La faculté de musique renaît
L’Institut National de Formation Artistique et Culturelle (INAFAC) situé à Ouagadougou dans le quartier Gounghin non loin de l’église Saint Pierre est un Institut créé en 1985 par le Président Thomas SANKARA pour promouvoir la culture dans tous ses angles.

Le Burkina Faso est réputé par sa pléthore de festivals. On peut citer entre autres ; le Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou(SIAO), le FESPACO, la SNC etc. Bref c’est un pays de rythmes et de danses et surtout de Chants. Pays où la musique est une seconde nature pour ses habitants. La cuvée artistique qui découle des 13 régions du pays dénote l’intérêt que les burkinabè attachent à leur folklore. Aujourd’hui la musique est une véritable science, dont il va falloir dorénavant savoir déchiffrer certains codes.
D’abord École de Musique et de Danse (EMD) ensuite Institut national de formation artistique et culturelle, il est sous la tutelle du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme. Il a connu plusieurs mutations et transformations dans son organisation mais aussi, a traversé des périodes difficiles. Malheureusement après le décès de Thomas Sankara, le projet a été mis en veille durant plusieurs années jusqu’à sa renaissance en 2001. Cet établissement étatique a été fondé pour former les jeunes burkinabè aux métiers de la chanson, des arts plastiques, de la danse … Pour l’instant les locaux de cet institut ne sont pas encore équipés pour mener à bien leurs travaux et mieux former les élèves. Selon le Directeur de l’INAFAC Abraham Abassague, l’État éprouve certes des difficultés sur le plan financier, mais le Ministre de la Culture des Arts et du Tourisme Abdoul Karim SANGO ne ménage aucun effort pour poursuivre cette construction. L’objectif à long terme, est que d’autres INAFAC voient le jour dans les autres localités du pays.

Afin de joindre l’utile à l’agréable, l’INAFAC vient de bénéficier du financement d’un montant de 283 952 808 FCFA TTC. Le projet concerne la construction d’un ouvrage à niveau R+1 avec des latrines pour hommes et femmes au profit des élèves de l’INAFAC. Il s’agit entre autre ; d’un bloc pédagogique qui comprend huit salles de cours et deux magasins. Soit quatre salles d’environ 77 m2 à chaque niveau et un magasin. Les travaux seront suivis par le Cabinet d’étude Acropole de l’architecte Tangui Somé.

Selon ce dernier, ce bâtiment sera doté des « doubles vitrages au niveau des fenêtres » afin d’éviter les nuisances sonores et le volet acoustique sera de rigueur. Des moquettes au sol viendront pallier l’aspect acoustique y compris la climatisation dans toutes les salles. Mais c’est deux entreprises à savoir : le Groupement ETB Sarl et l’Entreprise Nakingtaoré qui exécuteront les travaux dans un délai d’exécution de 120 jours.
En termes de perspectives; l’Institut est à la recherche de partenariat Techniques et financiers pour accélérer sa reconversion vers un ”CONSERVATOIRE DE BEAUX-ARTS”. par conséquent, il lance un appel à contribution pour toute personne morale ou physique, nationale ou internationale.
Carole Ngono