Le fidèle compagnon
De nos jours à Ouagadougou, pour s’abonner au bouquet CANAL+, c’est plus facile que s’acheter un mouchoir LOTUS au coin d’un carrefour. Tellement cet opérateur de distribution de chaîne TV est omniprésent dans notre quotidien.
Afin de joindre l’utile à l’agréable, il est aussi présent dans le social que dans l’accompagnement des évènements culturels. Qui l’aurait cru ! Il y a seulement cinq ans, voir par exemple CANAL+ accompagner les 12 PCA ou encore le FESTIVAL AFROBEAT de Challenge Communication de Jean-Marie Nabi ZOPITO, c’était inconcevable voire invraisemblable !
Aujourd’hui, cette structure fait la fierté non seulement, de l’ensemble des 20 millions de Burkinabè, mais principalement aussi des promoteurs d’évènements culturels.
Certes, c’est un contrat gagnant-gagnant qu’elle signe avec les promoteurs, mais les deux parties recueillent grandement. C’est parfois perçu comme un prestige pour certains de voir les gadgets et surtout de nombreuses offres joncher le site d’un festival. Preuve que CANAL+ croit à l’évènement et surtout que, les différents produits sont instantanément accessibles à des prix défiants toute concurrence.

De façon succincte, la petite histoire de CANAL+ a commencé en 2001 grâce à CanalOverseas qui deviendra éditeur et opérateur de Canal+Horizons en Afrique à travers sa filiale MultiTV Afrique. C’est ainsi que le bouquet Canal+ survint officiellement en 2002 dans une vingtaine de pays en Afrique subsaharienne. A cette époque pour «gagner» CANAL+, il fallait être issu d’une certaine bourgeoisie. Parfois pour se rendre compte que tel vit dans une famille aisée, il suffisait simplement de regarder sur le toit de son domicile. Dès qu’on aperçoit une petite «soucoupe» grise estampillé CANAL+ : bingo, tu es un «Gourou !».
De MultiTV Afrique en 2008, il passe de Canal Overseas Africa à Canal+ Afrique en 2010 après avoir envahi les pays du d’Afrique du Nord et toute l’Afrique noire. Mais là où l’équipe de Canal+ a frappé fort, c’est quand elle a lancé, il y a sept ans (2014)… A+. Le contenu des offres avait augmenté et chacun s’est senti foncièrement africain à travers cette chaîne.

De plus en plus on parle plutôt de : «Les bouquets Canal+ » tout simplement parce qu’en 2015 Canalsat Afrique a légué son nom et l’offre est devenue consistante avec en plus des chaînes TV, il y a également les Radios nationales privées.
Avec surtout l’avènement des Bouquets CANAL+, les abonnés ont désormais accès à MyCanal. C’est un service qui permet de regarder en direct les chaînes Canal+ ainsi que les programmes à la demande.

Au Burkina, ils ont déjà dépassé le cap de 400 000 abonnés. Dirigé par Aymé Makuta (DG), il mène avec bravoure toute l’équipe du Pays des Hommes intègres. Il a pu comme certains le disent «avoir un foyer sur deux électrifiés, être abonné à Canal+». Pas une ruelle à Ouaga sans que vous ne voyez les offres Canal+ vous faire les «yeux doux». D’autres possèdent même, plusieurs bouquets dans la même entreprise ou le même appartement.

Ce qui réjouit fondamentalement les promoteurs culturels, au-delà de leur taux de pénétration assez élevé (62%), c’est que Canal+ Burkina s’est surtout infiltré dans le showbiz !
Hervé David HONLA