Animer un débat radio avec des chroniqueurs et un invité n’est vraiment pas chose aisée. L’expérience dans le maniement de la parole et la tournure des phrases compte beaucoup. Au-delà de ça, il faut avoir une culture d’esprit assez bien garnie.
Le célèbre animateur /Promoteur culturel Alexis Allognon m’a convié ce matin dans sa prestigieuse émission « CODE 612 » à Ouaga FM, pour évoquer mon séjour et ma participation au Festival international de CANNES.
Je m’attendais à être flagellé à la fois par les chroniqueurs, les artistes et les auditeurs. Mais ce fut tout le contraire !
Certes, ma modeste personne était à l’honneur, mais ce qui me préoccupait, c’est l’expérience et l’éloquence avec laquelle, il conduisait cette émission, qui j’avoue, possède une audience inégalable !
L’introduction de cette émission annonce déjà les couleurs décontractantes du débat. Le dynamisme des échanges est propulsé par Alexis qui assure le gouvernail. Entre les plages publicitaires et flash d’infos, l’invité que j’étais, a été « décrypté » sur toutes les formes. De mon engagement aux relations humaines en passant par ma posture de journaliste critique, tout a été morcelé au peigne fin dans une ambiance conviviale et dans un débat sans faux fuyant.
Sans autoritarisme ni laxisme, Alexis a fait intervenir et de façon spontanée tous les chroniqueurs. Notamment Angelo, Hussein et l’artiste musicienne Audrey. Des incrustations humoristiques ont surtout détendu l’atmosphère et rapprocher les chroniqueurs et l’invité autour du rire.

En incarnant le caractère formel du débat, Alexis gérait en même temps l’interaction avec les chroniqueurs, l’invité et les auditeurs. Ces derniers ont (ma grande surprise), intervenu à l’émission via le téléphone. Moi qui m’attendais à me faire descendre scrupuleusement par les auditeurs de Ouaga FM, j’ai plutôt été submergé par des messages de félicitations et d’encouragements. Je leur en remercie.
L’impartialité dans les échanges de l’animateur de « CODE 612 » relève de l’expérience. Car, animer une telle émission avec un invité qu’on rencontre régulièrement en dehors de l’antenne, et rester impartial sur le plateau, dénote le sens poussé de son engagement dans ce métier. Il a traité les chroniqueurs y compris l’invité de façon équitable.
Tout en m’efforçant d’être légitime aux oreilles des millions d’auditeurs qui me suivent sur Ouaga FM, j’avais également le devoir d’être vrai, honnête et cohérant dans mes réponses. Nonobstant que j’étais l’invité principal, le débat était participatif. La pulpeuse et éloquente artiste musicienne Audrey (Chroniqueuse pour les vacances) n’a pas hésité à faire son témoignage émouvant à mon endroit. Ce qui a résumé d’ailleurs toute la quintessence des sujets qui avaient été abordé.
Globalement ; je me suis retrouvé dans une émission interactive où j’étais plutôt invité à l’autel des compliments. Tout ceci, diligenté par un éclaireur outillé en matière de radio. Il a parfaitement respecté les règles fondamentales d’une telle émission radiophonique : Présentation de l’invité, les sujets à aborder, le contexte culturel, le fonctionnement du genre participatif sur le plateau, l’interaction avec les auditeurs et la conclusion.
J’aurai néanmoins souhaité, qu’au regard du taux d’audience exponentiel que cette émission possède ; qu’un volet virtuel soit présent dans le studio pendant le direct. De plus en plus, les émissions radio et TV à forte audience, introduisent le volet digital pour consolider et garantir son hégémonie.