Désormais biennale à Ouagadougou
Les rideaux sont retombés sur la 15e Edition du Ciné Droit Libre le samedi 14 décembre 2019 à l’Institut Français à Ouagadougou. Cette présente édition s’est éteinte après une satisfaction générale des organisateurs qui leur donnent un souffle nouveau de dynamisme et de confiance pour se projeter vers le futur pour d’autres éditions plus flamboyantes. La cérémonie de clôture présidée par le président Michel Kafando a été jalonnée du mot de clôture du coordonnateur du festival Abdoulaye Diallo, ensuite de celui de l’ambassadeur de France au Burkina Faso et la proclamation du Prix du public.

Le festival Ciné droit libre, en quinze(15) éditions a réussi à construire sur la terre libre du Burkina Faso une pyramide de la liberté d’expression et de presse à travers sa plateforme de diffusion de films militant pour les droits humains. La cuvée 2019, placée sous le thème «Pourquoi la démocratie ?», a ouvert ses portes le samedi 7 décembre 2019 à l’espace culturel Gambidi. Comme les éditions précédentes, cette 15e édition a tenu toutes ses promesses. Diffusions de films dans les salles obscures et dans les espaces divers, débats forts enrichissants sur des problématiques cruciales, séminaires de réflexion sur les droits humains, plateaux télé, espaces récréatifs ont jalonné la semaine de cette édition.

Avec à ses cotés ses compères et complices Luc Damiba et Gédéon Vink, le Coordonnateur du festival a pris la parole pour remercier tous les participants à la cérémonie de clôture. «Les choses ont été très dures mais l’on est très satisfait et l’on peu dire ouf », s’est exprimé Abdoulaye Diallo lors de son discours. Le festival s’est déroulé dit-il sur 13 espaces en une semaine. Avant cela, 14 lycées et collèges ont été visités dans une caravane de projection. Il y a eu des dizaines de soirées de projections, des débats, un séminaire international sur la question de la démocratie, un dialogue démocratique sur la question sécuritaire, la finale deux (2) concours d’art oratoire dans les lycées et universités sur le thème de la démocratie, le tout couronné par un village du festival. «Ces quinze ans de succès, c’est aussi quinze ans de succès des médias », a déclaré le coordonnateur à l’endroit de la presse qui a rendu ce festival possible.

Au cours de la cérémonie de clôture les organisateurs ont affirmé que la 16e édition du Ciné droit libre à Ouagadougou n’aura pas lieu en 2020 mais en 2021. La coordination du festival a décidé que Ciné Droit Libre phase centrale Ouagadougou aura lieu tous les deux (2). Elle a décidé de consacrer l’année qui suit chaque édition à la décentralisation. «En 2020, on va aller à Bobo Dioulasso, à Koudougou, à Dori, à Djibo, à Ouahigouya pour faire Ciné droit libre en deux, trois ou quatre jours comme cela se fait à Ouagadougou», a déclaré Abdoulaye Diallo.
« Je connais bien le festival Ciné droit libre mais c’est la première fois que véritablement je me nourris de la substance des activités de cette manifestation. J’ai été impressionné de voir ces jeunes qui sont mobilisés pour réclamer la démocratie et rappeler à tous les dirigeants que les peuples ont besoin certainement de développement mais ils ont aussi besoin de liberté d’expression, de démocratie. Je suis vraiment satisfait comme je l’ai mentionné dans mon discours », a confié le Michel Kafando président de la 15e édition du festival.

Au cours de cette cérémonie de clôture deux prix ont été décernés à des lauréats. Le premier prix du public d’une valeur de cinq cent mille plus et un trophée a été attribué à Ismael Tall pour son film « Le mal conjoint ». Le deuxième prix, d’une valeur de deux cent cinquante mille, est revenu à la réalisatrice Aicha Boro pour son film « Le loup d’or de Balolé».
Bessy François SENI