Du Floby Belemgnegre à Cannes !
Entre deux projections des films à Cannes, je me suis dit que ce n’est pas seulement ça qui m’a conduit ici. Il faut que je me balade, que je rince mes yeux (suivez mon regard). Donc je décide d’aller faire un tour à la croisette pour observer la “magie” que les blancs font dans le showbiz.
Je commence tranquillement à longer les impressionnants yachts qui jonchent cette plage. Sur le sable de cette plage, des milliers de restaurants, espaces de danse, boissons etc. sont disposés tout le long de la croisette. C’est comme les maquis chez nous style FESPACO, mais hyper modernes et hors de prix. Ce sont les milliardaires qui s’amusent, boivent des champagnes à gogo.
Tu vois des jeunes saoudiens entourés de filles incroyablement belles qui les amourachent. Tu vois des septuagénaires marcher avec les plus belles jeunes nanas du monde. C’est l’argent qui pullule ici. L’odeur des euros inonde ce lieu.
Pendant que le pauvre journaliste que j’suis flâne tranquillement dans le coin avec ma longue taille, je croise des regards obliques des femmes et autres sur mon passage. Moi aussi je jette quelques regards auprès des créatures qui arborent tout genre de tenues.
Sans mots dire ni adresser la moindre parole à quelqu’un, je continue paisiblement ma balade et à un moment donné j’entends “LECHAT !!!! ”
Han !!! Même ici à Cannes ! Me suis-je exclamé en me retournant. C’est un cinéaste burkinabè qui tombe dans mes bras en m’embrassant, criant à haute voix sous le regard ébahi des “blancs” qui nous observaient.
Agréablement surpris de me voir à Cannes, Simplice Ganou (puis qu’il s’agit de lui) me supplie presque en me demandant de repasser une heure plus tard, dans un de ces somptueux restaurants de la plage pour me présenter aux gens.
Une heure plus tard, je viens à son rendez-vous et je croise une impressionnante délégation des réalisateurs venus du monde entier (Brésil, Cuba, USA, Afghanistan, Maroc, Mauritanie, Seychelles…) sous la bannière du Programme Cinéma du Monde. Heureuse fut ma surprise de croiser également le célébrissime réalisateur burkinabè du film documentaire Michel Zongo. Celui qui a réalisé le film à succès “la sirène du Faso Fani”
Entre toutes ces rencontres Nord Sud, j’en ai profité pour réaliser mes scoops et interviews.
Pendant que j’échange donc avec ces professionnels du 7ème Art comme dans une soirée festive avec DJ, j’entends subitement “Wakato ” de Floby !!! Han !!! Même ici à la croisette ?
Et comme par enchantement, ce sont les cubains, brésiliennes, chiliennes, russes, sri-lankaises, françaises, allemandes qui dansaient à tout rompre sur cette musique.
Je me suis dit intérieurement “Si Dieu pouvait transporter le BABA ici devant eux, elles seront toutes hypnotisées” Elles allaient aussi pleurer pour Floby comme… L’autre.
Heureux d’écouter Floby à la Croisette !
LECHAT !