Elections couplées au Burkina : La CEN-SAD dresse son premier constat
Regards Tapis Rouge

Elections couplées au Burkina : La CEN-SAD dresse son premier constat

Satisfaction d’entré de jeu

Présente au Burkina Faso dans le cadre des élections couplées présidentielles et législatives, la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens  (CEN-SAD) à travers sa chef de mission d’observation électorale, a animé un point de presse le 20 novembre 2020 à l’hôtel Laïco Ouaga 2000. Le but était de dresser le premier constat de leur séjour.

 

L’objectif principal de la mission de la CEN-SAD, est essentiellement de fournir un compte rendu et une évaluation spécifiée et impartiale de la substance des élections au Burkina Faso. En somme ; elle fait une évaluation objective entre les avantages démocratiques et les normes édictées sur le plan international. La CEN-SAD regroupe 25 Etats africains du pourtour du Sahara du Sahara et du Sahel. Elle a été créée en février 1998 à Tripoli en Libye.

La délégation présente au Burkina Faso est composée de la Libye, du Tchad, du Mali, du Niger, du Sénégal et de la Mauritanie. Conduite par l’ancienne Ministre sénégalaise, Pr Ndjiore Ndiaye, ils se chargeront d’observer le scrutin présidentiel et législatif du 22 novembre prochain. Au-delà de la mission régalienne d’observateurs, ils vont aussi déterminer la conformité de ses élections aux normes continentales et internationales en matière d’élections organisées de façon démocratique. Cette mission fera ensuite des recommandations pour l’amélioration des performances.

Pr Ndjiore Ndiaye

Mais d’entrée de jeu, Pr Ndjiore N’diaye a longuement félicitée le système électoral burkinabè et la quiétude qui règne dans le pays et dans les différents partis. «Je voudrais remercier l’ensemble des autorités burkinabè qui nous a si bien reçu. Depuis jeudi que nous sommes là, nous avons pu nous voir et faire un premier grand briefing avec les présidents de la CENI et du CSC. Nous avons quelques points de satisfaction : Il faut applaudir et apprécier l’effort que ce pays est en train de faire en termes de gain en démocratie. Le Burkina Faso est train de mener une lutte pour acquérir toujours plus de liberté, plus d’égalité et de démocratie. Si vous voyez les professions de foi et les profils des différents candidats, en plus du Président Kaboré qui a initié un certain nombre d’actions et qu’il souhaite consolider telles que la paix et la sécurité, les autres candidats possèdent des visions très claires de ce qu’ils veulent faire de leur pays et de leur communauté. Tous ont eu l’opportunité de s’exprimer à travers les fiches et les profils. Avant de quitter Dakar, on connaissait déjà la profession de foi de la plupart des candidats. Si on lit en diagonale le profil des candidats, ce qui les intéresse en premier lieu, ce sont les réformes. Ça c’est extraordinaire!»

La chef de Mission de la CEN-SAD a également salué le consensus qui s’est déroulé au niveau de la CENI. «Non seulement, elle est paritaire, en plus tout le monde a été d’accord pour la composition de la CENI. On a vu dans d’autres pays que ça ne s’est pas passé comme cela. Tout comme au niveau du fichier électoral qui a été adoubé par l’ensemble des intervenants et des protagonistes politiques C’est une leçon à tirer de l’expérience de Ouagadougou» renchérit-elle.

Au regard de la situation sécuritaire chancelante dans certaines parties du pays, la CEN-SAD affirme qu’elle ne va pas se déployer selon les endroits autorisés par la CENI. Notamment les zones vertes et orange. «On ira là où le gouvernement burkinabè nous dira d’aller. Nous allons nous entretenir avec tous les acteurs de la vie politique du Burkina Faso. On aura des points de contact dans nos différentes zones qui nous feront remonter les informations à notre niveau » concluent les membres de la CEN-SAD présents à Ouagadougou.

Hervé David HONLA

X