La cartouche apporte sa touche
L’univers de la musique Burkinabè s’agrandi. San Cheick Hamed Traoré dit La Cartouche vient de grossir le rang des slameurs avec son album baptisé «L’Appel à la Nation». Ce premier album de l’étudiant-artiste a été présenté à l’opinion ce 07 décembre 2019, à l’Institut Supérieur Privé Polytechnique (ISPP) sis à Kouritenga.
La Cartouche, une nouvelle plume
«L’Appel à la Nation» a vu le jour en septembre dernier. Il est le fruit du travail de l’étudiant en Master 1 de Droit des Affaires à l’Institut Supérieur Privé Polytechnique (ISPP) San Cheick Hamed Traoré. C’est un album de sept (7) titres qui traite des thématiques liées à la vie en général et singulièrement les violences conjugales, l’incivisme, les grosses précoces, l’insécurité et rend un vibrant hommage aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) durement éprouvés par les forces obscurantistes qui troublent le sommeil des citoyens Burkinabè. «Dressons-nous comme un seul homme…la patrie ou la mort… » C’est l’appel à la Nation que lance le jeune artiste.

Le parcours artistique de La Cartouche
Ses débuts dans le slam remontent en 2015. L’élève d’alors, passionné par le slameur Ombre Blanche, commence à écrire quelques vers. 2017 marque un tournant décisif de sa vie d’artiste. C’est l’année où il participe pour la première fois à une compétition de musique, la compétition nationale « Je Slam pour ma Patrie ». En septembre 2018, il fait montre de son talent et remporte la première édition du concours “Slam en Live” organisé par la télévision nationale (RTB). Il sort également vainqueur du concours vidéo «une minute pour dire non aux MGF » organisé par l’ONG the «Girl Generation», face à un jury composé du rappeur Smarty, du slameur Ombre Blanche, son idole et du chanteur Fush Alpha.
La Cartouche doit chercher un bon encadreur
La Cartouche a déjà entamé sa carrière musicale. Il vient de rentrer du Ghana où il a participé au « Burkina United Day in Accra» auprès de ses ainés Floby, Imilo Lechanceux et Dicko fils. C’est un artiste qui pourrait amener le slam burkinabè vers le haut. Sa voix grave le lui permettrait. Ce jeune slameur a, la voix de grand corps malade (un pionnier du slam français), une voix qui s’impose d’elle-même. C’est une voix faite pour le slam. Elle s’écoute avec aisance. Cependant, l’artiste a une diction à travailler. Il serait assez expéditif dans la finition de ses vers. Cette précipitation pourrait entraver l’éloquence qu’on recherche dans le Slam. Pour bénéficier de cet avantage naturel que lui procure sa voix, La Cartouche gagnerait à travailler avec hargne avec à ses côtés de bons coaches.
Serge Magloire DABIRA