Le Festival des Musiques Urbaines de Ouagadougou (FEMUO) se tiendra cette année du 20 au 23 mai 2021. Ce festival est à sa 4ème édition et va se dérouler dans la cour du FESPACO. ETE Evènementiel est la structure organisatrice de cet événement. A 72h du festival, nous sommes allés à la rencontre de Ange Cédric Bako, responsable communication de la structure ETE Evènementiel et également du FEMUO.
Présentez-nous le FEMUO ?
C’est un événement qui se veut être une fenêtre d’ouverture vers l’extérieur pour nos artistes Burkinabè. On a remarqué que le problème de nos artistes c’est l’ouverture sur l’international, (côtoyer d’autres stars et avoir une visibilité internationale). C’est ce qui fait que notre musique a du mal à s’exporter. C’est dans ce cadre que les réflexions ont été menées par la structure ETE Evènementiel, qui a mis en place et fait naitre ce bébé. Ce n’est plus un bébé car il a 5 ans maintenant. Mais il tient sa 4ème édition car l’année passée on n’a pas pu tenir l’édition à cause du Corona. Donc le FEMUO se porte bien. Le but de ce festival est de permettre à nos artistes de bénéficier d’une exposition internationale.

Comment est née le FEMUO
Au début, on est parti sur un concept de ‘’72h du coupé-décalé’’. C’est-à-dire qu’on avait ciblé un domaine de la musique pour donner le nom du festival parce que la musique est vaste. Puis à la 3ème édition on a jugé bon de changer le nom. Cela c’est fait avec une technique de communication propre à nous et on l’a fait en plein milieu du festival. C’est-à-dire que le festival était sur 6 jours. On faisait 3jours dans le coupé-décalé et 3 jours dans le registre de toutes les musiques. Donc c’est dans ce sens qu’on a écarté le nom «72 h du coupé décalé» et c’est devenu le FEMUO.
Quelle est la particularité de ce festival ?
La particularité est qu’on offre aux artistes la possibilité de s’ouvrir à l’international. Faire venir les artistes internationaux permet à nos artistes de les côtoyer et de nouer des contacts. Pourquoi ne pas faire des feats et même des visites dans le pays des artistes qu’ils auront connus. Il y a aussi l’espace VIP qui sera mis en place cette année à l’intérieur du site, pour recevoir encore plus de clients. Notre cible s’est agrandi, parce que notre objectif, est de toucher tous les burkinabè. Il faut dire aussi que même du côté des stands, il y aura beaucoup d’amélioration qui seront opérées. La particularité aussi est qu’on va amener les DJ des boites de nuits. Il faut dire qu’ils animent plus particulièrement, comme dans les night-clubs que dans des festivals. Donc ça fait que les gens viennent à notre festival et ils retrouvent une ambiance de night-club. Mais on va se réserver la surprise et vous aurez l’occasion de découvrir tout ce qui se fera de bien au FEMUO.
A 72h du festival ou en êtes-vous avec les préparatifs ?
Les préparatifs, Dieu merci on est bien avancé. Mais ce n’est pas facile, il y a beaucoup de difficultés qu’on essaie de surmonter au fur et à mesure.
Et quelles sont ces difficultés.
Des difficultés financières. Nous sommes dans l’optique que si on a un budget de 100 millions, on va faire un événement de 100 millions. Ce n’est pas les idées qui nous manquent. On voit grand. Ce qui fait qu’on est obligé fréquemment, de réajuster notre budget en fonction des réalités. Mais est-ce que ce sont les réalités, qu’on veut vraiment s’offrir ? Le projet est grand. On n’est même pas à 20% des réalisations de nos espérances. Mais, il y a des gens qui nous soutiennent aussi et on va leur dire déjà merci pour leur confiance.
Quelles seront les grandes articulations du festival ?
D’abord, vous avez la rue marchande. Ensuite, il y a le podium qu’on va installer pour une ambiance festive. Egalement, on va mener la sensibilisation routière et sur bien d’autre chose. Tous nos évènements, que ça soit une soirée ou un festival ; il y a toujours la sensibilisation qui est faite. Car si quelqu’un vient à notre événement, il faut qu’on puisse le sensibiliser d’abord même sur le site. Ce qu’on dit généralement au gens, est que si vous êtes en groupe et que celui qui vous conduit n’est pas sobre, qu’il remette la clé à quelqu’un d’autre. Souvent, il en a qui vienne seul. Donc on essaye d’assister un peu les gens qui boivent pour qu’ils ne mettent pas leurs vies en danger. En outre, il y a le réseautage. On permet aux tenanciers de stand d’être en contact avec des partenaires. Un réseautage aussi bien pour les artistes, les étudiants et le monde des élèves. Parce qu’on se dit que ce sont les mêmes qui ont besoin de fréquenter ces évènements pour plus d’information sur la culture et plus de contact avec le monde culturel.
Qui sont les artistes invités ?
Les artistes, on a Miss Tanya, Fadeen, Tiness la Déesse, Sofiano, Elue 111, sans oublier Floby, Zoug-Nanzaguemda et bien d’autre. Pour rappeler que la musique moderne est là, mais la musique traditionnelle aussi garde bien sa présence dans notre pays. On espère donc avoir un face à face le dimanche, entre Zoug-Nanzaguemda et Floby sur la scène.
Quand est-il des artistes internationaux ?
Ça c’est une surprise !
Priscille Yenntéma