Séjour européen : Un périple fructueux
Point de vue

Séjour européen : Un périple fructueux

Un périple fructueux

 

Des bilans, des rétrospectives, des critiques, des analyses sont souvent des genres rédactionnels auxquels j’aime souvent m’y aventurer. Mêmes mes propres évènements n’échappent pas souvent à la règle. Poussé par ce gout du risque depuis mes tendres années d’études, ce lugubre comportement me suit régulièrement dans mon quotidien. Après plus d’une dizaine d’années de balbutiements dans ce milieu show bisness burkinabè, il était aussi peut être temps que, je fasse des propositions.

Le Maire de la Villaines-La-Juhel Michel Lenoir (milieu) et son assistante me remettant un présent

 

12 PCA, Live Context, Oxygenemag.info et des collaborations culturelles sont venues alourdir les charges déjà existantes. Le paysage culturel de notre pays, exige de plus en plus, que chacun, à son degré infime, puisse apporter aussi sa modeste contribution avant de tirer sa révérence.

Mon périple en Europe était également d’ouvrir cette petite fenêtre à l’extérieur pour les jeunes générations d’artistes conscients et surtout dotés d’un talent dissimulé. Deux mois presque jour pour jour, j’ai bourlingué à la rencontre des personnes physiques et morales de bonne volonté.

– Le festival de Cannes à travers son Directeur Thierry Frémaux n’a pas caché leur satisfaction suite à ma présence à la 72è édition. Le rendez-vous est désormais scellé tous les ans. Ce festival m’a permis de rencontrer et d’interviewer des cinéastes de la planète et surtout africains. Bonne occasion également pour moi d’échanger surtout avec un documentariste burkinabè chevronné, en la personne de Michel K. Zongo.

– Une escale à Toulouse pour suivre le festival Rico Loco où le thème de cette année était dédié à la Femme. Une autre façon de voir comment on organise un tel festival et surtout m’inscrire dans une perspective pour 2020 comme journaliste officiellement invité. Une aubaine pour également m’intégrer progressivement dans le cercle communicationnel de la star Angélique Kidjo qui m’a fasciné.

– Un tour à Marseille pour sceller un partenariat entre 12PCA/VIVERO. Cette structure est pilotée par un jeune et dynamique entrepreneur culturel burkinabè, Ousseni Savadogo. Une opportunité également de rencontrer une forte communauté de jeunes cracks burkinabè avec qui, j’ai eu de fructueux échanges.

– Un pied à terre à Paris (1ère étape) pour rencontrer Kandy Guira, Riame Lenga, Korariss Ouedaba, Vicky Vela Lmgdl, Benny Pascal, Yayouss Inter, Jesus Ka Mogho…des débats qui tournaient exclusivement autour de leur carrière musicale (interviews, conseils et suggestions)

– Toujours à Paris ; inviter pour participer aux «Nuit du Faso dan Fani » et «Nuit Blanche» organisées séparément par la communauté burkinabè. Opportunité de rediscuter sur certains points et surtout de m’asseoir autour d’une même table avec : Yayouss Inter, Anna Ouattara, Adama Sana, Marchelo Ouédraogo, Wakita… Un séjour à Paris qui n’aura franchement pas été de tout repos. 24h/24 j’étais sollicité, manquant certains rendez-vous importants. Notamment ma rencontre avec Amobe Mevegue. Où ce dernier me passa plusieurs coups de fil pour m’inviter en direct sur son plateau de France 24 à l’émission «A l’Affiche», le dernier Lundi de mon séjour parisien. «Dommage petit frère, c’était la surprise que je voulais te faire… » m’a-t-il répondu après que j’ai raté son rendez-vous. Très très grosse déception de ma part. ça été véritable un échec très cuisant de ma part. J’ai eu du mal à m’y remettre. J’ai voulu beaucoup m’occuper des autres, oubliant mes intérêts personnels. Je n’ai pas également pu honorer certains RDV des artistes pour faute planification.

Le Ministre de la Culture des Arts et du Tourisme (en blanc) Abdoul Karim Sango au siège de l’UNESCO à Paris

– Un périple qui s’est fait sur fonds propre. De toutes les activités que j’ai menées en France, personne ne m’a remis le moindre copeck pour mon travail de journaliste. Je l’ai fait uniquement par passion. Je défie le moindre promoteur d’évènement en Europe, qui m’a donné un seul centime lors de la couverture de leur activité! Même pas le billet d’avion. Personne ne remplit ma panse dans votre showbiz-là et je retourne ma veste comme bon me semble en fonction de l’appréciation que je fais d’un évènement ou de la prestation d’un artiste. Si hier le rendu n’était pas bon, LECHAT le dira. Si aujourd’hui, il est bon, je le dis.

– Ma présence au siège de l’UNESCO à la Conférence des États parties à la Convention sur la Protection et la Promotion de la diversité des expressions culturelles, aura été inattendue. Juste un flair et une curiosité de tout bon journaliste. J’ai pris des risques pour m’introduire dans cette vaste enceinte usant de tous mes mots succulents pour faire uniquement mon job. Surtout parce que, c’est le Burkina Faso qui était à l’honneur.

– Pendant ce temps, Amsterdam m’attendait grâce à un ami sénégalais ; Halal Diop qui m’a invité à me présenter son centre de BD et arts plastique et montage dessins animés. Une découverte unique qui m’a permis de regretter un tout petit peu, mon premier boulot professionnel que j’allais opter. Un promotionnaire devenu aujourd’hui multimillionnaire. Grâce à son BAC F4 qu‘il a obtenu et surtout son diplôme qu’il a obtenu à l’université des Beaux-Arts à Bordeaux. Mon véritable cursus que j’allais prendre.

– Pour après prendre le bus pour une visite familiale à Zurich où m’attendait impatiemment mon frère, après 10 ans d’absence

– Il fallait que je revienne à la Mayenne plus précisément à la Villaines-la-Juhel où le clou de ma présence en Europe était là-bas. J’avais en charge huit burkinabè venus tout droit du Burkina Faso pour participer aux échanges culturelles 12PCA/ESPERANCE. Le groupe Faso Djarabi et l’artiste Zidass étaient invités pour la circonstance à la suite du projet qui me tenait tant à cœur. Un projet qui doit surtout son succès grâce à la collaboration artistique baptisée «Djenkadi » montée de toute pièce par le directeur artistique Alif Naaba et son artiste Nabalum. Leur nom ne cessait d’être prononcé durant tout le séjour de Faso Djarabi et Zidass Zidass. Un séjour plus satisfaisant. Une collaboration réussie avec perfection sans aucune fausse note. Le maire de la ville Daniel Lenoir a salué cette collaboration. Les départs furent très difficiles à supporter ; beaucoup de larmes ont coulé. Je souhaite qu’un jour, les différents acteurs burkinabè que j’ai invités là-bas, puissent eux-mêmes témoigner.

le Groupe Faso Djarabi recu à la mairie de Villaines-la-Juhel

– Cette collaboration s’est aussi concrétisée avec la COB, une association française de la Capoeira qui a fait preuve d’hospitalité envers les artistes burkinabè. De nombreux spectacles se sont déroulés en symbiose avec la COB et Faso Djarabi. J’ai même été à la fois, édifié et attristé du reportage que j’ai réalisé dans la ferme d’un agriculteur français, membre de FAIRE FRANCE, concernant la culture, l’exploitation et la commercialisation du lait en Europe.

– L’autre satisfaction majeure fut déjà, mes premiers contacts avec les artistes Français notamment les slameurs Grand Corps Malade (CGM) et Abd’Al Malick, dont le projet de leur présence très prochaine aux 12PCA 2020, suit son cours normal.

Au-delà de cet aspect culturel et professionnel de mon séjour, il y a eu des gens qui sont allés au-delà de la rencontre professionnelle. Ils m’ont montré sans flagornerie, leur bonté.

Entretien avec Lagare Kounadi Kebe, productrice du Groupe Faso Djarabi

Je profite de ce post pour les citer et leur dire merci. Désolé pour eux, mais il faut que je mentionne leur nom.

Il s’agit entre autre:
– Du Chorégraphe Issa Aimé Ouedraogo à Cannes (Homme de cœur)
Ousseni Savadogo à Paris (La force tranquille)
Alain Donyre à Paris (Un conseiller de haut rang)
Amed Le Panamien Traore à Paris (Un respect et une attention particulière à mon égard)
– Viky Vela (Une promptitude naturelle)
– Mariam Lenga (plus qu’une amie, mais une sœur)
– Kandy Guira (Une hospitalité hors du commun)
– Yayouss Inter à Paris (ma seconde famille)
– Korariss (Comme si, elle me doit quelque chose)
Kassi Ouedraogo (Le volontaire)
– Sylvain Boyokino à Genève (Mon attaché interculturel)
Mohamadi Traore à Paris (mon guide et mon parrain)
– Jesus Ka Mogho à Paris (Mon homme de main)
– Blandine Thuimeyoum en Espagne (Ma confidente invisible)

J’en oublie certainement d’autres, mais toujours est-il que, mon séjour en Europe connait toujours un franc succès grâce à l’accompagnement spontané, et volontaire de ces personnes. Sans hypocrisie, sans contrepartie et surtout en toute liberté sans aucune influence sur le rendu de mes publications.

Les autres remerciements viennent surtout de la part de certains responsables d’institutions culturelles du pays, qui ne ménagent aucun effort pour m’encourager et me prodiguer des conseils. Il s’agit entre autres de Walib Bara, Tougouma Alphonse, du MCAT Abdoul Karim Sango, de Commandant Papus Ismaila Zongo, du jeune manager Ibrahim Zerbo et de l’ensemble de l’équipe d’organisation des 12 PCA.

Mais tout ceci chapoté par la famille HONLA, dispersée dans le monde. Elle y contribue pour beaucoup.

LECHAT !

 

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