L’étape de Bobo-Dioulasso attendue
Le jeune Président Directeur Général (PDG) de YOLANDE Communication fait l’objet de beaucoup de convoitises e la part des entreprises commerciales. Commissaire Général du Festival GARBA, l’un des évènements gastro-culturel qui rassemble le plus de monde chaque trimestre dans les différentes grandes métropoles du Burkina Faso. OXYGENE MAG est allé à sa rencontre afin qu’il nous dresse son jeune parcours. Un entretien exclusif qui a eu lieu à l’Institut Africain de Management (IAM) le 6 janvier 2021.
Qui est Olivier Bamouni ?
Je me nomme Olivier Bamouni à l’état civil, je suis promoteur d’événements, PDG d’une agence de communication dénommée YOLANDE COMMUNICATION. Je suis également le commissaire Général des festivals GARBA au Faso. Le festival est né en 2016 et l’agence de communication en 2018.

D’où vous êtes venu l’idée de créer le festival GARBA ?
L’idée est venue en 2013, en réalité puisque je suis né et j’ai grandi en Côte d’Ivoire et je suis rentrée au Burkina Faso en 2010. J’ai un peu sillonné les artères de la capitale de ma ville Ouagadougou et j’ai découvert que l’Atiéké était vraiment consommé en grande pompe. Surtout que le Burkina Faso fait partie des pays producteurs de manioc et de la transformation de la patte de manioc en Atiéké. Je me suis dit pourquoi ne pas créer un festival GARBA ? C’est à cet effet que la 1ère édition a eu lieu en février 2016 sur le site du SIAO.
Y a-t-il un lien entre vos études à l’IAM et la création du festival ?
Le lien oui! Il existe un lien puisque je dois en réalité le succès de ce festival grâce aux étudiants, ma promotion, mes amis de classe, l’administration et surtout le premier responsable de l’IAM le PCA Mr Ahmed Diallo qui m’ont beaucoup soutenu au début. Cela m’a servi de tremplin en termes de communication et d’affluence également.

Quels sont vos rapports entre le PDG de l’IAM ?
Ce sont des rapports de père en fils au-delà du cadre formation. C’est un monsieur qui m’a pris comme son fils et qui ne cesse de me prodiguer des conseils pour l’avancée de mes activités. Vraiment il est un père pour moi il a tout fait pour moi et il continue à faire beaucoup pour moi.
Aujourd’hui du fond du cœur je lui dis merci pour tout ce qu’il a fait pour moi et merci pour tout ce qu’il a fait pour ces milliers d’étudiants que Dieu lui donne la santé et une longue vie.

Pourquoi avoir choisi le GARBA au lieu d’un autre mets local pour le promouvoir ?
J’ai choisis le nom Garba comme je le disais tout à l’heure, parce que c’est plus accrocheur sinon dans le fond, le Burkina Faso fait partie des pays producteurs du manioc et de la transformation de la patte de manioc en Atiéké… Faso Atiéké est l’un de nos partenaires fidèle qui nous accompagne sur toutes les étapes et qui nous livre l’Atiéké aux différents exposants du festival GARBA et elle peut en témoigner… Puisque c’est de l’Atiéke made in Burkina. Au-delà, d’elle il y a une grande unité de transformation de la patte de manioc en Atiéké située à bobo au secteur 24 qui fait la promotion de l’Atiéké made in Burkina Faso…Mais ça ne saurait tarder nous sommes en train de voir comment changer l’appellation…
Le festival GARBA est à combien édition et quelles sont les villes qui en bénéficient ?
En réalité le festival se déroule dans quatre grandes villes du Burkina Faso : Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Léo et Koudougou. Exceptionnellement pour cette année 2021, nous avons décidé de ramener l’étape de Léo à Bobo ; c’est à dire que Ouaga et Bobo vont bénéficier de deux étapes et Koudougou une étape. Pour cette année 2021, la première étape du festival GARBA se tiendra à Bobo du 28 au 31 janvier sur le site de la SNC. Après cette étape, nous serons du côté de Koudougou en février pour la 4è édition du festival GARBA, en fin mars, nous serons à Ouagadougou et fin septembre nous reviendrons à Ouagadougou pour le festival GARBA Vacances Ouaga pour enfin clore en fin à bobo pour le festival GARBA bobo.

Quel est le festival qui vous a été le plus bénéfique ?
Toute les cinq étapes je le peux dire ! Parce que le bénéfice pour moi, c’est voir l’affluence au sein du site et de voir également qu’il y a du soutien de la part de nos partenaires et autres. Pour un promoteur, ce n’est pas du tout facile car il faut joindre tout ce qui est soutien financier et matériel à l’issue de cet événement. C’est surtout l’apport humain qui est très capital.
Le festival de GARBA à Ouaga équivaut à quel budget ?
Le budget du festival GARBA tourne autour de 6 à 7 millions.
Combien de stands allouez-vous à vos partenaires ? Quelle est la moyenne de festivaliers que vous accueillez à chaque édition ?
Il y a les partenaires et les exposants. Pour les partenaires nous allouons 4 stands à 500.000f ou 150 000 F CFA. Nous avons souvent 30 ou 40 stands d’exposition ça dépend de la période.
Bobo-Dioulasso s’apprête à accueillir son festival. Quelle sera la particularité ?
Nous avons mis l’accent cette année sur le volet artistique et pour cette 4è édition, nous allons faire jouer deux artistes qui viendront de Ouagadougou tels que Malika et Floby pour des concerts live bien évidemment et quatre g

rosses pointures de la musique de Bobo-Dioulasso qui font la fierté de la musique à l’ouest. Au-delà de cette programmation, nous avons décidé de créer un espace VIP pour un peu innover. L’accès sur le site sera fixé à 500 F CFA pour l’espace VIP.
Floby est annoncé comme Guest Star. Comment avez-vous fait pour le convaincre ?
(Rires). Floby c’est un grand frère et c’est un promoteur de festival comme moi. Tenez-vous bien ; dans mes débuts, il est venu me soutenir au SIAO, ils sont montés sur le podium, il a même fredonné quelques chansons de son album. Il n’a jamais joué sur le festival qui existe il y a six ans. C’était vraiment un honneur pour nous qu’il accepte de nous accompagner sur cette étape. C’est une reconnaissance de sa part qu’il fait au festival.

Quelles peuvent être les retombées économiques et culturelles d’un tel festival ?
Sous l’aspect retombée culturelle ; ce festival permet à nos artistes de s’exprimer sur un plateau soit en live ou en playback. Il permet aux artistes d’user de cette prestation, pour conquérir d’autres festivals en Afrique en Europe et même aux USA.
Le volet économique permet à la ville qui accueille le festival, de rester en mouvement. Tout le monde y trouve son compte y compris les vendeurs à la crié tels que ; les mouchoirs jetable en passant par le parking et tous les exposants.
Vous êtes aujourd’hui un opérateur économique et un commercial. Peut-on affirmer que vous vivez de cette activité ?
Nous sommes des débutants dans le domaine et pour le moment on essaie de se frayer un chemin, mais par la grâce de DIEU on s’en sortira. Nous allons y arriver et espérer ressembler à nos mentors un jour (Rire).

Quels sont les rapports avec les artistes musiciens ?
Nous avons de très bons rapports avec les artistes musiciens Burkinabè surtout parce qu’ils ont apporté leur pierre à la réussite de ce festival …. Certains sont venus nous accompagner au début du festival, sans rien attendre en retour et ils continuent toujours de nous apporter leur soutien. Nous avons de très bons rapports et on prie Dieu pour pouvoir programmer la majeure partie un jour sur certains de nos festivals. C’est d’ailleurs notre rêve.
Quels sont les objectifs que vous visez ? Est-ce promouvoir le GARBA ou les artistes ?
L’objectif que nous visons en réalité, c’est de promouvoir et valoriser l’Atiéké mais également promouvoir nos artistes. Parce qu’à travers les festivals que nous organisons, nous les offrons une vitrine tant sur la scène que sur le digital. Les réseaux sociaux sont devenus un levier important de promotion de nos artistes.
Quels sont vos projets à court ou long terme ?
A court terme; je rêve vraiment d’avoir mon propre matériel en terme d’événements pour pouvoir faciliter certaines choses c’est-à-dire : stands, podiums, sonorisation, camion de transport, etc.
Mon projet à long terme c’est de pouvoir dans chaque ville avoir un espace au nom du festival et à chaque étape, nous organisons le festival sur ledit site.

Quels sont vos vœux pour l’année 2021?
Mes vœux de santé parce que en 2020, la pandémie à Covid19 nous a beaucoup secoué surtout, en tant qu’acteurs culturels, nous avons fait sept mois sans activités et ça été vraiment difficile. Je souhaite des vœux de santé d’abord, de bonheur de prospérité pour tous les acteurs culturels du Burkina Faso et du monde entier. A l’endroit du peuple Burkinabè, je leur souhaite bonne et heureuse année 2021.
Propos recueillis par Mariam N’Douonmou