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FILIGRANE 2018: Des femmes à l’épreuve de la marionnette

Depuis quatre ans, la compagnie du Fil que dirige Athanase Kabre a institué en son sein, une plateforme artistique dénommée FILIGRANE. C’y en somme, un espace de promotion des arts de la marionnette réunit sous la forme d’un cadre de formation continue pour les marionnettistes en Afrique. Une manière de contribuer à la valorisation de l’expertise nationale et en faire un levier pour la conquête du public. C’est la raison pour laquelle, FILIGRANE est devenu, une référence en matière d’Ecole africaine de la Marionnette.

Pour cette cinquième édition qui se déroule en ce moment à l’espace Marbayassa du  05 au 17 novembre, c’est une quinzaine de femmes qui participe à cette formation. Le choix exclusif des femmes n’est pas fortuit. Dans l’univers de la marionnette voire même dans le théâtre classique, il n’y a pas beaucoup de femmes. Ainsi donc, la Compagnie du Fil, initiatrice de ce projet, a estimé que le devoir de transmission doit perdurer. Depuis donc le lancement de la première édition, les résultats sont probants. Les troupes féminines se sont formées en Côte d’Ivoire, au Mali et au Bénin. Mais malheureusement, au Burkina Faso, il n’y a pas de troupes féminines de marionnettes. Pour cette 5è édition, six pays participent à cette formation du côté de l’espace culturel Marbayassa. Il s’agit entre autre du  Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Togo, et du Niger.

 

Elles sont entrain de s’atteler sur le processus de création d’un spectacle de marionnettes. Les modules qui sont abordés lors de cette formation qui se déroule toute la journée sont les suivants: «La situation et la dramaturgie» dispensés par Idevert Meda.  «Le jeu d’acteur et la marionnette» par Anatole Koama.  «Le texte à la marionnette ; situation et manipulation» avec Gervais Nombre et Athanase Kabré.  La journée de clôture samedi 17 nombre 2018, sera exclusivement réservée à une grande séance de restitution publique.

Le bilan que les initiateurs dressent des éditions précédentes est plutôt encourageant. Des compagnies ont été crées en Côte d’Ivoire au sein de «GASCA Théâtre» d’Adzopé qui ont été formé à Filigrane. Les béninoises qui étaient présentent à l’édition précédente, ont créé une troupe féminine à Porto-Novo.  La troupe malienne intervient dans la compagnie Nama qui a eu le deuxième prix lors des derniers jeux de la Francophonie à Abidjan.

«On peut affirmer que FILIGRANE a réussi à se glisser dans les structures artistiques pour continuer à promouvoir l’art de la Marionnette. Malheureusement, au Burkina Faso, celles qui se sont formées ont soit fuit le pays ou mènent d’autres activités. Pour cette année, il y a deux filles venues de Bobo-Dioulasso précisément du Centre SERABA. Nous tenons à avoir des participantes qui viennent des structures constituées » affirme le directeur artistique de FILIGRANE, Athanase Kabré.

Cette 5è édition est donc en train de mettre l’accent sur le processus de création artistique d’un spectacle de marionnette. Ce matin lors des séances de travail, les participantes étaient réunies en ateliers de 4 groupes. Certaines travaillaient sur le texte et la situation de la dramaturgie. A l’issue de ces conclaves, les textes qui vont être produites autour de ces quatre groupes vont constituées la suite de travail qui consiste à passer du texte à la marionnette. Le jeu d’acteur et la marionnette ne seront pas en reste. Tout en saluant les partenaires qui font confiance à cette plateforme, notamment, la Fédération du Cartel, AFRICALIA Belgique, l’association NAPABEOGO, la Coopération Suisse au Burkina Faso et le soutien de la société du droit d’auteur basée en France appelé l’ADAMI, la seule doléance que souhaite Athanase Kabré « c’est que les gens viennent voir tout simplement ce qu’on fait !».

 

Quant au formateur Gervais Nombre, «Depuis un certains moment, au niveau de la compagnie du fil, on parle de transmission. Il n’y a pas une génération qui vient après les Athanase Kabré. Depuis lors, ce besoin de vouloir transmettre trottait dans l’esprit des formateurs. Je projette à l’avenir que ces femmes qui participent aux différentes formations, puissent créer des spectacles qui seront diffusés dans tous les pays de la sous-région sous la forme d’une tournée.

 

Le projet FILIGRANE est une plateforme se déroule donc en deux étapes. La première qui est cette formation qui se déroule en ce moment, ensuite, la seconde étape, consistera à la diffusion. Les apprenantes vont repartir et revenir l’année prochaine avec des spectacles plus ou moins aboutis. Enfin, ils travailleront entre marionnettistes sur des spectacles qui pourront tournés dans la sous-région et même au-delà.

 

Il n’y a rien de telle ! Se former.

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