en Régina Kadiogo.
Cette cérémonie solennelle a également été rehaussé par la présence de la célèbre productrice Apolline Traoré et des artistes en prestation telles que : Yili Nooma, Nabalum et Amity Meria.
Hervé David HONLA