Salles de spectacle au Burkina Du galvaudage dans leur fonctionnement
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Salles de spectacle au Burkina Du galvaudage dans leur fonctionnement

Salles de spectacle au Burkina
Du galvaudage dans leur fonctionnement

Comment fonctionnent nos salles de spectacles «homologuées» au Burkina ? Comment un producteur d’un spectacle par exemple doit-il l’occuper ? Quel est vraiment l’état des lieux ? Comment les charges sont reparties entre le producteur de spectacle le gérant de la salle ?

De prime à bord, admettons qu’il n’y a aucune salle de spectacle au Burkina pour le moment qui remplit les normes conventionnelles en termes qualité technique, équipement, standing, capacité… Ce qui préoccupe pour l’instant, c’est la formalité essentielle pour l’occupation d’une salle de spectacle. Pour la plupart des cas, les gérants de ces salles se préoccupent uniquement sur l’aspect financier. Une fois que vous avez versé la somme requise, le gérant vous établit uniquement un reçu attestant que sa salle vous appartient pour une période donnée. Le reste des conditions ne sont pas souvent bien définies, faute de contrat.
Mais pourtant…
…Certains aspects mériteraient d’être élucidés.
Quel que soit le type de salle que vous souhaitez louer, il est essentiel de signer un contrat de location de salle avec le propriétaire ou le bailleur.
Le contrat de location permet de reprendre toutes les formalités et informations liées à la location. On peut par exemple y trouver :
Le prix de la location, le montant de la caution et ses conditions de restitution, le descriptif du local loué, Les parties accessibles ou non, matériel et équipements fournis, puissance de l’installation électrique, les dates et heures de début et fin de location, le type d’événement organisé, le nombre de personnes attendues, les conditions d’assurance, les conditions d’annulation, les modalités de ménage , et éventuellement les interdictions liées à la location :
Parfois, je suis souvent surpris que nous nous contentions uniquement de louer la salle sans s’appesantir sur ces différents aspects. Qui prend quoi en charge ?
Est-ce que ce n’est que les 4 murs et éventuellement les chaises que le producteur de spectacle loue ? Pourquoi les autres aspects ne sont souvent étudiés ? Notamment l’électricité, la sécurité, les droits d’auteurs, la santé, la sonorisation, le parking…
Pourquoi certains de ces points ne sont pas inclus dans les frais de location ? Sinon à quoi cela servirait de louer une salle de spectacle à des centaines de mille si par exemple certains points saillants ne sont pris en compte par le gérant ?
La moindre des choses, c’est l’électricité. Toutes les salles de nos jours devraient se munir d’un groupe électrogène. Le gérant devrait être à mesure également d’assurer l’alimentation en électricité même s’il arrivait un délestage. Pas besoin que le producteur de spectacle achète du gasoil pour alimenter le groupe électrogène de la salle (au cas où il existe). Les frais de location d’une salle devraient permettre au gérant, de garantir une sécurité maximale pendant sa location, de prévoir une police d’assurance en cas d’accident, de garantir une évacuation sanitaire en cas de mésaventure et surtout de restituer auprès du BBDA les frais relatifs à l’exploitation du spectacle.
Il est inconcevable de ma part qu’un gérant d’une salle de spectacle perçoit une coquette somme pour la location de la salle et c’est au producteur que revient encore la charge de gérer tous ses autres aspects.
Les salles homologuées de spectacle devraient au préalable signer des conventions avec le BBDA pour l’exploitation des œuvres des artistes en fonction du type de spectacle donné. Tout comme avec les services sanitaires et sécuritaire.
C’est tout de même affligeant de voir le promoteur de spectacle se faire «traquer» aimablement par un membre du BBDA à la veille de son évènement, alors qu’il a versé une importante somme d’argent au propriétaire de salle. Ce dernier se frotte les mains et s’en contrebalance des autres charges.
Pourtant dans d’autres pays, certaines charges que j’ai citées plus haut sont supportées par le gérant.
C’est dommage que ce soit encore le producteur de spectacle qui est contraint de transporter son groupe électrogène pour assurer son spectacle alors qui a loué la salle. Excepté la somptueuse salle CANAL OLYMPIA qui possède un parfait dispositif en électricité (sans publicité) et d’un contrat en bon et due forme, le reste des salles laissent à désirer.
Un état des lieux doit être fait à la signature du contrat, puis à la fin de la location, afin d’établir dans quel état est rendue et prise la salle, ainsi que tout son équipement et matériel.
La salle de spectacle ne se limite pas à une scène et des sièges, chacun des éléments peut disparaître et apparaître selon les besoins des locataires.
Cela y va pour la bonne marche et surtout la maintenance de nos salles de spectacles au Faso.
Jabbar !

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