ECHOS DU TEMPS : Afissata Coulibaly  « Le conte est un art qui a pour but de maintenir la cohésion sociale, en appelant à la paix, l’union, le partage et le vivre ensemble »
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ECHOS DU TEMPS : Afissata Coulibaly  « Le conte est un art qui a pour but de maintenir la cohésion sociale, en appelant à la paix, l’union, le partage et le vivre ensemble »

La clôture de la saison 1 des soirées échos du temps a eu lieu ce dimanche 25 juillet 2021. Il s’agit d’un concept de contes. ”Echos du temps” est une initiative du Collectif des Artistes Parolier (CAP), en partenariat avec l’Espace Grâce Théâtre.

Les échos conteurs en compagnie de leur marraine et parrain

L’apothéose de cette 1ère édition s’est faite par les échos conteurs. Ils ont allié contes, musique et comédie. En effet, les soirées échos du temps ont débuté le 29 novembre 2020. Dès lors, chaque dernier dimanche de chaque mois, ce tenait une soirée de conte avec un conteur programmé, qu’on appelle conteur écho et des conteurs invités. Le conteur écho a lui seul une trentaine de minute et les autres conteurs avaient chacun 10 minutes. Cela donne la place à tous les conteurs de s’exprimer. Mariam Koné était la conteuse ‘’Echos du temps’’ du mois de novembre, Opamin du mois de décembre, Wilfried Ouédraogo  du mois de janvier, Joseph bamogo du mois de février, Afissata Coulibaly du mois de mars, Nana  Hilaire du mois d’avril, Lazare Ouattara du mois de mai et Toudeba Babellé du mois de juin. Le mois de juillet étant celui de la récapitulation, tous ces conteurs échos étaient tous sur la scène. Cette soirée boucle la saison 1 de ‘’Echos du temps’’. Cette première saison a mobilisé 25 conteurs professionnels dont 10 femmes et 15 hommes, 5 parmi eux formés par le CAP.

En outre, la mise en place de ce concept « répond à plusieurs besoin. En tant que conteur qu’est-ce que nous faisons pour contribuer au développement socio-politique, économique de notre pays. Le conte à la base est un outil de rassemblement, d’éducation, d’information. Nous devons l’utiliser pour l’urgence à la date d’aujourd’hui, quand on voit la situation sanitaire, sécuritaire, la dépravation des mœurs et la dégradation de l’environnement. Ce sont des thèmes que nous pouvons traiter à travers le conte. Le conte pour moi c’est un outil traditionnel qui est universel. Donc il faut qu’on puise dans notre ressource pour communiquer avec la population » explique Toudeba  Bobelé, artiste conteur et coordonnateur du CAP.

Toudeba  Bobelé, artiste conteur et coordonnateur du CAP.

Toujours selon lui, il y a le besoin de valoriser le conte parce que quand on regarde le paysage artistique, il y a moins de conte. C’est pourquoi le CAP a mis en place une soirée de conte qui va permettre de revaloriser le conte, de s’exprimer à l’endroit de la population et de remettre dans l’habitude du citoyen burkinabè les contes. Ce concept a été mis en place sur fond propre. Hors mis l’enregistrement audio des contes dans un CD qui a bénéficié du soutien financier du BBDA.

Coulibaly Afissata, elle, est la ‘’conteuse du paradis’’ et est chargée des questions du genre et de l’information du CAP. Etant une conteuses écho, elle a présenté un conte qui parle de deux égoïstes. La morale qu’on peut tirer de son conte est qu’on doit être tolérant, non égoïste, avoir le sens du partage. Pour elle il faut garder le conte pour qu’il ne disparaisse et cette première saison était une réussite. « Le conte est important pour la culture burkinabè. En effet, le conte est un art qui a pour but de maintenir la cohésion sociale, en appelant à la paix, l’union, le partage et le vivre ensemble » renchéri-t-elle.

Coulibaly Afissata, conteuse et chargée des questions du genre et de l’information du CAP

L’un des spectateurs, Bamogo Bouréima, encourage le comité d’organisation et pense qu’il est impératif de trouver des gens qui vont accompagner de telles initiatives. A l’issu de cette soirée, il a pu retenir des leçons de morale sur comment se comporter en société. « Je suis ravi de participer à un tel événement. C’est une activité que j’ai beaucoup appréciée. C’est éducatif. Je pense que la culture est beaucoup plus oubliée dans le système éducatif. ‘’Echos du temps’’ nous permet de nous remémorer de notre culture » dit-il.

Bamogo Bouréima spectateur

Par ailleurs, ‘’Echos du temps’’ n’est pas la seule activité du CAP. Elle organise chaque mois d’août, ‘’Formation échos du temps’’. La formation de cette année se tiendra du 17 au 28 août à 10 000 francs CFA. Les inscriptions peuvent se faire à l’Espace Grâce Théâtre. Notons que la 2ème saison  ‘’Echos du temps’’ est prévue pour le 26 septembre 2021. Le parrain artistique monsieur Ngonndengamlemgoto Alram  et la marraine artistique madame Georgette Paré étaient présents.

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