Les gens sont poussés instinctivement depuis que le monde existe à imiter leurs ancêtres dans tous les aspects chroniques de la vie, de sorte qu’ils ne peuvent point dérober aux dogmes et traditions.
Ces traditions perpétuent l’héritage culturel de toute société, à telle enseigne qu’on pourrait considérer celles qui ne les détiennent pas, comme des sociétés sans origine et sans repères. En somme, l’héritage culturel reflète l’image de la civilisation de chaque pays.
Certes les traditions sont riches et indispensables à la sauvegarde de notre identité et de notre civilisation, cependant, la modernité est assez primordiale pour intégrer notre contenu culturel dans ce vaste village planétaire qui se construit petit-à-petit, en dépit de l’extrémisme grandissant. C’est pour cette raison, qu’il est important de nous appliquer à renforcer notre culture et non de se recroqueviller sur nous-mêmes.
Donc le «Baba Village» rentre en droite ligne avec cette thèse que je viens d’énoncer. Initié par l’un des artistes Burkinabè les plus adulés dans son pays et Kundé d’Or 2010 en l’occurrence Floby, ce festival fait l’apologie du retour aux sources, tout en s’ouvrant au monde extérieur.
Le point de presse tenu ce matin dans une discothèque huppée à Ouaga 2000, a été l’occasion, pour le comité d’organisation de dévoiler le contenu de cette deuxième édition du «Baba Village» qui aura lieu du 18 au 21 octobre 2018 du côté du Terrain de la Mairie de Bogodogo. Un festival qui se veut à la fois convivial, festif et hautement culturel, selon son responsable artistique Papus Ismaela Zngo.
Autorité coutumière également artiste ; Floby a voulu institutionnaliser ce festival pour davantage sensibiliser cette jeunesse disparate à s’appesantir sur ses dogmes et traditions. Ainsi donc, durant les 72 heures, une osmose se formera entre les autorités coutumières, la jeunesse, les festivaliers et les artistes. Une sorte de retour aux sources qui permettra chaque jour, de recevoir environ 3.000 festivaliers. Des décors et costumes seront les signes distinctifs de ce «Baba Village». Echanges, causeries, parenté à plaisanterie, Slam, contes, danses traditionnelles et musiques live se conjugueront à la fois au «passé », au «présent» et au «futur».
Cette dichotomie entre la tradition et la modernité trouvera des accointances à cette deuxième édition du «Baba Village».
En effet, l’expérience du passé et donc de la tradition, est considérée comme une référence très utile à la survie et à la prospérité de nos valeurs culturelles.
Jabbar !
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Baba Village Entre tradition et modernité
- par Valerie Flore Ada
- octobre 18, 2018
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