Rue marchande, espace maquis, plateau d’animation, prestations d’artistes et espace conteurs, le « Baba Village » est à la fois un espace de divertissement et de promotion de valeurs ancestrales du pays des hommes intègres. Initié en 2017 par le staff de la vedette de la musique burkinabè FLOBY, ce festival qui est à sa troisième édition cette année, a ouvert ses portes depuis la nuit du 24 octobre dernier au terrain de la Mairie de BOGODOGO.
« CHEZ ADJA », VITRINE DES METS LOCAUX
Aller au festival « Baba Village » sans un sou en poche est un dilemme : Comment profiter les prestations d’artistes qui prennent énormément de temps sans consommer de la boisson ; mais surtout comment résister aux charmes des mets locaux habillement concocté depuis les fourneaux de Adja Ouédraogo ?
« Chez Adja » est un maquis-restau bien connu des festivaliers. La réputation de ses menus le précède depuis la première édition du festival ; il donne le la à tous ses concurrents. En effet, le savoir-faire culinaire de la restauratrice envoute tous ceux ou toutes celles qui par curiosité dégustent les délicieux plats de gonre, benga, kounfaro…. Toute la panoplie de la cuisine locale surtout moaga est bien présente dans le stand. Le stand qui a choisi d’être à proximité des cabines (troisième stand à droite de l’entrée principale) offre par ailleurs de la grillade toute catégorie confondue et de la boisson de luxe.
Et pour être en phase avec l’esprit de « Baba Village », en lieu et place des verres, « Adja » sert la boisson dans des calebasses, outil traditionnellement utilisé pour l’occasion. Mais son allure de femme moaga (accoutrement traditionnel mossi) guide également des friands de plats traditionnels. Même la décoration du stand de « Adja » est en couleur traditionnelle moaga.
Plus qu’une commerçante, Adja est une véritable promotrice des valeurs traditionnelles.
Magloire Serge DABIRA