Premier à utiliser la chloroquine
Le professeur Didier Raoult est un spécialiste des maladies infectieuses tropicales émergentes à la faculté de médecine de Marseille. Ce Directeur de l’institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection, spécialiste français de renommée mondiale des maladies infectieuses, ne badine pas sur ces mots concernant le traitement du Covid-19 par la Chloroquine. Une bonne partie de l’opinion mondiale prenait ces déclarations comme des fake news. Aujourd’hui, certains commencent à entrevoir un plausible raisonnement. Votre magazine OXYGENEMAG est allé fouiner dans la carrière et le parcours de ce Docteur en médecine et spécialiste en Microbiologie, maladies infectieuses. Très convaincu de son expertise et de son talent en matière de maladies infectieuses aigues axées sur les bactéries intracellulaires, cet expert décortique dans les moindres détails, la possibilité d’éradiquer complètement ce virus avec comme hypsomètre, les chinois.
Visage de philosophe, regard perçant et rustre mais avec une voix rassurante et posée, le Professeur Didier Raoult promène sa longue crinière grisonnante dans tous les laboratoires et centres hospitaliers du monde et surtout de l’Afrique. Il connaît très bien le Burkina Faso pour y avoir séjourné régulièrement. Il forme d’ailleurs de nombreux médecins burkinabè dans son institut à Marseille. Il a d’ailleurs clamé haut et fort que : «Les seuls experts les plus visibles et efficaces sont à Marseille. Je suis indifférent que les uns et les autres pensent qu’ils sont les experts. Cela étant, il y a des manières de quantifier le niveau scientifique des médecins. C’est facile, il suffit seulement de regarder qui a fait quoi, dans un domaine bien donné sur le plan scientifique ». Certains peuvent le trouver acariâtre et narcissique, mais le Professeur a horreur des cotonneux partisans du moindre effort.
Son parcours est assez élogieux : En 1972, il passe son baccalauréat en candidat libre puis s’inscrit en faculté de médecine. Il obtient son internat et un doctorat. En 1984, il enseigne les maladies infectieuses à la Faculté de médecine de Marseille et il a dirigé depuis 1982, une centaine de thèses de médecine et doctorats d’université. Son laboratoire emploi aujourd’hui, plus de 200 personnes dont 86 chercheurs et médecins qui publient en moyenne 325 articles par an et ont déposé plus de 50 brevets. C’est également lui qui est à l’origine, avec ses chercheurs, de la création de 8 startups.
Il a créé et dirigé plusieurs institutions françaises et non des moindres : Il a créé et dirigé le département de recherche du CHU de Marseille. De 1988 à 2007, il a créé et dirigé le centre collaboratif de l’OMS pour les maladies du Rickettsiales. De 2002 à 2006, il a été Conseiller au Ministère de la Santé et au Ministère de la Recherche, du Bioterrorisme et des Maladies Infectieuses. En plus Président du comité scientifique du laboratoire NSB4, à Lyon, France. Depuis donc 2008, il dirige l’URMITE (Unité de recherche en maladies infectieuses et tropicales émergentes) à Marseille et à Dakar au sein du campus de Hann, de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et de l’Université Cheikh-Anta-Diop (UCAD). Didier Raoult a fait construire un nouveau bâtiment pour accueillir l’IHU Méditerranée Infection, grâce à la subvention la plus élevée accordée en France pour la recherche médicale (72,3 millions d’euros portés par l’ANR dans le cadre du PIA). L’IHU Méditerranée infection a ouvert début 2017. Cet institut est dédié à la prise en charge et à l’étude des maladies infectieuses et associe en un seul lieu les activités de diagnostic, de soins, de recherche et d’enseignement.

C’est pour dire que ce Professeur est reconnu à travers la planète. Ces nombreuses distinctions le dénombrent : Il a reçu entre autre ; le Prix Louis D de la Fondation 2015 (Institut de France) ; Grand Prix Inserm 2010 (pour l’ensemble de la carrière) ; Prix Eloi Collery 2009 de l’Académie nationale de médecine… dans le monde, il a reçu de nombreuses distinctions dont ; le Prix Medical Grand Round, Conférence annuelle Shaia, Virginie (USA) et Prix Thomas J Marrie- Halifax (Canada), Price Excellence in Clinical Medicine, Nijmegen (Pays-Bas), Khwarizmi International Award (KIA), Téhéran (Iran)…
Dans une interview accordée au journal français LEPOINT, le Professeur Didier Raoult n’est pas passé par quatre chemins pour démonter par A+B comment la Chloroquine est efficace dans la guérison complète du Coronavirus. L’expertise chinoise associée aux recherches qu’ils ont menées ensemble, ne souffre d’aucune contestation selon le français.

«J’ai été le premier à utiliser la chloroquine dans le cadre des maladies infectieuses aigues en particulier pour les bactéries intracellulaires pour lesquels on arrivait pas à éradiquer les microbes. J’ai suivi personnellement 4000 de ces personnes depuis trente ans que j’ai traité avec de l’idroxide-chloroquine pendant en moyenne un ou deux ans, à qui j’ai fait environ 2000 dosages d’idroxide-chloroquine dans le sang. Donc j’ai une énorme expérience de ce médicament dans les infections. » Affirme-il.
En faisant paraitre avec le Professeur Marc Rolin une revue sur l’usage potentiel de la chloroquine dans les infections virales, ils ont corroboré les différentes recherches avec celles des chinois. «Quand les chinois ont publié leur test sur le Coronavirus chinois, c’était le quatrième Coronavirus qui était testé pour la chloroquine. Donc c’est en effet quatre virus différents testés par des équipes différentes qui donnent des résultats qui sont comparables. La concentration dont on a besoin pour empêcher la culture du virus au laboratoire, est une concentration qu’on peut atteindre avec les doses que nous utilisons au traitement des malades. C’était donc assez logique qu’on puisse passer à ça» ajoute-il.
Pour davantage rassurer les journalistes, il affirme que : «Les chinois avaient fait une déclaration dès la publication de l’efficacité de la chloroquine ; ils ont dit : «On va toute suite l’essayer ! ». C’est ce qu’ils ont fait».

Par contre, certaines structures et organisations politiques rechignent cette hypothèque. Le Professeur rétorque avec obstination. «C’est insultant quand on pose la question : Est-ce qu’on peut faire confiance aux chinois quand ils disent d’utiliser la chloroquine ? Si c’était une maladie purement américaine et qu’il n’y avait que les américains qui puissent soigner cette maladie, ou le Président des Etats-Unis disait : Maintenant il faut traiter ces malades avec ça ! Personne ne discuterait! Comment des gens qui n’ont jamais traité l’infection à Coronavirus, aient une opinion sur les gens qui ont 20 essais en cours et pour lesquels, les éléments ont été suffisants pour que le gouvernement et les experts chinois approuvent ? En plus des experts qui connaissent bien le coronavirus. Pas que sur les papiers, prennent une position officielle en disant : Maintenant, il faut traiter avec la chloroquine, les infections à Coronavirus. C’est déraisonnable de dire que : «Ici on s’en fiche !» je dis non-non !»
Tout en précisant que les Chinois ont pris des mesures de santé pour communiquer. «Il est bien possible que la finalisation de l’ensemble de cette publication arrive au moment où il n’y aura plus du tout du Coronavirus. Ce n’est pas parce que ce sont les chinois que les gens disent que ce n’est pas sûr. Pour l’instant, comme il n’y a pas d’autres alternatives qui ne sont pas crédibles ; entre donner un médicament qui a été testé par des gens qui ont plus de connaissances au monde sur une maladie et essayer une nouvelle molécule, en espérant que cette molécule marche, je pense qu’il faut revenir à une réflexion basique, qui n’est pas une réunion d’opinion mais factuelle. C’est-à-dire ; qu’est que vous avez qui permet de dire que le gouvernement chinois et tous les scientifiques chinois qui font une information prioritaire se trompent ? »
En conclusion, un confrère lui demande : «Si vous étiez touché par le Coronavirus, prendriez-vous la Chloroquine ? »
«OUI!» Répond le Professeur.
Hervé David HONLA