Affiche du FESPACO: Un modèle par excellence
Ladies Tapis Rouge

Affiche du FESPACO: Un modèle par excellence

La présentation officielle du visuel du FESPACO 2019 était très attendue. D’autant plus que le cinéma africain célèbrera du 23 février au 02 mars 2019, son cinquantenaire.

Comme on s’y attendait, les «experts» de la toile allaient se ruer sur leur clavier pour décrypter ce nouvel visuel. Il en ressort que le feedback donne plutôt une satisfaction globale.
Cette affiche donne un sens, une bonne lisibilité, de l’impact et surtout, quelque chose de subtil et de glamour se dégage. Elle reflète l’image de ce festival tout en mettant en avant, les atouts de sa thématique. Bien que réaliser un visuel de ce genre relève du domaine subjectif, celui-ci serait presqu’en train de faire l’unanimité.
En ce qui me concerne, c’est le choix du modèle qui a été utilisé sur cette affiche qui me complimente. En acceptant volontiers de poser sur cette affiche et surtout, le fait d’avoir enfin coopté nos acteurs africains sur un évènement aussi mondial, c’est un grand hommage que l’Afrique rend à nos acteurs. Un «combat» que mène d’arrache-pied, depuis trois ans l’Académie des SOTIGUI.

C’est à des circonstances pareilles que nous devons valoriser nos Hommes et Femmes de la culture. Il n’y avait pas meilleure conjoncture et meilleur moment du siècle, pour valoriser et surtout hisser au pinacle nos acteurs. Ce n’est pas à titre posthume que nous allons toujours les honorer.
L’actrice adéquate qui pouvait symboliser cette thématique du festival, ne pouvait qu’être Maïmouna N’Diaye alias Mouna N’Diaye. Ironie du sort, c’est aux côtés de l’illustre Homme de Culture SOTIGUI KOUYATE qu’elle a fait sa première scène de théâtre. Formée entre autre, dans la troupe de théâtre Ymako Teatri en Côte-d’Ivoire, et dans plusieurs structures tant en Afrique qu’en France, la lauréate du Prix FESPACO 2015 de la Meilleure interprétation féminine avec «L’œil du cyclone», est aujourd’hui, une véritable icône mondiale du 7è Art (Je l’avais déjà mentionné lors de mes précédentes colonnes).

Qu’on le veuille ou non, Mouna N’Diaye sera l’une ou sinon, l’attraction majeure de ce cinquantenaire du cinéma africain. De toutes les façons ; qu’elle se prépare à se faire inondée par les crépitements d’appareils photos lors de cette biennale. Elle le mérite amplement.

Première lauréate du SOTIGUI D’OR en 2016, Mouna N’diaye totalise plus d’une dizaine de prix à son actif et dans des contrées différentes. Elle en a glané en Tunisie à Carthage, au Maroc, au Cameroun et même au Burundi.

L’héroïne de «L’œil du cyclone» de Sékou Touré est aussi à l’aise sur les planches qu’au grand écran. De la «Chasse aux papillons » d’Otar Losseliani en 1992 à «L’œil du cyclone» en passant par «Bol d’amour» de Jacques Trabi ou encore «Kirikou et la sorcière» de Michel Ocelot en 1998, Mouna N’Diaye réalise également des documentaires pertinents : «Warbassaga» (1998), Balan (2004), «Récréâtrales» (2003), «Armando» (2003), «Pauline «l’amour en action» (2009), «Tranches de vies» (2009) et « Le prix du courage» (2010), pour ne citer que ceux-là. Elle est en ce moment sur le tournage de son prochain film doc’.

Ce qui fascine le jeu d’acteur de Mouna N’Diaye dans un film ou sur scène, c’est sa capacité à être une autre personne, tout en étant naturelle. Elle sait écouter, donner et recevoir, tout en restant concentrée. Ce n’est pas donné à n’importe quel comédien.

Jabbar !

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