239 dossiers rejetés
Le Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA) à travers son comité de gestion du Fonds de Promotion Culturelle (FPC) réuni ce jour 17 octobre ses membres pour communiquer et échanger sur le second appel qui avait été lancé du 19 au 27 septembre dernier. Ce qui est ressorti de cet entretien, il y a eu plus 40% de dossiers qui ont été purement et simplement rejetés pour avoir été bâclés par les soumissionnaires.

Le Fonds de promotion culturelle a pour mission de financer et de promouvoir les activités culturelles et artistiques nationales. Les objectifs du fonds de promotion culturelle (FPC) sont assez variés :
Il y a le financement des projets qui favorisent l’éclosion de l’édition, de l’industrie cinématographique, des arts plastiques et scéniques, de l’industrie musicale et toutes autres disciplines culturelles et artistiques. Par conséquent, ce fonds octroi des financements aux artistes, écrivains etc. Bref des hommes de culture méritant pour leur permettre d’achever leurs travaux. Donc ; ce n’est pas de l’argent pour se marier, acheter une moto ou encore payer son loyer. Il contribue plutôt à l’autofinancement de l’activité culturelle du postulant.
Au sein donc du BBDA, un FPC a été mis en place. Pour le rendre plus transparent et intelligible, un comité de gestion a été installé et comporte une dizaine de membres repartis en fonction de chaque catégorie : Musique (3), littérature (1), Arts Graphiques et Plastique AGP (1), Audiovisuelle (1), Dramatique (1), Administration (4). Pendant la séance de restitution devant la presse et les différents membres soumissionnaires, le comité de gestion avec sa tête son porte-parole, la dramaturge Blandine Yameogo a réceptionné au total 510 enveloppes, dont 446 pour Ouagadogou, 33 pour la direction régionale de l’Ouest et 11 enveloppes venues de Ziniaré, Koudougou, Manga, Fada, Gaoua, Banfora, Ouahigouya, Kaya et Dédougou.

Il en ressort malheureusement que ; selon ce comité de gestion plusieurs dossiers, après consultations étaient biscornus voire ne remplissaient aucun critères. Les documents administratifs inhérents aux dossiers étaient antidatés voire obsolètes. Notamment les actes d’engagement n’étaient pas légalisés. Certains dossiers ne possédaient pas d’attestation de situation fiscale, pire même ; des factures pro-forma n’étaient ni signées, ni cachetées. Même certains dossiers ne possédaient pas la pièce maîtresse : la Clé USB pour des catégories qui en demandaient. Bref un véritable laisser-aller et une désinvolture de la part des soumissionnaires. Ce qui a poussé le comité à interpeller avec des mots justes les membres du BBDA présents massivement dans la salle.
Au regard donc de toute cette légèreté caractérisée, plusieurs dossiers ont été purement et simplement jugés non éligibles. Concrètement ; sur les 510 dossiers réceptionnés, seuls 295 dossiers ont été traités. C’est la musique qui enregistre le plus grand nombre de dossiers avec 130 répartis sur l’aide à la création (54), l’enregistrement d’un maxi (32), la duplication (10) et la réalisation de clip vidéo (34). Ensuite la promotion culturelle avec 54, les Arts Graphiques et Plastiques avec 40 dossiers dont 27 en Création et 13 en Exposition. L’audiovisuelle a enregistré 36 dossiers donc 12 en Scénario, 15 en Production et 9 en Finition. Le Théâtre s’en sort avec 14 dossiers reçus, dont 4 en Ecriture et 10 en Création. Enfin c’est la Chorégraphie qui ferme la marche avec 6 dossiers enregistrés tous en Création et diffusion 6.

Tous ces dossiers ont été regroupés par catégorie, par nature de projet et examinés au peigne fin par le comité, en fonction des critères prédéfinis notés sur 20 par chaque membre. Au final, le classement apparaissait tout seul en fonction du nombre de dossiers alloués par catégorie.
Une rencontre qui a laissé une fois de plus entrevoir, une déplorable maladresse de la part de la plupart des membres du BBDA. Pourtant, lors d’un tel appel à projet, il est essentiel de bien se renseigner sur la structure qui le lance, afin surtout d’identifier les objectifs pour bien les répondre. Il est même indispensable de montrer que l’on maîtrise bien le besoin auquel répondent son projet et le marché sur lequel on veut le positionner.
Pourquoi ne pas se faire aider par son entourage ou par des professionnels du domaine ? Il est impérieux de discuter avec d’autres personnes de son entourage, cela vous aidera surtout à comprendre la cohérence d’un tel projet par rapport à vos attentes.
LECHAT !