WALIB BARA, l’Homme providentiel des créateurs
Le droit d’auteur est une forme de propriété intellectuelle qui confère au créateur d’une œuvre originale, comme un livre, une chanson, un film ou un programme informatique, des droits exclusifs sur cette œuvre. Parmi ces droits, mentionnons le droit de publier, de diffuser et d’adapter l’œuvre. Les droits sont valides durant une certaine période, au terme de laquelle l’œuvre est considérée comme entrant dans le domaine public.
On se souvient le 24 juillet 2019, le Président du Conseil Supérieur de la Communication (CSC), Maître Soahanla Mathias TANKOANO, avait accordé une audience à une délégation du Bureau burkinabè des droits d’auteurs (BBDA), conduite par son Directeur Général Walib Bara. Il s’agissait pour le BBDA de venir présenter au Président du CSC un projet relatif au respect des droits d’auteurs durant les campagnes électorales. Il s’est avéré que ; durant les joutes politiques les œuvres des auteurs sont beaucoup abusées par les candidats, sans qu’en retour ces derniers ne soient rétribués. C’est pourquoi, en tant que structure faîtière du respect des droits d’auteurs, le Directeur Général du BBDA ne pouvait pas laisser perdurer cette situation préjudiciable aux artistes.

C’est ainsi que son plaidoyer, plus d’un an plus tard, est en train de porter ses fruits. Depuis le 12 octobre 2020 deux partis politiques à savoir : le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) et l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération/ Rassemblement Démocratique Africain (ADF/RDA) sont successivement passés à la caisse du BBDA pour s’acquitter de leur paiement de droit de d’auteur à l’aune des élections couplées présidentielles et législatives du 22 novembre 2020.
Le mérite revient à Walib Bara qui, depuis la prise de ses fonctions il y a quatre ans le 12 juillet 2019, avait déclaré ceci : «Nous allons concilier la dynamique interne à celle externe pour avoir des résultats probants». Aujourd’hui, il est en train de joindre la parole aux actes. Constructeur de plusieurs réformes majeures dont les plus marquants sont : la tenue de l’assemblée générale de l’ensemble des sociétaires. La création de l’A.M.A (Aide aux Membres Agés). L’Adoption du projet Musique par l’OMPI et l’adhésion des journalistes au BBDA, il est aujourd’hui l’Homme providentiel des créateurs au Burkina Faso et même en Afrique.

Le paiement du droit d’auteur par les partis politiques est une première au Burkina Faso et même dans toute l’Afrique de l’Ouest ! C’est une autre grosse niche qu’il a ouvert au profit des créateurs membres du Bureau Burkinabè du Droit d’auteur. Certaines autres couches de société regardent de plus en plus les artistes avec un œil inquisiteur. Car selon certains ; les artistes sont de plus en plus choyés voire ostensiblement rémunérés par leur structure. Signalons que ; c’est lors de son mandat que certains créateurs ont pu percevoir l’étonnante somme de onze millions de F CFA (11 000 000 F CFA).
Ce plaidoyer fait à l’endroit des partis politique est la fois légitime, citoyen et porteur. Car il permet d’accroître la capacité financière des artistes.

«C’est un plaisir pour moi d’être au BBDA pour pouvoir m’acquitter du droit d’auteur au titre de notre formation politique de l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération/ Rassemblement Démocratique Africain (ADF/RDA). C’est un acte citoyen qui a pour vocation de pouvoir indiquer à nous les politiciens que nous sommes, nous devons nous acquitter de ces droits d’auteur pour pouvoir accompagner le secteur de la culture. Pour nous, il est important de pouvoir accompagner la Culture surtout avant d’aller en campagne. J’invite toutes les formations politiques à bien vouloir s’acquitter de cela. Parce que cela participe à l’encouragement et l’appui à ceux qui créent » Affirme Me Gilbert Noel Ouédraogo Président de l’ADF/RDA.

Pour l’avocat des créateurs Walib BARA, la législation s’est forgée au fur et à mesure des évolutions, reconnaissant aux auteurs d’œuvres et autres, des prérogatives qui les protègent de la contrefaçon et leur offre une rémunération en contrepartie de la diffusion de leur travail. «Nous pensons que la question du droit d’auteur doit être traitée au plus haut niveau. Si dans nos plus hautes instances de décision, cette question est prise en compte, nous pouvons être sûrs que nos créateurs pourront s’en sortir à travers le paiement de la redevance de droit d’auteur. Surtout ceux qui aspirent à gérer le pouvoir dans les jours à venir puissent s’acquitter de cet exercice. C’est pourquoi vous les journalistes, vous êtes invités à couvrir ce genre d’évènement, non seulement pour la démarche pédagogique et même derrière cette démarche, il y a aussi, le savoir qui se développe» Conclut-il.
Hervé David HONLA