L’Association des Burkinabè de Lyon, en abrégé ABL a procédé le 20 octobre 2017, à la présentation de ses nouveaux membres qui a donné droit à la désignation aussi des parrains. Une cérémonie sobre qui s’est déroulé dans les locaux d’une salle culturelle de la ville de Lyon, non loin de la bouche du métro «Place Jean Jaurès».
Présidée par Marcelin Somé, Avocat au barreau de Lyon (Docteur en droit/D.E.S.S en droit des affaires), chargé de cours à l’Université de Lyon 2, l’ABL, au regard du constat de leur président, serait-elle entrain d’être boudé par l’Etat burkinabè ? Pourtant, leur dynamisme est salutaire.
Les étudiants et autres burkinabè avec ou sans emploi seraient abandonnés à leur triste sort. Difficile à ce jour de déterminer le nombre de burkinabè présent dans la ville de Lyon. L’ABL joue pratiquement la mère-poule auprès de sa communauté. Un consul Honoraire n’étant pas encore nommé depuis le décès du tout dernier en janvier, jusqu’à ce jour, les ressortissant se sont organisés à pallier ce handicap notoire.
En mettant la cohésion sociale au centre de leurs intérêts et de leurs actions, l’ABL a fini par mener leurs activités de la plus belle des manières grâce à leur méthode salvatrice qu’est le parrainage. Ainsi, les ressortissants burkinabè qui entrent légalement à Lyon en particulier et en France en général, sont présentés par l’ABL, et immédiatement, on leur adjoigne un parrain respectif.
Ce parrain n’est pas seulement là pour apprendre au filleul « à cuire le Tô», mais à l’intégrer dans la vie studieuse des lyonnais. Ainsi Le parrain répond plus ou moins aux problèmes de logement, d’adresse et même sur le plan sanitaire de son filleul. Au cours de cette rencontre, une quinzaine de filleuls se sont vus séance tenante, attribuer des parrains.
Pour éviter de se faire instrumentaliser par les politiciens comme on le voit dans nos associations et universités au Faso, l’ABL applique rigoureusement son statut de structure apolitique. Il est formellement interdit d’appartenir à un parti politique et de figurer dans le bureau. Les débats politiques ne font pas parti des prérogatives de cette association.
Conscient de l’intérêt que le consul apporte aux différents ressortissants des pays, ceux de la ville de Lyon espère qu’un des leurs sera bientôt nommé. En attendant, les Burkinabè de Lyon développent en leur sein, l’esprit de son de soi, d’amour pour son prochain. On pouvait lire sur les visages des burkinabè de Lyon pour la plupart très jeunes, un désir de vivre en semble et de se serrer les coudes lors de cette soirée. Le discours de leur président en témoignait.
Une soirée qui a été l’occasion de redécouvrir l’une des icônes de notre littérature en occurrence la jeune Pélagie Nabollé, aujourd’hui installée à Lyon et auteure de deux ouvrages. Eveillée, dynamique et dotée d’un bagage intellectuel reconnu par ses pairs, elle reste et demeure l’une des leaders en devenir du Pays des Hommes Intègres.
Hormis cette rencontre, l’ABL réalise deux activités majeures à Lyon : les journées/soirées culturelles au mois de mai de chaque année et un forum intellectuel tous les deux ans.
Conscient du statut de fer de lance de la Nation qu’il assume avec fierté, les jeunes membres de l’ABL, avec à leur tête leur Président Marcelin Some, entend jouer grandement leur partition dans le développement socioculturel et intellectuel dans leur pays. C’est la raison pour laquelle, bons nombres d’étudiants qui finissent leur cursus retournent servir leur pays.
Quoi donc de plus normal que l’ors d’une telle rencontre, l’artiste Karim Jahkassa leur offre en prestation artistique, son groupe et surtout la fleure montante de la musique burkinabè Saly Z. venue tout droit du Faso à Bobo-Dioulasso. En prélude à la Méga Nuit du Faso qui s’annonce tonitruant dans quelques heures !
Jabbar !