“Hello”, déjà 100 000 vues en quelques jours
C’est devenu un secret de polichinelle ; un nouveau courant musical envahit le Burkina Faso : l’Afrobeat. Les artistes qui se lancent dans ce style sont essentiellement des jeunes voire des adolescents. Etudiants en fins de cycles, élèves, jeunes acteurs du secteur informel, bref s’illustrent différemment avec leurs méthodes et un public nombreux tous acquis à leur cause.
Ce nouveau genre musical qui combine le jazz et le funk avec des influences nigérianes est surtout largement consommé de par le monde. Elle s’est surtout popularisée à Lagos au Nigéria avant véritablement d’envahir le globe terrestre. Mais au Burkina Faso, les jeunes en ont fait leur «culte» en samplant quelques rythmes puisés du folklore du plateau central et du Yatenga. Ils arrivent à la fois à chanter en mooré, anglais, ashanti, yoruba et français.
Parmi ceux qui s’illustrent dans ce domaine depuis déjà belle lurette, c’est incontestablement l’artiste Cheezy qui séjourne de façon circonstancielle à Accra au Ghana. Il a su bâtir un empire de fan base autour de sa musique. Véritable harangueur de foule sur la toile, même quand il éternue, son public passe le relai. Sa moindre image est démultipliée dans le monde sous la forme des tentacules d’une pieuvre.
Que dire alors de ses singles qui sortent comme une photocopieuse à jet d’encre. Sa dernière trouvaille «Hello », en quelques jours aurait déjà dépassé les cents mille (100 000) vues.
Ces jeunes artistes ont su tourner à leur avantage les stéréotypes non fondées que certains sceptiques faisaient de la musique burkinabè et même de la langue moaga dans l’Afrobeat. Aujourd’hui, bons nombres de ces jeunes sont fiers de brandir le drapeau burkinabè, de porter des polos «226» sur scène à Dakar, Abidjan, Lagos, Accra, Douala ou encore Bamako. Leur succès provient surtout du fait qu’ils chantent en langues vernaculaires burkinabè, ce qui les identifie davantage. Leur slogan : Burkinabè et fier !
Aujourd’hui, Cheezy a même élaboré un plan de marketing autour de sa carrière. Peu importe l’avancement de l’industrie musicale burkinabè, lui, il fonce ! Selon lui, le marketing est tout ce qui l’aide à attirer plus de fans et d’attention autour de sa musique. Branding, sa présence en ligne, sa stratégie et le contenu de ses publications, ses relations avec la presse ciblée, sa maîtrise de plusieurs langues et même sa stratégie de monétisation. Détrompez-vous ; il n’est pas seul dans son entreprise. Il possède une jeune équipe dynamique et diversifiée.
Son tube «Hello» est en ce moment en train de bénéficier d’une large couverture médiatique du côté des pays anglo-saxons comme le Nigéria, le Ghana, le Botswana, l’Ethiopie, la Gambie, le Kenya, le Lesotho, le Libéria, le Malawi, la Namibie, l’Ouganda, la Tanzanie, et même la Sierra Leone.
L’univers de l’Afrobeat au Burkina Faso est en train de poser des fondations solides avec des bijoux tels que : Tanya, des étoiles comme Hugo Boss, des perles comme Amazone 226, des As comme Amzy, des jokers comme Tocsa, des lutins comme Limachel et Will b Black, des doués comme Vins et des majestueux comme Fadeen.
Hervé David HONLA