Les rideaux sont retombés sur l’atelier de renforcement des capacités des acteurs et actrices de musées au Burkina Faso. Il a eu lieu du jeudi 29 au vendredi 30 juillet 2021 dans la salle de conférence du ministère de la culture, des Arts et du tourisme . Cet atelier était placé sous le thème : Quel musée pour le BURKINA FASO ?
Durant deux jours les professionnels de musées du Burkina Faso ont réfléchis sous le thème : Quel musée pour le Burkina Faso ? <<Comme vous le savez, les musées constituent des institutions très importantes pour la sauvegarde de notre patrimoine culturel, qu’ils soient matériels ou immatériels. Mais lorsqu’on fait un tour d’horizon, on voit les conditions dans lesquelles ses institutions évoluent et donc avoir une telle occasion pour réfléchir autour de ses institutions est vraiment à saluer et à féliciter.>> Dixit Mr DIOMI ABDOULAYE représentant du SG du ministre de la culture des Arts et du tourisme
Grâce à cet atelier, des idées novatrices pour l’épanouissement du secteur muséal ont été apportées. << Franchement, je dirais que ces deux jours de travaux nous ont permis d’être encore plus édifié par rapport à la réalité qu’il y a dans le monde. Quand on parle de musées de façon globale, on se rend compte qu’on rencontre les mêmes difficultés partout dans le monde. Il faut adapter les musées selon les réalités du terrain. Moi quand j’ai commencé le mien il y a une dizaine d’années, je n’est pas la même perception qu’aujourd’hui et ce que je viens d’apprendre aujourd’hui avec les différentes thématiques qui ont été abordées me permettront de réorienter ma façon de gérer le musée, la façon de communiquer autour du musée pour permettre aux gens de se sentir concerner. L’objet en tant que tel a de la valeur, mais ce qu’il y a autour de l’objet qui a une valeur sentimentale, une valeur d’éducation, et qui peut même avoir une valeur économique, tout cet ensemble là doit être pris en compte dans nos musées aujourd’hui sinon on travaille en vain. Il faut également tenir compte de l’aspect mondialisation vu que nous sommes dans un monde très ouvert aujourd’hui. Il faut travailler donc à rendre les musées performants et faire en sorte que les gens aient envie d’aller dans les musées.>> Confirme PRINCESSE YABRE JULIETTE KONGO MARRAINE de l’activité. Pour redynamiser le secteur de l’atelier, certain nombre de recommandations ont été formulées à l’issue de l’atelier. ‹‹ Nous avons pris bonne note et nous avons également promis à l’association, que leurs doléances seront transmises à l’autorité. Nous ferons vraiment un point sincère de tout ce qu’on a pu entendre au cours de ces deux jours d’atelier. Mais, il reviendra à l’autorité de voir ce qu’il peut faire pour aider ces institutions qui sont à la traîne. Et quand aux professionnels de musées privés, ce sont les passionnés qui font un travail extraordinaire pour la préservation de notre patrimoine. C’est un travail qu’on ne peut mesurer ni qualifier. C’est inestimable leurs apports à la sauvegarde de l’environnement et j’ai été particulièrement touché par les conditions dans lesquelles ces musées privé évoluent ›› ajoute Mr DIOMI ABDOULAYE représentant du SG du ministère de la culture des Arts et du tourisme.
Le président de l’association des PROFESSIONNELS DE MUSÉES DU BURKINA FASO, Mr SEDGO SOULEYMANE BAOWENDSOM CHRISTIAN n’a pas caché sa satisfaction ; ‹‹ A l’ouverture de l’atelier on se posait des questions pour savoir les difficultés de nos musées. Doit-on les fermer et faire autre chose ? Maintenant je peux dire NON , nos musées doivent rester opérationnels. De ces deux jours de travaux nous sommes allés se ressourcer à côté de nos devanciers, qui étaient les panelistes. Ils ont animé l’atelier et nous sommes convaincus que nous devons toujours mener le combat ensemble et surmonter les difficultés, pour que le secteur du patrimoine culturel puisse être fiable et promu au Burkina Faso et à travers le monde entier. Nous sommes sortis satisfait parce que nous avons été édifié par la qualité des exposants et le contenu ››.
Pour les recommandations formulées, nous avons retenus entre autre :
- Il y a un participant qui demande à l’association des professionnels de musées du Burkina Faso d’être porteuse de dossier des musées privés auprès du ministère de la culture pour faciliter les financements des projets;
- Concernant le domaine de la publicité, créer une application publicitaire pour promouvoir le domaine des institutions muséales ;
- L’accompagnement des ministères envers les musées privés en matière de ressources humaines qualifiées.
Aida N’douonmou