L’AFFAIRE JARDIN YENNENGA
Edito

L’AFFAIRE JARDIN YENNENGA

Chasse aux sorcières ou deal démasqué ?

Environ quatre cent million de francs CFA (400 000 000 F CFA). C’est la perte engendrée par la destruction du café restau MIC MAC BURGER. Le chantier qui était en construction sur un espace vert s’est vu démolir suite à une sommation des autorités burkinabè d’arrêter les travaux. Cette démolition intervient pendant que l’affaire litigieuse se poursuit devant les tribunaux à en croire le promoteur qui a alerté l’opinion publique ce 31 octobre 2019.

 

Le café restau MIC MAC BURGER ne verra jamais le jour !

MIC MAC BURGER en construction dans l’enceinte du jardin YENNENGA de Ouagadougou n’est désormais que ruine.  L’investissement d’une valeur d’environ 400 000 000 F CFA est parti en fumée. Sa destruction, intervenue au cours de la semaine dernière, fait suite à une sommation du ministère en charge de l’urbanisme de suspendre le chantier. «Tout le bâtiment a été démoli alors que la justice est saisie de l’affaire, du matériel a été volé sur le chantier, le maire de la commune de Ouagadougou refuse de me recevoir… » a confié à la presse ce 31 octobre le promoteur déchu Gaetano SANTOMENNA, promoteur du café cappuccino.

 

Gaetano SANTOMENNA, promoteur du café Cappuccino

L’espace vert était auparavant loué à feu Guillaume SOME, promoteur d’un restaurant anciennement en construction sur le terrain, ami de Gaetano SANTOMENNA.  De par ses explications, l’affaire tumultueuse remonte en janvier 1997, date de location de l’espace Yennenga par Guillaume SOME. La signature d’un avenant au contrat de location avec la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou est ensuite intervenue le 01 février 2016. Le 04 février 2016, le président de la délégation spéciale a donné son accord pour la transformation des lieux pour l’implantation du Restaurant et c’est le 03 juin 2016 que le ministre de l’urbanisme me somme de suspendre le chantier, s’offusque-t-il. Le promoteur se voit en sus sommer de démolir le chantier et de remettre en état les lieux dans un délai de 15 jours, le 08 août 2016.

 

Le restaurant en construction a été réduit en cendres

Chasse aux sorcières ou deal démasqué?

Selon le promoteur, différents secours hiérarchiques en vue de trouver une solution amicale au problème fut mené sans succès. «Je ne sais pas pourquoi on refuse de me recevoir… » clame-t-il. Il affirme en effet, avoir tenté de rentrer en contact avec le Ministre d’Etat, de l’Administration Territoriale et de la Sécurité Intérieure, le Ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme et le Maire de la ville de Ouagadougou.

Jurnalistes et les usagers sont venus constater les faits

Dans le souci d’équilibrer les informations données par Gaetano SANTOMENNA, nous avons tenté de rentrer en contact avec la mairie de Ouagadougou sans trouver un répondant.Mais, de ce qui précède, nous sommes en droit de nous poser un certain nombre de questions.  Est-ce réellement une chasse à la sorcière comme l’estime le promoteur ou du moins « l’ex promoteur ?» Est-ce des suspicions qui planent sur la tête du promoteur du café CAPPUCCINO, café qui a enregistré la toute première attaque terroriste du pays le 15 janvier 2015 ? Ou est-ce une simple volonté des autorités de s’assumer et d’en découdre avec les anciennes habitudes du passé caractérisées par la corruption à outrance ? En tout cas cette démolition intervient à une période ou le pays s’apprête à célébrer l’an cinq (5) de l’insurrection populaire. Insurrection qui fut un appel à une gouvernance plus vertueuse des autorités Burkinabè. Affaire à suivre…

M.S.D

X